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5 juil. 2015

Terrorisme global: partout, l’empreinte saoudienne (Samer R. Zoughaib)


Du Koweït au Liban en passant par l'Irak, la Syrie et les Etats-Unis, partout où le terrorisme frappe, il y a une empreinte saoudienne. Confronté à cette grave menace, le monde ne peut plus ignorer cette réalité et doit prendre des mesures radicales contre ce pays et ses dirigeants, qui sont responsables de la propagation de pire fléau du XXIème siècle.

Fahd Sleimane Abdel Mohsen al-Qabaa, le kamikaze de la mosquée As-Sadek, au Koweït, qui a tué 26 fidèles et en a blessé 227 autres, vendredi 26 juin, est Saoudien. Selon le ministre koweïtien de l'Intérieur, le terroriste, né en 1992, est entré dans le pays via l'aéroport de Koweït à l'aube de vendredi.

L'organisation terroriste «Daech» a mis en ligne, lundi, une vidéo du Saoudien, enregistrée avant l'attentat, dans laquelle il menace les chiites du Koweït d'autres attaques.
Le jour même, les autorités koweitiennes ont déféré devant la justice cinq hommes soupçonnés d'avoir aidé le kamikaze saoudien dans l'attentat sanglant contre la mosquée chiite. Il s'agit du chauffeur qui a déposé le terroriste près de la mosquée, du propriétaire du véhicule et de son frère, tous deux des apatrides (bidoune). Il s'agit également du propriétaire de la maison où se sont cachés le chauffeur et son frère, tous deux de nationalité koweïtienne. 
Quelques semaines plus tôt, deux autres attaques similaires ont été perpétrées contre des mosquées chiites à Katif et à Dammam, en Arabie saoudite, par deux ressortissants saoudiens recrutés par «Daech».

Le rôle saoudien dans le 11 Septembre 2001

Ces attentats commis par des Saoudiens interviennent alors que le Telegraph et avant lui le Times ainsi que d'autres journaux ont fait état de l'accentuation des pressions sur la Maison Blanche pour la contraindre à rendre publiques 28 pages d'un rapport officiel faisant la lumière sur le rôle de l'Arabie saoudite dans les attaques du 11 Septembre 2001. Les informations censurées sur ordre de l'administration de George W. Bush, prouveraient que le consulat saoudien à Los Angeles, l'ambassade du royaume wahhabite à Washington, de riches saoudiens installés en Floride et des membres de la famille royale ont facilité l'entrée des terroristes sur le territoire américain, les ont aidés logistiquement et les ont financés. Rappelons que 15 des 19 kamikazes du 11 Septembre sont de nationalité saoudienne.
Le Français Zaccaria Moussaoui, considéré comme le 20ème kamikaze, qui purge une peine de prison à perpétuité aux Etats-Unis depuis 2006, a avoué avoir participé à des réunions avec Salmane Ben Abdel Aziz, alors qu'il n'était pas encore roi mais prince héritier, et d'autres membres de la famille royale saoudienne.

Riyad derrière le terrorisme en Irak

Selon les révélations récentes de responsables saoudiens et américains, l'Arabie saoudite a joué un rôle de premier plan dans l'invasion par les Etats-Unis de l'Irak, en 2003, en autorisant la coordination des raids aériens contre ce pays à partir de trois bases saoudiennes: celle du prince Sultan et les aéroports de Tabouk et de Aarar. Riyad avait aussi autorisé le passage par son espace aérien des missiles Tomahawk, tirés par les navires américains croisant en Méditerrané et dans le Golfe.
Et pendant que l'Irak sombrait dans le chaos, consécutif à l'occupation américaine, les groupes terroristes ont commencé à apparaitre et à s'implanter, grâce à un financement provenant essentiellement de milieux religieux wahhabites saoudiens.
Aujourd'hui, la pensée wahhabite obscurantiste s'est propagée dans les pays du Levant, à la faveur de la crise syrienne, grâce aux mêmes financements. C'est ainsi que sont apparus «Daech», le «Front al-Nosra» et d'autres groupes takfiristes, sous le parrainage direct des Saoudiens et d'autres Etats de la région.

65% des kamikazes sont Saoudiens

De nombreux rapports émanant de services de renseignement divers indiquent que 65% des kamikazes qui commettent des attentats en Syrie et en Irak pour le compte de «Daech» sont de nationalité saoudienne. 
A l'instar de la Syrie et de l'Irak, le Liban n'était pas à l'abri du terrorisme exporté et entretenu par l'Arabie saoudite. Le 24 juin 2014, un ressortissant saoudien en provenance de Raqa, la «capitale de Daech», via la Turquie, s'est fait sauter dans l'Hôtel Du Roy, dans la région de Raouché, à Beyrouth.
A la même époque, les autorités libanaises arrêtaient deux autres Saoudiens, qui ont avoué qu'ils préparaient des attentats terroristes contre la banlieue sud de Beyrouth. 
Les services de renseignement militaires libanais ont aussi arrêté le Saoudien Majed al-Majed, «émir» des «Brigades Abdallah Azzam», qui ont revendiqué la plupart des attentats qui ont frappé la banlieue sud et d'autres régions, et qui ont fait des centaines de morts et de blessés civils, en 2013 et 2014. Al-Majed est décédé quelque temps plus tard de complications de santé.
Ce n'est là qu'une petite partie des informations prouvant l'implication de l'Arabie saoudite et de ressortissants saoudiens dans la vague de terrorisme qui met le Levant et le monde à feu et à sang. 
Jusqu'à quand les crimes dont sont responsables, à divers degrés, les dirigeants saoudiens, resteront-ils impunis?

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