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11 déc. 2012

Non au projet d’aéroport à Notre-Dame-des-Landes

aeroport notre dame des landesL’association Contribuables Associés lance une pétition contre l’aéroport de Notre-Dame-des-Landes. La facture est estimée, au bas mot, à 246 millions d’euros pour les contribuables.
L’aéroport de Notre-Dame-des-Landes, un investissement d’avenir ?

L’opposition à la construction d’un nouvel aéroport international, près de Nantes, grandit de jour en jour. Tout d’abord auprès des habitants, qui vont être chassés, puis des militants écologistes et des élus verts, qui y voient une énorme dégradation de l’environnement, et maintenant des nombreux citoyens et experts, qui ouvrent les yeux sur ce qui semble être un gigantesque gâchis financier, qui va remplir les caisses d’une multinationale (Vinci) avec l’argent des contribuables.


Si vous aussi êtes opposé à la construction de l’aéroport de Notre-Dame-des-Landes, alors signez sans attendre notre pétition à Jean-Marc Ayrault.

Sinon, laissez-nous vous passer en revue les réalités que Jean-Marc Ayrault, son gouvernement et les élus locaux ne veulent pas prendre en considération.

Qui va payer la facture ? Les contribuables évidemment !

Alors que le gouvernement cherche à réaliser 50 à 60 milliards d’euros d’économies sur cinq ans, et que la France possède déjà plus de 150 aéroports, Nantes va se doter d’un deuxième aéroport flambant neuf, avec deux pistes d’atterrissage.

Le contrat de partenariat et de concession a été signé avec la société Vinci. Le coût total du projet est estimé à 560 millions d’euros. L’opérateur privé prend une partie du coût des travaux à sa charge (310 M€). L’Etat (130,5 M€) et les collectivités publiques (115,5 M€) fourniront le reste. L’ardoise est donc, au bas mot, estimée à 246 millions d’euros pour les contribuables.

Mais attention, le projet ne prévoit, bizarrement, aucun dépassement de budget… Or, dans ce genre de gros projets d’infrastructure, le prix initial est quasiment toujours sous-estimé, et les dépassements de budget (à la charge des contribuables bien sûr) atteignent facilement 30 à 35 %.

Ici, on peut donc s’attendre à au moins 80 à 100 millions d’euros de plus à payer.

Par ailleurs, les coûts de construction des futurs accès ferroviaires ont été éludés. C’est, par exemple, le cas de la liaison tram/train reliant le futur aéroport à l’agglomération nantaise, pourtant évalué à 150 millions d’euros supplémentaires, mais non comptabilisée dans les estimations de coût… Comme c’est pratique !

Au final, la somme déboursée par les contribuables devrait atteindre 400 à 500 millions d’euros.

Certaines estimations, relayées par le Canard enchaîné, vont même jusqu’à 3 ou 4 milliards d’euros, ce qui semble tout de même très élevé…

On pourrait rétorquer que le projet doit rapporter de l’argent. C’est ce qui est prévu dans le scénario du maître d’ouvrage. Mais une contre-expertise, effectuée à la demande d’une association opposée au projet, prévoit plutôt de grosses pertes.

En effet, ce rapport public (« Examen de l’analyse économique initiale de l’aéroport du Grand Ouest », CE Delft, octobre 2011) conteste les estimations coûts/bénéfices qui ont servi de base à la déclaration d’utilité publique.

Les promoteurs du projet prévoient en effet un gain économique de 607 millions d’euros par rapport au statu quo (maintien de l’actuel aéroport). Mais la vision est un peu trop optimiste, les bénéfices surestimés (notamment en terme d’économie de temps de trajet) et les coûts très sous-estimés (surcoûts, nouvelles infrastructures tram/train…).

La contre-expertise, plus prudente, estime qu’au mieux le projet coûterait 91 millions d’euros de plus que le statu quo, au pire 614 millions en estimant correctement les coûts de construction… En bref, le projet de construction d’un nouvel aéroport est un gouffre financier qui pèsera très lourdement sur des comptes publics déjà détériorés.

La France est au bord du gouffre et n’a plus les moyens de se payer de nouvelles infrastructures. Alors si, vous aussi, vous pensez que ce poids est intolérable pour les contribuables, cliquez ici.

Mais vous vous dites peut-être que si la construction de cet aéroport est coûteux, il peut être utile en matière d’infrastructures d’avenir. Il faut voir loin, ce qui peut justifier de lourds investissements qui généreront des emplois et le développement de demain. Voyons cela…

Un aéroport inutile de plus ?
Qui sait qu’aujourd’hui, en France, il existe plus de 150 grands aéroports capables d’accueillir des millions de passagers, bien plus que dans de nombreux autres pays européens ?

Censés dynamiser les territoires dans lesquels ils sont implantés, ce sont pourtant des gouffres non rentables, lourdement subventionnés, accueillant très peu de passagers par rapport à leurs capacités. On peut citer l’aéroport de Paris-Vatry, qui accueille moins de 3 000 passagers par an, et dont la construction et l’entretien ont coûté 220 millions d’euros, financés à 80 % par le conseil régional.

Mais ce n’est pas le seul aéroport quasi désert en France ! A Angers (115 km de Nantes), les pouvoirs publics ont déjà financé un somptueux aéroport moderne, doté de deux pistes, inauguré en 1998.
Sa construction avait coûté 23 millions d’euros à l’époque.
Aujourd’hui, il accueille moins de 5 000 passagers par an. Le déficit d’exploitation, payé par les contribuables, est aujourd’hui d’environ 1 million d’euro par an. Chaque passager de l’aéroport est donc subventionné à hauteur de 200 euros par le contribuable !

Vous pensez que ces cas isolés sont caricaturaux ? Regardez plutôt l’aéroport de Tours. Jusque dans les années 2000, il accueillait, bon an mal an, 3 000 passagers par an. Un véritable gouffre financier !

Confié au privé en 2010, il accueille désormais 110 000 passagers par an. Un succès ? Peut-être, mais au prix de lourdes subventions reversées aux compagnies low-cost qui gèrent la principale ligne Tours-Londres. Les contribuables payent à l’aéroport, via la Chambre de Commerce et d’Industrie (entre autres), plus de 1,5 million d’euros par an de subventions selon la Cour des Comptes.

Et encore, ces cas ne concernent que le quart nord-ouest de la France.

Et la situation est la même partout sur le territoire… Alors que le transport aérien, partout dans le monde, s’organise autour de « hubs » centraux raccordés aux transports en commun et à la route, les barons locaux se font concurrence pour avoir le plus gros aéroport régional.
Pas étonnant que les taxes locales explosent chaque année ! Les contribuables financent les caprices et la mégalomanie des élus locaux.

Alors stoppons la mise en œuvre de cet aéroport qui ne sert à rien en signant notre pétition ici.

L’aéroport de Nantes est déjà plus que suffisant

A Nantes, il existe déjà un aéroport de taille internationale, appelé Nantes Atlantique… La gare SNCF de Nantes est par ailleurs utilisée pour les transferts vers les « hubs » parisiens. Mais, ces installations importantes ne semblent pas suffire aux pouvoirs publics.
L’aéroport actuel serait soi-disant proche de la saturation.
Vraiment ? L’aéroport actuel de Nantes Atlantique accueille aujourd’hui environ 3 millions de passagers par an, pour 60 000 mouvements (atterrissages et décollages). C’est moins qu’en 2003 ! Moins d’avions décollent et atterrissent depuis cet aéroport qu’au début des années 2000. On est donc loin de la saturation, qui interviendrait à 4 millions de passagers, selon l’Etat et les collectivités !

Pourquoi 4 millions de passagers par an ? Parce que c’est la capacité du prochain aéroport, qui devrait accueillir 9 millions de voyageurs dans un deuxième temps, ce qui correspond aux prévisions très optimistes de croissance de trafic de l’étude prévisionnelle à l’horizon 2050.


Pourtant, des aéroports de plus petite taille et bien mieux gérés, comme Genève (Suisse), San Diego (Etats-Unis), Gatwick et Stansted (Angleterre), enregistrent quatre à dix fois plus de passagers par an, et ils n’ont qu’une seule piste, comme celui de Nantes actuellement !

L’aéroport de Nantes a d’ailleurs été classé en catégorie A (catégorie de capacité internationale) et a même reçu le trophée ERA Award 2011-2012 du meilleur aéroport européen, remis par l’association des compagnies aériennes européennes, rien que ça !

Certains vous diront que les plus gros porteurs, comme l’Airbus A380, ne pourront pas atterrir… Eh bien, c’est faux ! L’A380 s’est déjà posé en 2010 sur le tarmac de l’aéroport, moyennant quelques aménagements de piste et un renforcement de la sécurité. De simples travaux de modernisation de l’aéroport actuel coûteraient donc bien moins cher que d’en construire un nouveau !

C’est pourquoi, si vous êtes convaincu qu’il est préférable de moderniser l’aéroport actuel, soutenez-nous et montrez votre opposition.
Mais ce n’est pas tout…

Des prévisions de trafic tirées par le low-cost

Sur ces dix dernières années, la plus grosse partie de l’augmentation du trafic aérien provient de la croissance des vols low-cost. A priori, aucun problème. C’est une nouvelle opportunité offerte à de nombreux passagers qui ne pouvaient prendre l’avion jusque-là. Mais dans le domaine du low-cost, les aéroports régionaux se font concurrence en subventionnant les compagnies aériennes privées pour les attirer vers eux !
La croissance du trafic est donc en grande partie artificielle, dopée au prix fort par les subventions publiques versées aux grands opérateurs low-cost. Bref, la menace de saturation brandie par les politiques est la conséquence d’un interventionnisme cynique..

Source : Les Moutons Enragés. 

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