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11 déc. 2012

Dans la tourmente, l'Europe reçoit le prix Nobel de la paix

L'Union européenne, représentée par une vingtaine de chefs d'Etat et de gouvernement, dont François Hollande et Angela Merkel assis côte à côte, a formellement reçu, lundi 10 décembre, le prix Nobel de la paix qui lui a été décerné, le 12 octobre, pour son rôle dans la transformation "d'un continent de guerre en continent de paix". Paradoxalement, relève la presse internationale, cette récompense intervient alors que l'UE affiche un état d'effritement évident (Brookings).


Ainsi le Britannique David Cameron, soucieux d'apaiser les conservateurs eurosceptiques favorables à une sortie de l'Union, a-t-il laisser le soin à son vice-premier ministre, Nick Clegg, de représenter la Grande-Bretagne à Oslo (The Independent). Le président tchèque, Vaclav Klaus, a lui qualifié la décision du comité Nobel de "farce tragique", preuve de la relation défectueuse et confuse de son pays avec l'UE (Press Europ). A Athènes, Ekathimerini revient sur le constat d'amertume des Grecs, qui voient coïncider les résultats du prix Nobel avec la très dure politique d'austérité qui leur est imposée par leurs partenaires européens. Des réformes que la societé a du mal à supporter et qui ont notamment provoqué la montée de l'extrémisme, de l'insécurité et de la peur dans le pays.

Interpress service, qui conteste également la décision du comité Nobel, estime que les lauréats de ces dernières années "trahissent" la volonté d'Alfred Nobel. Dans son testament, explique le site, le Suédois avait souhaité que le prix pour la paix récompense la volonté de "libérer le monde du fléau de la guerre et de la militarisation", or la démilitarisation n'a jamais été un objectif de l'UE. Le comité Nobel s'est trompé de lauréat et d'époque poursuit Euractiv : c'est Robert Schuman qui aurait dû obtenir ce prix soixante ans plus tôt pour le projet pacifique qu'il avait pour le continent.

Lors de la remise du prix, le président du comité Nobel norvégien, Thorbjorn Jagland, n'a pas éludé ce débat. "Nous ne sommes par rassemblés ici aujourd'hui avec la conviction que l'UE est parfaite. Nous sommes rassemblés avec la conviction que l'on doit résoudre nos problèmes ensemble", a-t-il déclaré. Cet europhile convaincu a appelé l'UE à "aller de l'avant" malgré la crise :"Sauvegarder ce qui a été gagné et améliorer ce qui a été créé pour nouspermettre de résoudre les problèmes menaçant la communauté européenne aujourd'hui, c'est la seule façon de résoudre les problèmes provoqués par la crise financière", a-t-il encore plaidé.

HOMMAGE À MARIO MONTI

Avant la cérémonie, les dirigeants de l'Union européenne ont également rendu hommage au premier ministre italien, Mario Monti, qui a annoncé sa démission imminente après avoir été lâché par Silvio Berlusconi. "Mario Monti a fait du très bon travail en tant que premier ministre, a déclaré le président de l'Union européenne, Herman Van Rompuy. Il a restauré la confiance envers l'Italie [...] et il a aussi été très utile pour le maintien de la stabilité dans la zone euro."

Ayant lui-même un passif personnel avec M. Berlusconi, le président du Parlement européen, l'Allemand Martin Schulz, a aussi dit regretter le départ de M. Monti. "Je trouve ça très dommage que Monti ne puisse pas aller jusqu'au bout", a-t-il déclaré, précisant être "assez préoccupé" au sujet de la stabilité politique de l'Italie.


L'Italie se prépare à des élections anticipées après deux coups de théâtre : l'ancien chef du gouvernement Silvio Berlusconi a annoncé qu'il allait se présenter aux législatives prévues début 2013, tandis que Mario Monti a annoncé sa démission imminente, une fois la loi de finances adoptée au Parlement. D'éventuelles élections législatives auront de toute façon lieu à une date proche de celles du scrutin prévu en mars 2013, a cependant noté M. Van Rompuy.

Le président français s'est exprimé peu après la cérémonie de remise du prix Nobel de la paix. Depuis Oslo, il a notamment affirmé que la crise de la zone euro était "derrière nous", relevant tous les efforts faits pour "régler les problèmes".

"La Grèce, nous avons enfin apporté les fonds qu'elle attendait. L'Espagne, nous avons permis au secteur bancaire d'être renfloué. L'Italie, même s'il y a une incertitude politique, je suis sûr que les Italiens vont y répondre comme il convient, a affirmé M. Hollande à la presse. Et donc tout ce que nous avons à faire ce n'est plus simplement de sortir de la crise de la zone euro : c'est fait. Depuis six mois je me suis engagé pour régler les problèmes. Maintenant il faut [...] apporter de la croissance, apporter de l'emploi, apporter de la confiance pour les jeunes."

Source : Le Monde. 

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