Nouveau scandale dans la République. Jacques Robert, ancien membre du Conseil constitutionnel, dans un entretien jeudi au Parisien/Aujourd’hui en France, affirme que les Sages ont servi de caution à une “belle entourloupe” pour valider des comptes irréguliers. Selon lui le président du Conseil Roland Dumas, Jacques Chirac et Edouard Balladur, “se tenaient par la barbichette”.
Ancien professeur de droit, président honoraire de l’université Panthéon-Assas, aujourd’hui âgé de 83 ans, il explique : “Mon impression, c’est […] que nous avons servi de caution à une belle entourloupe“. Puis il ajoute : “Les comptes du candidat Balladur accusaient 10 millions de francs de recettes d’origine inconnue. Ils étaient donc irréguliers“, et précise que l’ancien Premier ministre n’a jamais répondu aux demandes d’explications des trois conseillers rapporteurs. Selon Jacques Robert par ailleurs, Roland Dumas aurait estimé que “les Français ne
comprendraient pas qu’on annule l’élection (présidentielle de 1995) pour une histoire de dépassements de crédits“. A la demande de Roland Dumas donc, les rapporteurs auraient revu leur copie jusqu’à “présenter des comptes exacts… à 1 franc près“. L’ancien juriste raconte encore que les membres du Conseil “se sont séparés, sans un mot, avec le sentiment que la raison d’Etat l’avait emporté sur le droit“.
comprendraient pas qu’on annule l’élection (présidentielle de 1995) pour une histoire de dépassements de crédits“. A la demande de Roland Dumas donc, les rapporteurs auraient revu leur copie jusqu’à “présenter des comptes exacts… à 1 franc près“. L’ancien juriste raconte encore que les membres du Conseil “se sont séparés, sans un mot, avec le sentiment que la raison d’Etat l’avait emporté sur le droit“.
Vente d’armes
Actuellement, le juge Van Ryumbeke enquête pour savoir si des commissions versées en marge de contrats d’armement conclus en 1994 avec le Pakistan (sous-marins Agosta) et l’Arabie saoudite (frégates Sawari II), ont donné lieu à des rétrocommissions qui auraient financé illégalement la campagne présidentielle d’Edouard Balladur et si ce dernier s’est enrichi personnellement.
De son côté, l’ex-Premier ministre (1993-1995) a affirmé à plusieurs reprises que sa campagne de 1995 avait été “financée dans le respect de la législation en vigueur“.
Citizenkane.fr
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