Une ancienne directrice de Goldman Sachs, Nomi Prins prétend « qu’il n’y a plus aucune importance de savoir qui siège à la Maison Blanche » et « les banquiers opèrent sans se soucier des besoins de l’économie nationale ». « Il n’y a pas de contrepoids à leur pouvoir « . Lisez cette interview exclusive d’une ex-insider du Calamar Géant…
Elle est aujourd’hui auteur et journaliste sur son site www.nomiprins.com sur lequel elle dévoile les coulisses du pouvoir et la domination des États-Unis par une minorité de banquiers.
Nomi a également travaillé pour :
Bear Stearns
Lehman Brothers
Chase Manhattan Bank
Voici une version condensée d’une interview réalisée par Josh Eidelson du magazine « Salon » :
« Ce n’est plus un secret que les grandes banques jouent un grand rôle dans l’élaboration de la politique bancaire américaine. Votre livre fait valoir qu’elles jouent un grand rôle dans toutes sortes de domaines, comme la politique étrangère. Quel est le véritable rôle des grandes banques dans l’élaboration des politiques aux États-Unis ? »
Nomi Prins: J’ai examiné tous les événements du dernier siècle qui a commencé avec la panique de 1907… Ce que j’ai trouvé en accédant aux archives de chaque président est que, grâce à de nombreux événements et périodes, les banquiers particuliers étaient en communication constante avec la Maison Blanche. Pas seulement au niveau financier ou de la politique économique, mais aussi sur les aspects de la Première Guerre mondiale, la Seconde Guerre mondiale et la guerre froide.
« Vous constatez que les banques ont joué un rôle important dans le soutien à la fois au succès initial du Glass-Steagall, et des décennies plus tard, à l’abrogation de cette même loi Glass-Steagall … Vous écrivez aussi que le pouvoir du président « a reculé par rapport à celle des banquiers, au cours de la période post-Nixon « . Comment expliquez-vous ces changements ? »
Nomi Prins: La communauté bancaire – en particulier Chase, dirigé par David Rockefeller – s’est élargie de façon très agressive dans le Moyen-Orient dans le recyclage des pétrodollars.Dans les années 80 et 90, alors qu’ils avaient agressivement recyclé cet argent du pétrole dans la dette de l’Amérique latine, ils ont été confrontés à la crise latino-américaine de la dette. Ce que nous voyons dans l’histoire, c’est qu’à chaque fois qu’il y a des périodes où les banquiers perdent de l’argent, ils veulent se regrouper pour trouver des façons de gagner de l’argent frais. Et si des règlements se mettent en travers de leur chemin, ils font tout pour qu’ils soient démantelés.
« Votre livre se termine par un appel à « briser les alliances » avant de « nous briser. » Que voulez-vous dire par cela ? »
Nomi Prins: Louis Brandeis, qui a écrit le livre « L’autre Argent du Peuple » en 1910 … dit à l’époque que les fiducies de fonds devaient être brisés ou elles briseront le pays. Et sur une base métaphorique, il avait raison.Je pense que nous sommes en grand danger à cause des banques « trop grosses pour faire faillite ». Leurs dirigeants étant trop « grands » pour échouer, et qu’ils aient encaissé d’énormes subventions au cours des dernières années, nous sommes dans une position beaucoup plus précaire qu’auparavant.Je ne suis pas optimiste sur ce qui va se passer.Je ne connais pas le niveau d’optimisme que Louis Brandeis avait sur ce qu’il allait se passer en 1910. Ce que je sais. Nous sommes plus de 100 ans plus tard, et le pouvoir est fragilisé. La collaboration entre les dirigeants du gouvernement et les banquiers n’a fait qu’augmenter le risque.
Source: Gold-up.
Le National Emancipé 2014
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