Le bureau d'étude de Toula a conçu une nouvelle version du missile antichar Kornet, capable d'anéantir des cibles en régime automatique comme l'américain Javelin et l'israélien Spike, écrit le quotidien Izvestia du 16 mai 2013.
Jusqu'à présent, les missiles russes devaient être guidés manuellement vers leur cible. Le nouveau système fonctionne sur le principe "tire et oublie" (fire and forget), mais l'opérateur pourra modifier la trajectoire du projectile si besoin.
Le ministère de la Défense russe reste sceptique quant à cette nouveauté : il estime que sa construction et ses performances sont obsolètes.
"Le missile n'est pas autoguidé en vol comme celui des Américains mais il est contrôlé à partir du système de lancement. Autrement dit, ce n'est pas une troisième génération de missile antichar mais "2+". Le fait que la commande ne soit pas lancée par l'opérateur mais par le lance-missile ne change rien. Détruisez le lance-missile et le missile tombera", explique un officier de l'armée de terre proche du dossier.
Cependant, les constructeurs expliquent qu'ils ont sciemment installé le système de guidage sur le lance-missile et non pas sur le missile.
"Trois chars passent. Vous en abattez un. Il est en feu et devient une puissante source de chaleur. Par conséquent, tous les autres missiles à ogive thermique, comme Javelin, réagiront à cette puissante source de chaleur. Et l'opérateur ne pourra plus corriger la visée du missile. Or notre système frappe précisément sur la marque placée par l'opérateur", explique un ingénieur.
De plus, le système d'autoguidage situé dans l'ogive du missile représente pratiquement 90% de son prix et "périt" avec le missile. Or le système de guidage du Kornet reste dans le lance-missile.
Par conséquent, la version russe est meilleur marché que les missiles américain ou israélien.
"Ces derniers coûtent près de 120 000 dollars pièce alors que les russes sont 6 à 7 fois plus économiques", souligne-t-il.
Il ajoute que le nouveau missile peut abattre non seulement des chars et des véhicules blindés mais aussi des hélicoptères et des avions volant à plusieurs centaines de mètres d'altitude. Les missiles existent également dans une version portative et peuvent ainsi être installés sur des véhicules blindés.
Viatcheslav Tselouïko, expert militaire indépendant, note que les concepteurs occidentaux mettent aujourd'hui au point leurs missiles avec des ogives autoguidées équipées de systèmes de contrôle à distance.
"L'expérience irakienne, libanaise et afghane montre qu'on tire plus souvent avec les missiles antichars sur les bâtiments, les positions renforcées et les refuges que sur les chars. L'ogive autoguidée est inutile pour ce genre de cibles : elle ne les voit pas. Pour cette raison Javelin et Spike ont été dotés d'une visée multiple afin que l'opérateur puisse librement choisir et atteindre toute cible indépendamment du fonctionnement de l'ogive autoguidée", déclare Tselouïko.
Le rédacteur en chef du site Otvaga-2004, Vitali Moïsseev, pense que le Kornet pourrait devenir une arme de transition avant l'apparition de missiles antichars autoguidés.
"Il faut indéniablement doter les troupes de nouveaux missiles. Ce serait une version de transition avant un missile de troisième génération à part entière. Pour l'instant il remplacera les missiles obsolètes de deuxième génération Metis, Fagot et Kornet", remarque-t-il.
Le premier missile antichar de troisième génération a été l'américain Javelin, conçu au début des années 1990 et mis en service dans les forces américaines en 1996. Il a été activement utilisé par les troupes américaines en Irak et actuellement en Afghanistan. Plus de 10 pays, dont la Géorgie, en disposent.
Le nouveau Kornet est aujourd'hui en phase d'essais, qui devraient s'achever fin 2013.
Jusqu'à présent, les missiles russes devaient être guidés manuellement vers leur cible. Le nouveau système fonctionne sur le principe "tire et oublie" (fire and forget), mais l'opérateur pourra modifier la trajectoire du projectile si besoin.
Le ministère de la Défense russe reste sceptique quant à cette nouveauté : il estime que sa construction et ses performances sont obsolètes.
"Le missile n'est pas autoguidé en vol comme celui des Américains mais il est contrôlé à partir du système de lancement. Autrement dit, ce n'est pas une troisième génération de missile antichar mais "2+". Le fait que la commande ne soit pas lancée par l'opérateur mais par le lance-missile ne change rien. Détruisez le lance-missile et le missile tombera", explique un officier de l'armée de terre proche du dossier.
Cependant, les constructeurs expliquent qu'ils ont sciemment installé le système de guidage sur le lance-missile et non pas sur le missile.
"Trois chars passent. Vous en abattez un. Il est en feu et devient une puissante source de chaleur. Par conséquent, tous les autres missiles à ogive thermique, comme Javelin, réagiront à cette puissante source de chaleur. Et l'opérateur ne pourra plus corriger la visée du missile. Or notre système frappe précisément sur la marque placée par l'opérateur", explique un ingénieur.
De plus, le système d'autoguidage situé dans l'ogive du missile représente pratiquement 90% de son prix et "périt" avec le missile. Or le système de guidage du Kornet reste dans le lance-missile.
Par conséquent, la version russe est meilleur marché que les missiles américain ou israélien.
"Ces derniers coûtent près de 120 000 dollars pièce alors que les russes sont 6 à 7 fois plus économiques", souligne-t-il.
Il ajoute que le nouveau missile peut abattre non seulement des chars et des véhicules blindés mais aussi des hélicoptères et des avions volant à plusieurs centaines de mètres d'altitude. Les missiles existent également dans une version portative et peuvent ainsi être installés sur des véhicules blindés.
Viatcheslav Tselouïko, expert militaire indépendant, note que les concepteurs occidentaux mettent aujourd'hui au point leurs missiles avec des ogives autoguidées équipées de systèmes de contrôle à distance.
"L'expérience irakienne, libanaise et afghane montre qu'on tire plus souvent avec les missiles antichars sur les bâtiments, les positions renforcées et les refuges que sur les chars. L'ogive autoguidée est inutile pour ce genre de cibles : elle ne les voit pas. Pour cette raison Javelin et Spike ont été dotés d'une visée multiple afin que l'opérateur puisse librement choisir et atteindre toute cible indépendamment du fonctionnement de l'ogive autoguidée", déclare Tselouïko.
Le rédacteur en chef du site Otvaga-2004, Vitali Moïsseev, pense que le Kornet pourrait devenir une arme de transition avant l'apparition de missiles antichars autoguidés.
"Il faut indéniablement doter les troupes de nouveaux missiles. Ce serait une version de transition avant un missile de troisième génération à part entière. Pour l'instant il remplacera les missiles obsolètes de deuxième génération Metis, Fagot et Kornet", remarque-t-il.
Le premier missile antichar de troisième génération a été l'américain Javelin, conçu au début des années 1990 et mis en service dans les forces américaines en 1996. Il a été activement utilisé par les troupes américaines en Irak et actuellement en Afghanistan. Plus de 10 pays, dont la Géorgie, en disposent.
Le nouveau Kornet est aujourd'hui en phase d'essais, qui devraient s'achever fin 2013.
Source : Al Manar
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