Le Père Rafic Greiche, porte-parole de la Conférence des évêques catholiques d’Égypte, a donné son analyse sur le putsch mené par l’Armée et qui a déposé le Président Mohamed Morsi :
« Ce qui vient de se passer en Égypte, n’est pas un coup d’État. L’Armée a fait le choix de protéger une révolution pacifique menée par des jeunes Égyptiens et qui a été suivie par des millions de personnes dans tout le pays. Lors d’un coup d’État [militaire], l’Armée nomme une personne pour être le Président par intérim, change le gouvernement lorsqu’elle prend le pouvoir. Ce n’est pas le cas en Égypte (…) L’Armée n’est pas politique, elle se contente de gérer les discussions entre les différentes parties. Le nouveau Président par intérim, Adli Mansour, président de la Cour suprême égyptienne, est un technocrate. Il a promis que son gouvernement transitoire serait composé d’une coalition ouverte à tous les partis et composantes de la société égyptienne [y compris les salafistes] ».