Le ministère égyptien de l’Intérieur a annoncé dimanche l’interdiction des comités populaires, des milices de quartiers anti-islamistes qui ont récemment essaimé en Egypte.
Ces groupes d’auto-défense sont formés en général de jeunes armés qui s’en prennent depuis plusieurs jours aux partisans du président islamiste déchu Mohamed Morsi. Le ministère affirme dans un communiqué avoir pris cette décision car ces groupes mènent des actions illégales.
Dans plusieurs quartiers, des résidents membres de ces comités ont installé des barrages, fouillant les véhicules et vérifiant les papiers d’identité à l’entrée de leur quartier ou de leur rue.
Ils s’en prennent régulièrement aux hommes portant la barbe et aux femmes vêtues du voile intégral, les accusant d’être pro-Morsi.
Ces milices font craindre une montée de la justice de rue dans le pays profondément divisé entre pro-Morsi et partisans des nouvelles autorités installées par l’armée après la destitution et l’arrestation de l’ex-chef de l’Etat le 3 juillet.
Le gouvernement a rétabli l’état d’urgence pour une durée d’un mois et un couvre-feu nocturne a été instauré dans 14 des 27 provinces d’Egypte, alors que des heurts entre manifestants islamistes et forces de l’ordre ont fait plus de 750 morts en quatre jours.
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