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13 avr. 2014

La Centrafrique vidée de ses populations musulmanes sous l’égide des militaires français

Des puissances étrangères, en premier lieu l’ex-colonisateur français, ont tout intérêt à déstabiliser le pays dans le but de mieux piller ses richesses. 

«Les habitants musulmans de la République centrafricaine continuent de fuir le pays en masse afin d’échapper aux attaques menées sans relâche par des milices anti-balaka». Tel est un témoignage donné par Peter Bouchart, directeur de la division Urgences à Human Rights Watch en mission dans ce pays ravagé, depuis son indépendance en 1960, par une troisième guerre civile et sept coups d’Etat.

Le rapport diffusé à ce propos par cette organisation humanitaire affirme que «les musulmans de la République centrafricaine sont plongés dans une situation insupportable et subissent d’horribles violences … commises par les milices anti-Balaka».

Le rapport ne donne pas des chiffres sur le nombre total des victimes musulmanes, mais les exemples ponctuels qu’il donne sur tel ou tel massacre laissent deviner que la situation pré-génocidaire annoncée il y a quatre mois par des responsables américains et français s’est bel et bien mutée depuis en une situation véritablement génocidaire. 

Pourtant le rapport semble très précis en ce qui concerne l’exode massif des Musulmans. Voici quelques exemples qu’il donne à ce propos: 

- La fuite des derniers musulmans encore présents dans au moins 10 localités du nord-ouest du pays.

- La ville de Boali est vidée de toute présence musulmane. 

- La ville de Boaro qui naguère comptait quatre mille musulmans et au moins 12 mosquées s’est retrouvée sans un seul résident musulman. 

- La communauté musulmane de Yaloké, qui a compté plus de 10 000 personnes, a complètement disparu.

- Dans un grand nombre de villes et de villages que Human Rights Watch a visités, dont les grands centres de négoce de Zawa, Bekadili et Boganangone et dans la ville plus petite de Boguera, il ne reste pas un seul musulman.

- Des combattants anti-balaka ont tué le dernier musulman de Mbaiki, l'une des plus grandes villes du pays où vivaient au moins 4 000 musulmans avant le conflit.

-L'exode de la quasi-totalité de la communauté musulmane de Bossangoa, soit entre 7 000 et 10 000 personnes.

- À Bossemptelé, le convoi des forces de maintien de la paix a emmené quelque 190 musulmans, mais a laissé au bord de la route environ 65 personnes affaiblies et vulnérables, femmes, enfants et personnes handicapées, qui n'ont pas eu la force de grimper dans les camions. Human Rights Watch a vu neuf enfants musulmans souffrant des séquelles de la polio et un homme âgé et lépreux parmi les personnes abandonnées.

- Début mars, Valerie Amos, secrétaire générale adjointe de l'Onu chargée des affaires humanitaires, déclare que la population musulmane de Bangui ne compte plus que 900 personnes environ, alors qu'elle était autrefois de 130 000 à 145 000.

En outre, le rapport ne manque pas de signaler des campagnes d’incendies systématiques d’immeubles résidentiels et de destruction presque totale de quartiers et de villages. 

On sait que les exactions commises par les anti-Balaka sont, ou sont présentées comme une riposte à celles commises auparavant par les Séléka. Les premiers, dit-on, seraient majoritairement chrétiennes et les secondes majoritairement musulmanes. 

On sait aussi que, de par et d’autre, la connaissance de la religion par les miliciens des deux camps est à son bas niveau et que chrétiens et musulmans cohabitaient depuis toujours et vivaient sous les signes de l’entente et de la coopération. La présence, constatée par nombre d’observateurs, dans les deux camps antagonistes de beaucoup de «petits voyous» qui regardent la guerre comme une occasion propice pour piller et se faire de l’argent est un indice supplémentaire sur le caractère non confessionnel du conflit. 

Et on sait encore et encore que la Centrafrique, ce pays qui compte parmi les plus pauvres au monde est particulièrement riche en or, diamant, gisements de pétrole et d’uranium et autres matières primaires, et que de «gros voyous», à savoir des puissances étrangères, en premier lieu l’ex-colonisateur français pour lequel la Centrafrique est toujours une zone d’influence, ont tout intérêt à déstabiliser le pays dans le but de mieux piller ses richesses. 

On ne peut, lorsqu’on voit la Centrafrique quasiment vidée de ses populations musulmanes réfugiées dans des pays voisins et vivant dans des conditions de misère extrêmes, ne pas se rappeler le président français, François Holland, qui a promis -lors du sommet de l’Elysée pour la paix et la sécurité en Afrique tenu les 6 et 7 décembre 2013- une intervention «rapide et efficace» dont le but est de permettre de «retrouver la stabilité, et procéder le moment venu à des élections libres et pluralistes». 

On ne peut non plus ignorer les témoignages du même Peter Bouckaert sur les militaires français déployés en Centrafrique qui «donnent surtout l’impression d’être tétanisés» en se contentant de «ne pas prendre parti dans ce conflit» !!!

En effet, beaucoup d’autres témoignages abondent pour donner l’impression que la véritable mission des 6000 militaires français en action en Centrafrique est loin d’être celle annoncée par François Hollande. Elle semble plutôt destinée à gérer l’évacuation des musulmans avant de passer à l’évacuation des chrétiens pour faire de la Centrafrique une terre sans peuple pour des entreprises françaises sans terre.

Source: french.alahednews

Le National Emancipé 2014

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