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12 juin 2013

La dissuasion nucléaire française lance son opération « portes grandes ouvertes » !

P. MAGNIEN/20 MINUTES / SIPA
C'est une île du Finistère qui abrite l'équivalent de 5000 bombes d'Hiroshima, le coeur de la dissuasion nucléaire française, un des sites les plus protégés de la République. Le Télégramme de Brest révèle qu'on y entre comme dans un moulin...

C’est une île secrète perdue dans le Finistère. L’ïle Longue abrite le cœur de la dissuasion nucléaire française : 4 sous-marins nucléaires lanceurs d’engins qui embarquent chacun l’équivalent de 960 bombes Hiroshima. Pas moins. 

Après une enquête de plusieurs mois, Le Télégramme de Brest révèle dans son édition du 11 juin que l’on entre sur ce site ultra-protégé… comme dans un moulin. 
Et le journal précise, sans ironie, que « pour veiller sur cet arsenal apocalyptique, des moyens hors normes ont été mis en place ». 

Une quarantaine de vigiles, près de 115 gendarmes maritimes, et quelque 230 fusiliers marins« assurent la sécurité des deux sites de Guenvénez (stockage des fusées) et de l'Île Longue ». 
Ajouté à cela des caméras partout, des clôtures électriques barbelées « truffés de capteurs électroniques ».

Précisément, les normes de sécurité laissent songeur. A l’entrée ni système biométrique, ni reconnaissance digitale mais des badges nominatifs dont la diffusion ne serait pas contrôlée et un papier avec « quelques informations basiques » suffirait pour l’accès des véhicules ! La base ne dispose pas du moindre scanner pour contrôler les véhicules.

Tellement de précautions et de systèmes ultra-perfectionnés que les journalistes du Télégramme sont parvenus à réaliser un badge qui leur aurait permis de pénétrer sur le site. 

D’ailleurs le Ministère de la Défense qui « teste » régulièrement la sécurité de ses sites stratégiques a mis plusieurs fois à l’épreuve celui-ci. 
Il y a quelques années, des commandos de l'armée étaient parvenus à entrer sur le site dans un camion poubelle. 
En juin 2012, nouveau test : deux individus, sans doute issus des commandos Marine, équipés d’un «badge noir» délivré à une dizaine de personnes « dispensées de contrôle » entrent dans la base, arrivent jusqu’à un sous-marin et y déposent un faux-engin explosif…avant de ressortir comme si de rien n’était. Un test concluant.

Sur place, tout le monde serait conscient de la vulnérabilité du site. Pas de quoi alarmer le Ministère de la Défense à l’époque qui ne se soucie guère plus des données et informations liées à ce site stratégique pour la protection du pays. 

Alors que tout ce qui relève de la dissuasion nucléaire est protégé par le «secret défense», le journal affirme ainsi avoir trouvé sur Internet « une foule d'informations sensibles, accessibles à tous : vues très détaillées du site, identités et coordonnées complètes de personnels clés ». 

Une opération « portes ouvertes » au cœur de l’arsenal nucléaire français qui fait frémir à l’heure où pour cause de rationalisation budgétaire sévère, au ministère de la Défense, la réflexion sur le recours à la sous-traitance s’intensifie pour recentrer les forces armées sur leurs missions premières et confier les missions annexes comme la logistique ou la sécurisation des sites à des sociétés de sécurité privées. 

Pour rassurer son monde, mardi, le Ministère de la Défense a ordonné une enquête et précisé que « la sécurité de notre dissuasion » nucléaire n’était « pas en défaut ». CQFD.


Comme nous le signale un mariannaute, sur GoogleEarth un survol détaillé de l'Ile Longue sans aucun floutage est parfaitement accessible...



source : marianne.net

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