Le cabinet de M. Stéphane Le Foll a pris contact avec Greenpeace pour avoir plus de renseignements et mener son enquête, en lien avec la répression des fraudes. Nous resterons vigilants quant aux suites de cette affaire.
Six OGM différents ont été détectés dans des semences de maïs “certifiées sans OGM” vendues en France en 2013 et 2014 par le semencier espagnol Semillas Fitó ! Une situation inacceptable que nous dénonçons, alors que la loi sur l’interdiction du maïs OGM en France est en débat cet après-midi même à l’Assemblée nationale.
Six OGM détectés dans des semences de maïs “certifiées sans OGM”
Nous avons fait tester par le laboratoire indépendant Eurofins, 3 échantillons aléatoires de semences de maïs d’environ 3 kilos, commercialisés en 2013 et 2014. Le laboratoire y a détecté les OGM suivants :
- 3 OGM différents dans l’échantillon de maïs ORDINO de 2014 : les TC1507, MIR604 et DAS-59122 ;
- 6 OGM différents dans l’échantillon de maïs ORDINO de 2013 : les MON810, MON863, NK603, TC1507, MON88017, DAS-59122 ;
- 2 OGM différents, dans l’échantillon de maïs TAUSTE de 2013 : les TC1507, DAS-59122.Des agriculteurs français floués
Ces OGM ont été vendus, semés et cultivés dans les champs, on ne sait où en France, à l’insu d’agriculteurs qui ne souhaitaient pas planter d’OGM ! Ils ont été trompés par ce semencier, et ce maïs contenant des OGM se retrouve donc potentiellement dans notre alimentation.
Notre demande est claire : les semences de maïs incriminées doivent être immédiatement retirées du marché, le gouvernement doit mettre en place de réelles mesures de contrôle, et sanctionner sévèrement les infractions à ces règles.
Nous le répétons : la coexistence entre cultures OGM et non-OGM est impossible !
La loi interdisant la culture de maïs OGM en France, en débat cet après-midi à l’assemblée nationale, est à la fois une nécessité et une urgence. Mais cette loi ne sera pas suffisante : pour lutter efficacement contre les OGM, la France doit agir au niveau européen pour renforcer l’évaluation des OGM et s’assurer qu’elle prenne en compte l’ensemble des impacts sanitaires à long terme, environnementaux et socio-économiques.
Les semenciers sont manipulateurs et peu scrupuleux. En effet, dans certains cas comme au Brésil, les semenciers et lobbies pro – OGM ont introduit ces cultures dans les champs, contaminant les cultures alentour, et utilisant la contamination pour obtenir, de fait, l’autorisation de mise en culture ! S’agit-il d’une manœuvre de plus des semenciers et lobbies pro-OGM pour les faire entrer coûte que coûte les OGM dans les pays qui n’en veulent pas ?
Nous refusons cette fatalité ! Et nous vous donnons le pouvoir de dire non en commençant par interpeller les marques qui utilisent encore des OGM dans la fabrication de leurs produits !
Source: Greenpeace
Le National Emancipé 2014
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