Selon le magazine américain Forbes qui tient le célèbre classement des personnalités les plus riches du monde, Li Ka-shing est l’homme le plus riche d’Asie, avec plus de 30 milliards de dollars d’actifs. Il est également l’homme d’origine chinoise le plus riche du monde. Dans les années nonante du siècle dernier, il a baucoup investi dans l’immobilier chinois, en particulier dans la partie continentale de la Chine, lorsqu’il était à la mode d’y investir. Mais aujourd’hui, il veut se débarrasser de tout ce qu’il possède là-bas.
Depuis août de l’année dernière, Li a vendu pour plusieurs milliards de dollars de biens chinois. La dernière cession qu’il a effectuée est celle de son Pacific Place de Beijing, un centre commercial d’une valeur de 928 millions de dollars. Lorsque cette transaction sera totalement aboutie, il ne possédera plus rien d’important en Chine continentale.
Qu’est-ce qui a poussé Li Ka-shing, qui n’est pas une personnalité particulièrement angoissée, à prendre une telle mesure ? Qu’a-t-il vu que d’autres n’ont pas encore compris? « Simple », répond Zero Hedge, « Le credit crunch de la Chine ».
Après des années d’expansion monétaire dans une situation économique précaire, le gouvernement chinois veut reprendre les choses en main, et limiter la progression du crédit. Selon JP Morgan, le système bancaire opaque chinois représente près de 84% du PIB de la Chine.
Le Fonds Monétaire International (FMI) estime quant à lui que le crédit privé atteint 230% du PIB, et qu’il a doublé au cours des deux dernières années.
L’histoire nous enseigne que des croissances à un tel rythme débouchent presque toujours sur des crises financières majeures. Les dirigeants chinois font donc tout leur possible pour stopper « en douceur» cet emballement. S’ils réussissent, le monde entier ne constatera qu’un fort ralentissement de la croissance globale, une chute importante des cours boursiers, de l’immobilier et des cours des matières premières.
Mais s’ils échouent, les retombées sur le monde entier pourraient être gigantesques. La Chine est non seulement le premier producteur mondial pour de nombreuses matières ou industries, mais elle pourrait également décider d’utiliser ses réserves en dollars pour soutenir le yuan, et plonger ainsi tout le système financier mondial dans les difficultés.
Étrangement, l’imminence d’une crise du crédit en Chine n’est que rarement évoquée dans les médias occidentaux. « La plupart des investisseurs traditionnels ne savent pas que ce qui se passe en Chine aura bien plus d’implications pour leur portefeuille que les politiques de Janet Yellen et Barack Obama combinées», explique Zero Hedge.
«Nous sommes peut-être à un moment critique et c’est peut-être le bon moment pour réexaminer votre situation financière et d’envisager de vendre en prévision d’un krach majeur. C’est en tous cas ce que l’homme le plus riche d’Asie semble croire », conclut le blog financier.
Source: Lexpress.be
Le National Emancipé 2014
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