Blogger Tips and TricksLatest Tips And TricksBlogger Tricks

8 juin 2012

Savez-vous combien touche un juge ? Et un enseignant ?

Savez-vous combien touche un juge ? Et un enseignant ? Je pense que vous serez étonnés... Il existe chez les fonctionnaires des disparités salariales saisissantes...

En voyant la une du Nouvel Obs ce matin, "Grands patrons, ministres, élus : ces privilèges qu'il faut abolir", j'ai pensé qu'il était bon qu'on s'intéresse enfin sérieusement à ces questions afin de moraliser notre vie publique. Le labeur d'un patron payé 100 000 € est-il vraiment cent fois plus difficile ou important que celui du smicard travaillant dans la même structure ? De même, qu'est-ce qui justifie qu'un député ne paye pas ses repas, ou son taxi ? La France a grand besoin de refaire sa révolution, car une nouvelle aristocratie pioche allègrement dans les budgets nationaux.

Mais il existe une autre aristocratie, moins connue. Je parle des juges français. Ils sont détestés, bien souvent, pour leurs décisions contestées. Mais je ne m'intéresserai pas à leur décisions ici. Je m'intéresserai à leur bulletin de paye.

Un magistrat est un fonctionnaire de catégorie A. Tout comme un enseignant certifié ou agrégé. Pourtant, leur vie quotidienne est bien différente... Le magistrat arrive au palais de justice vers dix heures le matin... s'il a des audiences à tenir car dans le cas contraire il peut rester chez lui et y travailler ses dossiers à sa guise. Le magistrat a tout loisir de papoter dans les couloirs du palais au cours de la journée et, croyez-moi, il ne s'en prive pas. Et puis, tenez-vous bien, le magistrat a à sa disposition une voiture avec chauffeur. Le magistrat n'a pas vraiment de supérieur hiérarchique mais sait très bien qui lui est inférieur au palais. Le magistrat n'a rien à craindre et peut juger comme il lui sied : il est légalement irresponsable.

L'enseignant, lui, doit effectuer ses seize à dix-huit heures de cours (hors heures supplémentaires), dont la préparation occupent plus de vingt heures supplémentaires au cours de sa semaine. Il a d'autres obligations diverses (conseils, réunions, etc.). L'enseignant n'a guère le loisir de lézarder pendant ses heures de travail car il a soixante yeux braqués sur lui, ainsi qu'un inspecteur académique pour le rappeler à l'ordre en cas de dérive. L'enseignant est responsable de ce qu'il dit, de ce qu'il fait, peut être sanctionné par le Ministère comme par la loi ; il est responsable des dizaines d'élèves qui passent dans sa classe chaque jour.

Je vous passe les éventuels poncifs supplémentaires pour en arriver au coeur du problème : le juge et l'enseignant ont fait cinq ans d'études universitaires et passé des concours difficiles, ils sont fonctionnaires de catégorie A mais l'un a le (ré)confort d'un salaire grassouillet tandis que l'autre fait vache maigre.

Selon les chiffres du ministère de l'Education Nationale, un jeune enseignant commence sa carrière avec 1 666 € mensuels (2 030 € s'il est agrégé). Un salaire confortable pour la France, un pays où 50% de la population gagne moins de 1 500 €... Mais un salaire qui demeure très bas eu égard à la durée et à la difficulté de la formation requise. A mi-chemin de la retraite, l'enseignant perçoit environ 2 400 € (un peu plus de 3 000 € s'il est agrégé). Il termine sa carrière à environ 2 700 € (agrégés : 3 500 €). C'est nettement en-dessous de la rémunération des autres enseignants des pays de l'OCDE, et le salaire de l'enseignant allemand s'établit à 3 670 € en moyenne, contre 2 200 € en moyenne en France.

Le magistrat, lui, perçoit 2 630 € net en début de carrière. A mi-parcours il touche plus de 5 500 € et finit sa carrière avec plus de 8 700 € mensuels. Ces chiffres révèlent donc qu'un magistrat touche jusqu'à trois fois plus d'argent qu'un enseignant.

Que justifie cette disparité ? La durée et la difficulté des études sont équivalentes. En 2012 un candidat à la magistrature doit être titulaire d'un Master, tout comme un aspirant enseignant, soit cinq années d'études post-bac. Dans les deux cas, entre la formation en vue du concours et la formation suivant la réussite au concours il faut compter deux à trois années supplémentaires. Les conditions de travail dans un palais de justice sont meilleures que celles d'un établissement scolaire, chacun en conviendra. Les magistrats bénéficient d'avantages en nature que les enseignants n'ont pas (comme l'exemple des chauffeurs le montre). Est-ce donc la responsabilité endossée qui fait la différence ? Impossible : le magistrat est irresponsable et inamovible. L'enseignant est responsable de ses élèves et du contenu de ses cours. Est-ce la fatigue psychologique qui fait la différence ? Les deux métiers affectent profondément ceux qui les exercent, mais quel métier ne présente pas de difficultés à ce niveau ?

Ce doit donc être le nombre... Il y a 16 000 magistrats en France (bien moins que les 30 000 magistrats exerçant en Allemagne et au Royaume-Uni), tandis que le nombre d'enseignants a sept chiffres.

Mes propositions sont donc les suivantes : il convient d'aligner la rémunération des enseignants français sur celle de leurs collègues européens. Comment justifier que cela ne soit pas déjà le cas ? Et comment justifier que les magistrats perçoivent de telles rémunérations, totalement disproportionnées ?

Je propose donc également que les salaires des magistrats soient réduits de moitié. Oui : de moitié. Ce qui leur laisserait toujours près de 4 400 € en fin de carrière, toujours bien en-deçà du salaire des enseignants à un stade équivalent. Cela permettrait de doubler le nombre de magistrats pour atteindre un niveau comparable à celui de nos voisins. La justice est d'une lenteur telle que la France est régulièrement condamnée par la Cour Européenne des Droits de l'Homme ! Des procédures simples mettent jusqu'à trois, quatre ans pour être tranchées.

Il est absolument nécessaire que nous rétablissions le principe d'égalité dans notre pays. C'est un principe qui nous est cher, et nous devons y rester attachés. Les enseignants ne doivent pas être paupérisés, et les magistrats ne doivent pas être érigés en aristocratie.

J'ai pris ces deux exemples, extrêmes, pour montrer la flagrance des inégalités qui existent même au sein de la fonction publique. Je tiens finalement à préciser que je ne suis ni fonctionnaire de l'éducation nationale, ni de la justice, ni même fonctionnaire d'ailleurs...


source : agoravox.fr

19 commentaires:

Anonyme a dit…

Que de lieux communs et quelle méconnaissance des fonctions de magistrats....

Anonyme a dit…

Pareille ignorance de la fonction de magistrat est on ne peut plus atterrante...

Anonyme a dit…

Cet article ne démontre qu'une chose, que certains bloggers ne savent absolument pas de quoi ils parlent et qu'ils feraient bien de s'informer avant de diffuser de telles conneries...

Anonyme a dit…

Article affligeant et totalement a cote de plaque. il est bon de se renseigner quand on est dans une telle ignorance...pour info des audiences se poursuivent tard dans la nuit...bougez vous et aller voir ce qui se passe dans les palais de justice...et la difficultes des deux concours n a rien a voir...pour connaitre des laureats dans les deux milieux. pas du tout les memes exigences intellectuelles psychologiques et humaines...

Anonyme a dit…

Article rédigé par un véritable hystéro, doublé d'un inculte...!

Anonyme a dit…

Persuade qu il s agit d un prof...nos pauvres enfants...la frustration et la jalousie ...pas joli!!

Anonyme a dit…

Donner de l'importance à un papier d'une telle incompétence journalistique ne serait pas soutenable. Il serait de bon ton que l'auteur fournisse ses sources, ou du moins qu'il communique les faits réels qui le poussent à affirmer, de manière totalement péremptoire, que "le magistrat arrive au palais de justice vers 10 heures le matin"... Ces stéréotypes vécus n'ont que pour objectif d'accroître la défiance des citoyens à l'égard de l'institution judiciaire, alors qu'une simple recherche permet de s'apercevoir que les magistrats, qui sont environ 8000 (et non 16000) ont à traiter des affaires de plus en plus nombreuses, que les dossiers s'accumulent dans leurs bureaux en dépit d'une volonté accrue de les traiter correctement et équitablement, et qu'ils tiennent des audiences parfois jusque tard dans la nuit (pour une illustration, lisez donc le livre paru récemment de Maître Dupont-Moretti, Bête noire, Condamné à plaider). Comparer en outre les salaires des magistrats à ceux des enseignants est un non-sens, parce qu'ils n'ont tout simplement pas le même métier, ni les mêmes responsabilités. Faire croire que le juge est iattaquable parce qu'il est inamovible ou du moins légalement irresponsable est une hérésie qui ne relève que du pur fantasme! Pensez donc au poids de l'opinion publique sur les décisions qu'il rend, à celui de sa hiérarchie, mais surtout au poids de la responsabilité de rendre justice, et de condamner l'Homme. L'ignorance vous empêche de cerner la complexité du métier de juger, laquelle pourtant conditionne la complexité des concours auxquels les magistrats se sont tous confrontés. Enfin, songez que la "lenteur de la justice" est peut-être également due au nombre grandissant d'appels à l'institution pour des affaires de plus en plus bénignes, alors que le nombre de magistrats ne peut légitimement augmenté de façon proportionnelle, au risque de ne pas conserver l'exigence intellectuelle d'une telle profession! Peut-être serait-il tout aussi utile de se pencher sur les conditions d'admission au métier de "journaliste"???

Anonyme a dit…

Voilà un commentaire d'un tout autre niveau que celui de l'article (ô combien affligeant!). Un grand merci à l'auteur!

Anonyme a dit…

Des chauffeurs pour les magistrats! Ah ah ah, je m'en tiens les côtes tellement j'en ris!
Cet article est un ramassis de clichés et d'idioties.

anonyme a dit…

L'article est à la fois affligeant et comique! Entre pleurer devant tant de bêtise et pleurer de rire, je choisis la seconde option!

anonyme a dit…

Audience publique du 11 juin 2012, délibéré sur le siège


Attendu que la bêtise devrait être pénalement réprimée

Attendu que l'ignorance est un mal qui ronge nos sociétés

Attendu que la liberté d'expression peut être limitée lorsqu'un but légitime est poursuivi

Attendu que les idioties développées par M. X sont susceptibles de porter atteinte à l'ordre public, en l'espèce, par le déclenchement de fous-rires à la lecture de sa prose

PAR CES MOTIFS, le tribunal:

condamne M. X à se renseigner sur le statut de la magistrature, ainsi que sur leur rémunération et leurs conditions de déplacement

prononce l'exécution provisoire de la présente décision.

Anonyme a dit…

Et sous astreinte SVP!

Anonyme a dit…

Mandat de dépôt !

Anonyme a dit…

Bah oui, parce qu'en plus d'êtres des aristos paresseux et mégalos, on est quelque peu fachos...!

Anonyme a dit…

Je ne reprendrai pas les arguments des commentaires précédents qui, heureusement, relèvent le niveau pitoyable de cet article, mais je ne peux m'empêcher de poser une question: comment faites-vous pour critiquer un monde auquel vous n'appartenez pas et auquel visiblement vous ne connaissez absolument rien??? Car, et je vous cite, vous n'êtes "ni fonctionnaire de l'éducation nationale, ni de la justice, ni même fonctionnaire d'ailleurs...". Intéressant.

Tout aussi intéressant que de comparer l'incomparable d'ailleurs. Le métier d'enseignant et de magistrat n'ont absolument rien à voir et ne répondent absolument pas aux mêmes exigences.
Quant à l'utilisation que vous faites de l'irresponsabilité des magistrats, vous est-il venu à l'esprit que ce mot pouvait avoir plusieurs sens? Car j'ai cru comprendre (mais je peux me tromper attention!) que selon vous, si le métier d'enseignant implique des responsabilités, celui de magistrat pas du tout? Fascinante conception des choses.

Bref je ne perdrai pas davantage mon temps sur cet article... (en tant que future enseignante j'ai des responsabilités voyez-vous).

PS: Si la fonction publique ne paye pas assez je vais songer à ouvrir une entreprise de chauffeurs pour magistrats!

Anonyme a dit…

Je ne reprendrai pas les arguments des commentaires précédents qui, heureusement, relèvent le niveau pitoyable de cet article, mais je ne peux m'empêcher de poser une question: comment faites-vous pour critiquer un monde auquel vous n'appartenez pas et auquel visiblement vous ne connaissez absolument rien??? Car, et je vous cite, vous n'êtes "ni fonctionnaire de l'éducation nationale, ni de la justice, ni même fonctionnaire d'ailleurs...". Intéressant.

Tout aussi intéressant que de comparer l'incomparable d'ailleurs. Le métier d'enseignant et de magistrat n'ont absolument rien à voir et ne répondent absolument pas aux mêmes exigences.
Quant à l'utilisation que vous faites de l'irresponsabilité des magistrats, vous est-il venu à l'esprit que ce mot pouvait avoir plusieurs sens? Car j'ai cru comprendre (mais je peux me tromper attention!) que selon vous, si le métier d'enseignant implique des responsabilités, celui de magistrat pas du tout? Fascinante conception des choses.

Bref je ne perdrai pas davantage mon temps sur cet article... (en tant que future enseignante j'ai des responsabilités voyez-vous).

PS: Si la fonction publique ne paye pas assez je vais songer à ouvrir une entreprise de chauffeurs pour magistrats!

Anonyme a dit…

pauvre cretin et jaloux en plus!!!!

Anonyme a dit…

@ l'auteur de "l'article" :

ah ah ah ah !
votre article est l'exemple même du pouvoir néfaste d'internet quant à la puissance des journalistes autoproclamés qui croient faire leur travail alors qu'ils ne font que brasser de l'air et raconter des balivernes !

Je ne suis pas magistrat mais ma compagne travaille au parquet en tant que substitut du procureur (savez-vous la différence ? vu la haute facture de votre article j'en doute...) et elle fait plus de 50 heures par semaine sans compter les weekend où elle est de permanence téléphonique !

Certes elle ne représente pas tous les magistrats, et oui apparemment certain juge du siège serait un peu moins âpre à donner de leur personne, mais tout de même vos raccourcis sont aussi étroits que votre connaissance dans le domaine que vous osez aborder !

En même temps vous ne devez pas être payer vu la qualité de l'information que vous dispensez donc pour un journaliste ultra amateur non rémunéré, ce genre d'article a au moins le mérite grâce aux commentaires d'apporter un peu d'eau au moulin... lisez plutôt ça :
http://www.union-syndicale-magistrats.org/web/p356_la-france-au-37eme-rang-sur-43-pour-son-budget-consacre-a-la-justice.html

Bonne nuit "bené"

:p

Anonyme a dit…

Quel article pitoyable!!!! Il faut se renseigner sur la réalité de la profession de magistrat avant de pondre de telles conneries!!!!