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11 déc. 2012

PSA: la CGT et la CFDT dévoilent des contre-plans sociaux


Apport au capital, meilleure allocation de la production, baisse du temps de travail, création d'un pôle inter-entreprises... A la veille de la remise du rapport Secafi mardi, la CGT et la CFDT ont formulé plusieurs propositions pour assouplir le plan de restructuration souhaité par la direction.

A la veille de la remise du plan Secafi, les syndicats CGT et CFDT de PSA ont avancé lundi une série de propositions pour contrer " le plan Varin ", plan qui prévoit la suppression de 8 000 postes dont 3 000 à Aulnay-sous-Bois.

>>> PSA: les syndicats se prononcent contre la restructurationPour la CGT: un apport de 1,5 milliard d'euros au capital

Pour la CGT, le plan en l'état compromet l'avenir du constructeur et l'ensemble de la filière automobile. Il provoquerait "le rétrécissement de la gamme et en affaiblissant les capacités de la R&D", secteur fortement touché avec 1.400 suppressions de postes prévues dans le plan présenté en juillet. S'appuyant sur les rapports Secafi et Sartorius (commandé par le gouvernement), le syndicat souligne la nécessité d'une restructuration financière et préconise un apport de 1,5 milliard d'euros au capital de PSA de la famille Peugeot et de ses sociétés financières FFP et Peugeot Frères.

"Quand le président du directoire Philippe Varin a voulu rattraper le retard de la globalisation, l'argent qu'il attendait des marchés européens n'était plus là", avec des ventes en berne "en raison de la politique d'austérité européenne", l'argent avait aussi "été dilapidé par les actionnaires", via 6 milliards d'euros de dividendes et de rachats d'actions au cour des 13 dernières années, explique Bruno Lemerle, délégué PSA.

Le plan proposé par le constructeur automobile "ne répond pas aux enjeux financiers auxquels le groupe PSA est confronté", "pour la seule fermeture d'Aulnay, le rapport Secafi indique un coût indicatif de 250 millions d'euros qui plomberait les comptes PSA jusqu'en 2017".Répartir la production entre les sites

La CGT propose pour le volet industriel un scénario permettant la répartition des productions entre les sites, y compris celui de Seine-Saint-Denis, en utilisant la souplesse du site de Mulhouse.

L'équilibrage est assuré par le transfert de productions des sites les plus chargés (Trnava en Slovaquie, Sochaux) vers les sites les moins chargés (Aulnay et Mulhouse). Secafi a conclu à la faisabilité de ce scénario qui permet de faire tourner toutes les usines, nécessite 97 millions d'investissements, dont 20 millions de frais transitoires, amortis sur 7 ans, assure le syndicat. La CGT demande donc à M. Varin de renoncer à la fermeture d'Aulnay et de négocier avec les syndicats la mise en oeuvre de ce scénario.Système de préretraite-pénibilité à 55 ans

Pour le volet social, la CGT PSA veut réduire le nombre de suppressions d'emplois, et sécuriser les transitions professionnelles et les fins de carrière. Elle prône un système de préretraite-pénibilité à partir de 55 ans, les salariés de plus de 55 ans étant près de 1.800 à Aulnay et Rennes, selon la fédération.Pour la CFDT: instaurer les 32 heures à Poissy et Rennes

La fédération CFDT propose pour sa part de travailler 32 heures sur le site d'assemblage de Poissy "pour accroître l'ouverture de postes pour des salariés d'Aulnay-sous-Bois". Cette usine doit fermer en 2014 et la moitié des quelque 3.000 CDI pourraient être transférés à Poissy, selon les projections de la direction. La fédération préconise aussi les 32 heures à Rennes, autre site lourdement touché par la restructuration avec 1.400 suppressions de postes prévues.

"L'idée est de laisser les salaires au même niveau que les 35 heures, car quand on gagne 10% de temps de travail, cela veut dire 10% de licenciements en moins, donc on fait une première économie sur les licenciements", a déclaré à l'AFP Philippe Portier, secrétaire national de la fédération.

"Le crédit d'impôt peut aussi permettre de répondre à cette question pour maintenir le niveau de salaires. On peut aussi imaginer une solution de chômage partiel pour arriver à un équilibre économique", a-t-il ajouté. Cette réduction du temps de travail se ferait en "attendant le rebond de production dû au renouvellement de la C5 (en 2016, ndlr) et la 508", selon la CFDT.Création d'un pôle inter-entreprises dans la filière

La CFDT recommande également la mise en place d'un groupement d'employeurs de la filière automobile "permettant de mettre à disposition des entreprises des compétences industrielles de recherche et développement". "Le plan de départs aura des conséquences chez les sous-traitants. Avec les accords de compétitivité de Renault, on peut aussi attendre des suppressions dans la Recherche et le Développement": l'idée serait donc de créer "un pôle territorial inter-entreprises pour répondre aux besoins d'emplois dans la filière", a expliqué M. Portier.

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