Blogger Tips and TricksLatest Tips And TricksBlogger Tricks

30 sept. 2011

Teuf d’enfer sous les étoiles à Téhéran "la décadence n'a pas de frontières"

Le week-end, de jeunes Iraniens parcourent des centaines de kilomètres depuis la capitale pour se rendre dans le désert afin d’y faire la fête loin du regard des autorités. Alcool, flirt et danse, les tabous sautent, explique Tehran Bureau.


Quatre villageoises en tchador, dont l’une
n’a pas plus de 12 ans, prennent leur mal en patience, assises derrière le chauffeur d’un bus touristique surchauffé. Il faut compter quatorze heures de désert poussiéreux depuis Téhéran jusqu’à leur oasis natale, et le voyage risque de paraître long à ces femmes. Un épais nuage de marijuana émane de l’arrière du bus, et elles doivent supporter stoïquement la musique moderne qui accompagne le bavardage des jeunes lycéens en goguette. Plusieurs jeunes filles, au mépris de toutes les règles en vigueur dans le pays [...] allument cigarette sur cigarette et flirtent avec leurs homologues masculins, couverts de tatouages et savamment décoiffés. Un jeune homme de 19 ans en tee-shirt moulant rose fluo sort une bouteille de vodka. Un passager un peu plus âgé secoue la tête et soupire : “Où va l’Iran ?” 


La cohabitation de deux cultures que tout oppose est particulièrement flagrante dans ce voyage organisé qui sert d’alibi à la jeunesse dorée de Téhéran. La présence de ces jeunes vêtus de vêtements aux couleurs criardes et armés de leurs iPhone est manifestement insupportable aux habitants du désert, plus soucieux des traditions. Leur objectif n’est pas de faire du tourisme mais la fête, comme les rappeurs iraniens installés à Los Angeles qu’ils voient sur YouTube ou sur les chaînes de télévision par satellite. “C’est comme aller à l’étranger, mais en mieux”, dit l’un des participants. Hormis l’éclairage public et le tout-à-l’égout, le village où vont dormir les 30 jeunes n’a pas vraiment changé depuis cinq cents ans. Une fois descendus du bus, ils récupèrent leurs bagages et sont accueillis par une chaleur étouffante et le bêlement des chèvres. Le tourisme n’est pas la principale activité des villageois. Ici ce sont plutôt les dattes qui sont à l’honneur. Le village est une véritable oasis de verdure au milieu des dunes. Chaque dattier fait l’objet de soins attentifs et bénéficie d’un système d’irrigation sophistiqué par le biais d’un réseau de canaux pavés détournant l’eau d’une source de montagne. Le soleil est au zénith, les jeunes visiteurs commencent à s’asperger d’eau et à découvrir mollets, nuque et avant-bras. Ils doivent s’interrompre à l’arrivée d’un camion rempli de villageois qui réprimandent les jeunes femmes pour leur indécence.“Vous êtes en Iran ici”, leur rappellent-ils. Si le choc des cultures est parfois source de tensions, les habitants du désert se montrent accueillants avec ces turbulents excursionnistes. Il faut dire que chaque visiteur débourse au moins 220 dollars [environ 160 euros] pour cette escapade, une source de revenu bienvenue dans ces coins reculés du désert qui dépendent surtout de l’agriculture et de l’élevage. C’est l’objectif principal de ces excursions organisées dans la plus grande discrétion. Une tente est installée au milieu des dunes. Un DJ renommé carbure au Red Bull et distille de la dance du coucher au lever du soleil. Autour de lui, une foule de jeunes s’agitent sous les stroboscopes et s’étourdissent avec un mélange d’alcool et d’hallucinogènes. “Il est où maintenant, Ahmadinejad ?” hurle un lycéen en état d’ébriété avancé, tandis que Shakira beugle son Loca, Loca, Loca sur les enceintes. Plus tard, alors que les températures nocturnes commencent à baisser, on le retrouvera avec deux autres garçons en train de vomir ses tripes. Leurs petites amies, fatiguées de danser, sont blotties autour d’un feu de camp. A la surprise générale, hormis une piqûre de scorpion et plusieurs cas de déshydratation, la nuit se termine sans incident majeur. Une dizaine de lois seront ainsi allègrement violées, mais les fêtards ne rencontreront aucun représentant des autorités jusqu’à leur retour à Téhéran, dans la nuit, deux jours plus tard. Après être descendu du bus et s’être débarrassé de la dernière bouteille vide de vodka, un groupe de jeunes est accosté par deux policiers qui leur demandent ce qu’ils font dehors à une heure si tardive. Les jeunes montrent leurs sacs de couchage et expliquent qu’ils reviennent d’une excursion. Quinze minutes plus tard, la police finit par se laisser convaincre et les relâche. [...] source: Le Monde

6 commentaires:

Anonyme a dit…

Débourser de l'argent pour faire une teuf avec du shakira sur des enceintes, c'est gens la n'ont rien compris au vraiment mouvement "free" des raves party. On peut aimer la techno, prendre des psychotropes (nos ancetres ne le faisaient ils pas?) et avoir une conscience.

Anonyme a dit…

De plus, leur comportement dans le bus est simplement irrespectueux, si ils ont envie de faire la fete, qu'ils ne dérangent pas ceux qui ont envie d'etre tranquil.

Anonyme a dit…

Le bordel ...c'est tendance ! Je ne suis pas étonné de constater que ça existe là bas aussi.

Les gardiens du régime ont totale zappé là...

L'iran part en c..........

PSF Sud-est a dit…

"Débourser de l'argent pour faire une teuf avec du shakira sur des enceintes, c'est gens la n'ont rien compris au vraiment mouvement "free" des raves party. On peut aimer la techno, prendre des psychotropes (nos ancetres ne le faisaient ils pas?) et avoir une conscience." D'accord tes ancêtres le faisaient et dommage qu'ils se sont pas retrouver au bûcher ça nous auraient éviter de t'avoir sur terre. Avoir une conscience ? Oui, c'est ça avec un cerveau ravagé par la drogue ...

Anonyme a dit…

Pourquoi voir le mal dans cette jeunesse qui n'aspire qu'a plus de liberté...si ces jeunes existent en Iran c'est qu'il a trop d'interdit...Alors à écouter un imam qui beugle des insanités au lieu de parler de paix, d'amour,d'égalité et de plus de liberté, je comprends pourquoi il écoute shakira...

Unknown a dit…

"Débourser de l'argent pour faire une teuf avec du shakira sur des enceintes, c'est gens la n'ont rien compris au vraiment mouvement "free" des raves party"

- Tu sais, c'est qu'une question de temps avant que les"free" (hard core/tribe) déboule en Iran!
Comme il fut une époque, jadis les "spiral tribe" ont ramené d'Angleterre le mouvement "rave party" en France, avant ça nous dansions dans des clubs avec comme style de son "Scooter, Manu le Malin ou Laurent Ho etc" Mais il faut que tu sache que depuis 1979 le gouvernement iranien interdis toute activité lié aux discothèques,bar/pubs et toutes culture et musiques occidentales!
Entre autre depuis 79 la Musique électronique est underground et surtout prohibé. Donc dit toi bien qu'un mouvement "rave partie" c'est développé de lui même, serte pas "harde core" ni "tribe mais plus "trance, goa, psy etc" et vu qu'il ni y a pas de disco dans les alentours certain des jeunes iranien(ne) n'ont guerre le choix d'aller danser sur du shakira en plain désert pour ce dépenser.