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19 juil. 2013

Les profits des banques américaines s’envolent et signalent la reprise

Morgan Stanley est la dernière banque américaine en date a avoir publié des résultats très au-dessus des attentes : jeudi 18 juillet, elle a annoncé un bénéfice en hausse de 42 % au deuxième trimestre, à 802 millions de dollars, et une progression de 17 % du chiffre d’affaires, à 8,3 milliards de dollars.

Bank of America (BofA), une des banques qui a survécu avec le plus de difficultés à la crise financière de l’automne 2008, a publié mercredi un bénéfice net en hausse de 70 % au deuxième trimestre, à 3,6 milliards de dollars, pour un chiffre d’affaires en hausse de 3 %, à 22,72 milliards de dollars.

La tendance est nette : depuis une semaine, les grandes banques américaines énoncent, l’une après l’autre, desrésultats trimestriels résolument bons.

JPMorgan Chase et Wells Fargo, respectivement première et deuxième banque en volume d’actifs gérés, ont lancé la salve, en fin de semaine dernière, avec des bénéfices en hausse respectivement de 31 % et de 19 %.

Lundi, Citigroup, considérée par beaucoup aux Etats-Unis comme la banque la plus fragilisée par l’explosion de la bulle des subprimes, ces crédits immobiliers à risque en 2007, et qui manifeste encore le plus de difficultés à s’en relever, a affiché un bénéfice net trimestriel en hausse de 42 %, à 4,2 milliards de dollars.

DES RÉSULTATS QUI DÉPASSENT LES PRONOSTICS DES ANALYSTES 

Le lendemain, Goldman Sachs, baromètre de la banque d’affaires, affichait un montant d’1,93 milliard de dollars de profits, contre 962 millions sur le même trimestre en 2012 – autrement dit plus du double.

Ces résultats n’ont pas tous impressionné les analystes. Ainsi, JPMorgan Chase, qui a affiché un bénéfice net en hausse de 31 %, à 6,5 milliards de dollars, d’avril à juin, avait dû inscrire en 2012 à la même période une provision exceptionnelle de 4,4 milliards de dollars pour couvrir les pertes engendrées par son opérateur des marchés, Bruno Iksil, surnommé la « Baleine de Londres » pour ses prises de risque monumentales sur les produits dérivés de dette.

Hors cette provision, les résultats trimestriels de la banque en 2013 sont inférieurs à ceux de 2012. Les analystes ne s’y sont pas trompés et l’action de JPMorgan Chase n’a suscité aucun engouement particulier à l’annonce de ses résultats.

Mais, en dehors de l’augmentation générale des prises de bénéfices sur les produits financiers, des conclusions, plus indicatives de l’état de l’économie américaine, ressortent de cette augmentation générale des profits du secteur.

D’abord, d’une banque à l’autre, tous ces résultats dépassent – pour certains de beaucoup – ceux que les analystes avaient quasi unanimement pronostiqués.

LES PME AMÉRICAINES RECHIGNENT À CONTRACTER DES EMPRUNTS

Comme l’ont fait les dirigeants de Goldman Sachs, d’autres banquiers et analystes y ont vu un indice supplémentaire de la reprise de l’économie aux Etats-Unis.

Cependant, ils ont noté que ce « bon signe » était contrebalancé par les risques croissants de ralentissement dans les pays émergents, où ces banques réalisent une part notoire de leurs recettes (43 % pour Citigroup).

Ensuite, si l’amélioration de la « qualité » du crédit impressionne, toutes les banques ont noté, comme Jamie Dimon, le patron de JPMorgan Chase, une « faiblesse de la croissance des prêts », qui ne se dément pas.

Surtout, les petites et moyennes entreprises américaines rechignent à contracter des emprunts pour financer leurs investissements. Elles se justifient par la crainte d’un retournement encore très présente, malgré les frémissements de l’économie.

Source et suite: Le monde

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