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20 mai 2015

Riyad veut une coexistence pacifique avec Israël!

Jamais les Arabes n’ont été si humiliés :
Plus ils courent derrière Israël, plus ce dernier les boude. Sans aucune contrepartie, liée à la cause palestinienne et au plan de paix, dans lequel ils ont renoncé à la Palestine historique, de nombreux pays arabes semblent aller de l’avant, dans la normalisation avec l’entité sioniste. Les rencontres entre des responsables arabes et les responsables israéliens se font de plus en plus fréquentes, dans les pays arabes.
 Et, comme d’habitude, ce sont les médias israéliens, qui en rendent compte, et, jamais, les arabes. L’une de ces rencontres, rapportée par la radio israélienne, s’est tenue, en Jordanie, le deuxième pays arabe signataire d’un accord de paix avec l’ennemi sioniste. «On a été informé que des représentants de pays arabes n’ayant pas de relations diplomatiques avec l’Etat d’Israël ont rencontré, récemment, des représentants israéliens, durant une réunion, tenue en Jordanie, en présence de diplomates américains et européens», s’est contenté de signaler la radio, sans préciser qui sont ces pays, ni la date de cette rencontre, ni le niveau des représentants. 
Aucun commentaire n’a émané des gouvernements israélien, jordanien, américain ou européen. 
Selon la radio, certains représentants arabes ont dit que les pays de la région devraient se préparer à une nouvelle conjoncture sécuritaire, au cours de laquelle l’hégémonie américaine va se replier. «Certains représentants arabes ont exprimé le souhait de pousser de l’avant la collaboration sécuritaire des pays arabes «sunnites» avec Israël, mais ils ont objecté que le gel politique entre Israël et les Palestiniens ne le permet pas», conclut la radio. 
Cette rencontre rejoint, dans le contexte, un autre signe de normalisation, une interview exclusive, accordée au journal israélien, "Yediot Aharonot", (YA), par une influente personnalité saoudienne. Ce qui constitue en soi un bouleversement inédit que le journal n’a pas manqué de constater : «Il n’a pas peur de réaliser des interviews avec un journal israélien», a-t-il écrit, selon le journal libanais, "Al-Alam". Les affinités avec l’entité sioniste de la dynastie des Saoud, (dont le fondateur le roi Abdel Aziz aurait, selon des études historiques bien sérieuses, donné son consentement à la création d’Israël, en échange du trône, en Arabie), ont, toujours, été, soigneusement, camouflées. 
De crainte, a fortiori, de faire face à des réactions de l’opinion publique arabe, qui menaceraient leur pouvoir. Jamais, aucun responsable saoudien n’a osé un tel affront. Il semble que ce ne soit plus le cas aujourd’hui. 
Le personnage, interviewé par le "YA", Anwar Ochki, n’est pas n’importe lequel. Ancien général de l’armée saoudienne, ayant occupé des postes sensibles, dans l’appareil gouvernemental saoudien, dont celui de conseiller de l’ambassadeur d’Arabie, à Washington, il dirige, actuellement, un centre de recherche stratégique influent, à Jeddah. 
Pour justifier sa décision d’accorder l’interview au journal israélien, il a argué que «le sujet est important et il faut dépêcher un message au (chef du gouvernement israélien, Benyamin Netanyahu) et au public israélien, qu’il a y a un plan de paix, qui attend leur consentement». Ce plan, approuvé par les pays arabes, dans un sommet, à Beyrouth, en 2002, stipule, selon les propos d'Ochki : « l’évacuation des colonies, l’implantation des Palestiniens, avec des échanges territoriaux éventuels, en fonction des besoins sécuritaires et de l’entente bilatérale …
 Les Palestiniens, qui décideront de ne pas rentrer, obtiendront des dédommagements financiers». 
Un plan, qui renonce, donc, aux territoires palestiniens de 1948, et certains, de 1967, et incite, indirectement, à un renoncement au droit de retour. «Si Israël accepte ce plan de paix, et s’engage à l’appliquer, ce sont 22 pays arabes et 20 pays musulmans, en plus, qui s’engageront à instaurer des liens avec vous», a-t-il ajouté, durant l’interview, d’un ton persuasif. 
Il clame, avec insistance, «Comprenez-le, nous voulons une coexistence entre les pays arabes et Israël», et se veut rassurant, pour les Israéliens sceptiques: «L’Arabie saoudite respecte, toujours, ses engagements», a-t-il assuré. Etant l’un des faucons saoudiens, farouchement, hostiles à la République islamique, Ochki est connu par les médias arabes, de par l’animosité virulente de son discours, à l’encontre de ce pays.
 Or, avec Israël, il n’en est rien de cette agressivité. Ainsi, il a affiché, pour le journal israélien, ne pas être agacé par le fait qu’un gouvernement extrémiste soit aux rênes du pouvoir en Israël. «Ca ne me dérange pas, au contraire. Il se peut que ce soit mieux? pour réaliser la paix, car si Netanyahu et ses ministres acceptaient le plan, personne ne les gênerait», dit-il conciliant.
 Il est, également, question, dans l’interview avec le journal israélien, des formalités à suivre, pour l’acceptation du plan de paix. Sans grande importance, si ce n’est qu’elles montrent que Ochki et les Saoudiens, qu’il représente, (ses recherches parviennent aux plus hautes sphères du pouvoir saoudien, selon "Yediot Aharonot"), sont prêts à tout, pour conclure un accord de paix avec Israël. Dont, entre autre, croire qu’ils peuvent persuader les Israéliens de leur plan de paix, en accordant des entretiens à leurs journaux, ou en les invitant, à Doha, (là où l’entretien a, d’ailleurs, eu lieu), ou en invitant leurs responsables, dans les pays arabes, dont le Qatar, les Emirats arabes unis ou à Bahreïn. La panoplie des concessions accordées à Israël fait en sorte que la normalisation s'impose, avant même la conclusion d'un accord. De quoi rendre inutile ce dernier. Pourquoi les Saoudiens, et les dirigeants arabes, par extension, veulent paraître si crédules. Alors qu’avec leurs coreligionnaires, ils sont d’une férocité inégalable, comme en témoignent l’offensive meurtrière contre le Yémen, la répression de la contestation pacifique, à Bahrein, voire, en Arabie. Cherchez dans l’Histoire.

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