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12 juin 2013

La Chine à la conquête du marché spatial

Liu Huaiyu/EyePress/NEWSCOM/SIPA
La Chine a assisté ce mardi au top départ de la plus longue mission spatiale habitée du pays. Une nouvelle étape du programme spatial chinois franchie avec succès, à laquelle a pris part la pilote d’avions Wang Yaping, deuxième astronaute femme après Liu Yang.

Bien loin de limiter ses ambitions à la simple planète Terre, la Chine vient de franchir ce mardi un pas supplémentaire dans sa conquête de l’espace, en assurant en fin d’après-midi, à 17h38 précises (11h38 heure française), la mise en orbite basse du vaisseau Shenzhou X depuis le désert de Gobi, une étendue aride qui s’étend du sud de la Mongolie 
jusqu’au nord du pays communiste. 

Tout juste revenu des Etats-Unis, le président Xi Jinping avait fait le déplacement dans la base de Jiuquan pour assister au décollage, au beau milieu d’un grand ciel bleu, de la fusée sur laquelle était arrimée le vaisseau.


Cinquième vol spatial habité pour le régime communiste, l’événement était d’autant plus attendu qu’il a pour protagoniste Wang Yaping, 33 ans, deuxième Chinoise à partir dans l’espace, presqu’un an jour pour jour après le voyage de sa compatriote Liu Yang, aujourd’hui considérée comme une héroïne nationale. 

Pilote de l’Armée populaire de Libération (APL), issue d’un milieu modeste, Wang Yaping est, elle aussi, devenue la coqueluche des médias nationaux. Elle réalisera le voyage aux côtés du général Nie Haisheng et du colonel Zhang Xiaoguang.


Rediffusée en direct par les télévisions d’Etat à grands renforts de discours nationalistes, cette mission représente, selon Morris Jones, un expert australien des questions spatiales interrogé par l’AFP, l’étape « la plus complexe que la Chine ait jamais menée ». 

Il s’agit également du plus long séjour habité pour l’Empire du Milieu depuis son premier essai en 2003, même si sa durée reste nettement en deçà des 437 jours mythiques du cosmonaute russe Valeri Poliakov dans les années 1990. 

Envoyés dans l’espace pour quinze jours, les trois « taïkonautes » doivent procéder à un amarrage de la capsule Shenzhou X au module Tiangong 1, en orbite autour de la Terre depuis 2011. Une technique particulièrement complexe, composée deux étapes, automatique puis manuelle, que seuls les Etats-Unis et la Russie connaissent actuellement. 

Preuve de la maturité de la Chine en matière d’exploration spatiale, la maîtrise totale de cet amarrage est également nécessaire au pays pour envisager le lancement d’une future station dans l’espace, dont Tiangong 1 n’est pour l’instant qu’une ébauche. 

Absent de l’ISS (International Space Station), dans laquelle vit en permanence un équipage international spécialisé dans l’étude de l’environnement spatial, l’Empire du Milieu aspire en effet à mettre au point un site équivalent d’ici 2020. 

Une date qui est loin d’être anodine, puisque les scientifiques estiment que la station spatiale internationale ne sera probablement pas opérationnelle au-delà. La futur laboratoire chinois, onzième au monde depuis le lancement de Salyut 1 en 1971 par l’Union soviétique, semblerait donc tout désigné pour en prendre le relais. 

Nouvelle étape technique, cette mise en orbite réussie a également été l’occasion pour le pouvoir communiste en place de légitimer ses choix en matière de développement social et économique auprès de la population, tout en démontrant que la République populaire de Chine occupe désormais une place de choix dans le paysage spatial, à peine vingt ans après le lancement de son programme spatial.


source : marianne.net

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