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1 juin 2015

L'ombre menaçante des Américains, par Moncef Wafi

Washington veut contrôler l'Afrique et ne s'en cache pas. Déjà, présents, militairement, en Espagne, sur la base de Moron de la Frontera, près de Séville, depuis les années 50, les États-Unis ont reçu le feu vert, pour s'y installer durablement. 
La stratégie militaire des Américains leur dicte de disposer, de manière permanente, d'une force de réaction rapide, pour être déployée, en cas de coups durs, en Afrique. Les Américains ont, toujours, à l'esprit, la mort de leur ambassadeur, en Libye, lors de l'attaque meurtrière de leur consulat de Benghazi, le 11 septembre 2012.
 Cette force d'intervention, qui comptera 2.200 hommes et plus de 26 avions, est, officiellement, destinée à répondre aux différentes crises que connaît le continent africain. Elle aura, notamment, pour mission, de renforcer la protection des ambassades, de récupérer des militaires en difficulté, d'évacuer des civils ou d'intervenir, dans les conflits ou les crises humanitaires. 
Un champ d'action vaste, ouvert à tous les scénarios possibles et même inimaginables, et qui lâche la bride aux supputations, qui voient, dans la décision américaine de camper, à moins d'une heure de vol de nos frontières, une menace d'intervention, tôt ou tard, en Algérie. Le scénario catastrophe paraît limite, mais quand on connaît les bouleversements géostratégiques, qui secouent le monde arabe et l'Afrique, sous couvert de lutte anti-terroriste, on ne peut que craindre le pire.
 En janvier dernier, le portail officiel du parti anti-sioniste, une formation politique française, rapportait, à ce propos, à travers l'intervention de son président, que «l'Espagne est un tremplin vers l'Afrique, que les Etats-Unis et leurs alliés sionistes ne sauraient se passer, pour leur projet, de remodelage du Sahel et de l'Afrique». 
On y apprendra, entre autres, qu'au début de 2014, le Congrès américain a rediscuté une loi anti-terroriste, dans le but de permettre l'intervention des forces armées, sans consultation préalable, en Afrique du Nord. La base espagnole devient, de fait, un porte-avions mobile, pour les forces d'intervention rapide américaines, qui peuvent intervenir, dans n'importe quelle zone de turbulences, en Afrique, en un laps de temps réduit. 
Le sentiment d'une volonté américaine de la création d'un réseau de bases militaires, en Méditerranée, à travers l'Espagne et l'Italie, est renforcé par la décision de Washington de réduire sa présence militaire, en Europe. Au total, 15 sites militaires américains vont être, ainsi, rendus aux pays hôtes, principalement, en Angleterre et au Portugal. Selon les analystes militaires, la création de ce réseau démontre la préparation méticuleuse des Américains d'un point de départ, pour les opérations militaires, en Afrique et au Proche-Orient.

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