Dans un entretien publié ce dimanche, le président syrien Bachar al-Assad a une nouvelle fois exclu de quitter le pouvoir dans son pays en guerre et s'est dit prêt à discuter avec les opposants s'ils déposent les armes.
Son principal allié régional, l'Iran, a par ailleurs annoncé samedi la participation du président syrien à l'élection présidentielle prévue en 2014. "Le président Assad, comme d'autres, participera à la prochaine élection", a dit le chef de la diplomatie Ali Akbar Salehi devant son homologue syrien Walid Mouallem.
"Pas avec les terroristes"
"Aucun patriote ne peut penser à vivre en dehors de son pays. Je suis comme tous les patriotes syriens", a-t-il expliqué au Sunday Times, écartant de nouveau tout départ comme l'exigent l'opposition, les pays Occidentaux et plusieurs pays arabes pour permettre une transition politique. "Nous sommes prêts à négocier avec tout le monde, y compris des militants qui déposent les armes", a ajouté Bachar al Assad dans cette interview enregistrée en vidéo la semaine dernière dans sa résidence à Damas. "Nous pouvons engager un dialogue avec l'opposition, mais pas avec les terroristes".
Le président syrien s'est aussi dit peiné pour les victimes du conflit en notant que "des milliers de familles ont perdu des êtres chers (...)" en soulignant que "personne ne peut sentir leur peine plus que nous". Il a fustigé l'attitude de Londres favorable aux rebelles. "Comment peut-on s'attendre à ce qu'ils (les Britanniques) réduisent la violence alors qu'ils veulent envoyer du matériel militaire aux terroristes et n'essaient pas de faciliter le dialogue entre Syriens".
Représailles à l'encontre d'Israël
Enfin, Bachar al-Assad a déclaré qu'il n'excluait pas des représailles auraid aérien israélien près de Damas en janvier contre un convoi de missiles sol-air et des bâtiments soupçonnés d'abriter des armes chimiques selon des sources américaines. "Engager des représailles ne veut pas dire que l'on va rendre missile pour missile et balle pour balle. Nous n'avons pas à annoncer quelle sera notre manière à nous de procéder", a-t-il dit.
200 morts à Alep. Les insurgés se sont emparés de la quasi-totalité de l'académie de police à Khan al-Assal (nord) à l'issue de combats qui ont tué en huit jours 120 soldats et policiers et 80 rebelles, selon l'Observatoire syrien des droits de l'Homme (OSDH). Selon l'OSDH, cette base de 8 ha est la plus importante position militaire prise dans la partie ouest de la province. Plus au nord, des combattants du Front jihadiste Al-Nosra et d'autres insurgés ont pris le contrôle d'une prison à Raqa, près de la frontière turque, libérant "des centaines" de détenus, a ajouté l'ONG. Et dans Damas, deux obus sont tombés près de la place des Omeyyades sans faire de victimes. La veille, les rebelles avaient subi un revers avec la prise par l'armée d'une route lui permettant d'acheminer renforts et armes de Hama vers Alep.
Source : L'Humanité.
Source : L'Humanité.
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