ESTCube-1 est en orbite depuis mardi. Ce satellite va tester pour la première fois la propulsion à protons solaires. Le concept classique de voile solaire consiste à déployer des miroirs très fins qui vont réfléchir les photons et obtenir par réaction une poussée inverse pour le vaisseau. Ici, le concept est différent. On récolte les protons. Des câbles chargés positivement s’étirent depuis le vaisseau et repoussent les protons (chargés positivement également) pour propulser le petit satellite.
Le satellite ne fait en effet que 10 cm de large et les câbles d’une épaisseur de moitié moindre à celle d’un cheveu, font, eux, 10 m de long. Il se situe dans la magnétosphère terrestre et est donc protégé du vent solaire. Il interagit néanmoins avec les particules chargées.
Une fois les câbles étendus, la rotation du satellite devrait se modifier. Cela va permettre à l’équipe au sol de mesure la poussée. Si les tests sont réussis, l’idée est d’équiper un satellite plus grand de 100 câbles de 20 km de long. Ils devraient atteindre des vitesses de 30 km/s ; on peut à cette vitesse atteindre Pluton en seulement 5 ans.
Cette technologie pourrait aussi être utilisée comme «frein» pour vieux satellites, afin de les faire chuter de manière contrôlée vers la Terre.
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