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| Giuseppe Orsi |
Après neuf années de règne à la tête de Finmeccanica, Pier Francesco Guarguaglinia dû se résoudre ce jeudi à céder les commandes du groupe d'aéronautique et de défense italien, sous la pression des représentants de l'Etat, qui détient encore 30,2 % du capital. Le directeur général Giuseppe Orsi récupère la présidence et devient PDG.
A 74 ans, l'architecte du deuxième groupe industriel italien, après Fiat, n'a pu résister au scandale provoqué par la mise à jour au sein de Finmeccanica d'un réseau de fausses factures et de financement illicite de partis politiques. Malgré les dénégations de Pier Francesco Guarguaglini et de son épouse, également impliquée dans l'affaire, le nouveau chef du gouvernement Mario Monti avait indiqué la semaine dernière vouloir une «solution rapide».
Une issue attendue avec d'autant plus d'impatience que le groupe, en difficultés financières, s'est engagé dans un plan de restructuration drastique, décidé par le directeur général Giuseppe Orsi, en dépit de l'opposition de Pier Francesco Guarguaglini. Destiné à réduire l'endettement du groupe, il prévoit pour plus de 1 milliard d'euros de cessions d'actifs, dont la vente de la branche de matériel ferroviaire Ansaldo Breda, après celle de la filiale d'énergie Ansaldo Energia. Au programme également, un millier de suppressions de postes dans la branche aéronautique Alenia.
Le conglomérat envisagerait également de céder certaines activités de l'américain DRS, acquis à prix d'or en 2009, ainsi que la participation de 25 % au capital du fabricant de missiles MBDA, dont sont aussi actionnaires BAE Systems et EADS.
Autant de cessions vécues comme un véritable démantèlement par Pier Francesco Guarguaglini, l'artisan de la diversification de Finmeccanica, dont il souhaitait faire l'égal des autres grands groupes militaro-industriels européens.
B.T.
01/12 | 20:16 | mis à jour à 20:35 | Bruno Trevidic
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