Israël, comme l’Afrique du Sud, est un Etat d’apartheid. Ces mots ont été prononcés au début des années 60 par Henrik Verwoerd, le Premier Ministre sud-africain. Étant lui-même un raciste incorrigible, il n’avait pas de difficultés à reconnaitre la fondation de l’Etat d’Israël comme un projet raciste.
Deux fois au cours des dernières semaines, j’ai vu « Roadmap to Apartheid », un puissant nouveau documentaire dirigé par Eron Davidson et Ana Nogueira, qui compare Israël avec l’Afrique du Sud sous la domination blanche. Ce qui me frappe est que la pratique et la terminologie utilisée dans les deux situations est pratiquement identique. En Afrique du Sud, les Noirs étaient considérés comme des “natifs étrangers” ; Israël considère les Palestiniens comme des “absents présents”. Dans les deux cas, ce vocabulaire obscène est utilisé pour dépouiller les êtres humains de droits essentiels sous le prétexte fallacieux qu’ils n’appartiennent pas a la terre à laquelle ils sont indigènes.