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27 nov. 2011

Russie: Poutine désigné candidat à la présidentielle de 2012

Le Premier ministre russe, Vladimir Poutine, 59 ans, a accepté dimanche
devant quelque 11.000 de ses partisans réunis en congrès à Moscou,
d'être candidat à la présidentielle du 4 mars prochain, et à mis en garde
l'étranger contre toute tentative d'ingérence dans le scrutin. |Alexander Nemenov
Le Premier ministre russe, Vladimir Poutine, 59 ans, a accepté dimanche devant quelque 11.000 de ses partisans réunis en congrès à Moscou, d'être candidat à la présidentielle du 4 mars prochain, et à mis en garde l'étranger contre toute tentative d'ingérence dans le scrutin.
"Je suis reconnaissant au (président) Dmitri Anatolevich Medvedev, au congrès de Russie unie, de me désigner et de me demander d'être candidat au poste de président de la Russie. Bien sûr, j'accepte cette proposition avec reconnaissance", a déclaré M. Poutine sous les applaudissements de la foule.
Puis l'homme fort de la Russie a souligné que son pays était une "démocratie" et mis en garde l'étranger contre toute tentation de s'ingérer dans le processus électoral.

M. Poutine a ainsi accusé des Etats étrangers de financer des ONG "en vue d'influencer le cours de la campagne électorale dans notre pays", une référence à peine voilée à l'Occident.
Il a prévenu qu'il s'agissait d'un "travail inutile, de l'argent jeté par les fenêtres".
Les délégués de Russie unie ont ensuite adopté à l'unanimité sa candidature, une décision qui suit une annonce en ce sens faite fin septembre lors d'un précédent congrès.


Sa désignation intervient à une semaine jour pour jour des législatives qui devraient confirmer la suprématie du parti Russie unie.
Dmitri Medvedev, s'exprimant tout juste avant son mentor, a appelé le pays à voter pour le dirigeant "le plus expérimenté et le plus populaire" du pays.
"La majorité absolue de notre pays fait confiance et lie ses espoirs pour l'avenir à (Poutine)", a-t-il dit, "votez pour notre programme, pour notre avenir et votez ainsi pour notre candidat à la présidence", a-t-il encore souligné devant les participants réunis au stade Loujniki.


La foule avait accueilli les deux dirigeants en criant "Russie, Russie" et en brandissant des drapeaux russes, un évènement retransmis en direct à la télévision russe.
Dans un premier temps, des partisans du Premier ministre se sont succédés au micro pour louer le bilan de M. Poutine depuis son arrivée au pouvoir en 2000, en particulier "la stabilité" qu'il a instaurée après le chaos des années 1990, dans la foulée de la chute de l'URSS en 1991.
Ces interventions -- une retraitée, un ancien militaire, un artiste ou encore homme d'affaires -- ont été ponctuées par des applaudissements nourris et la foule reprenait en coeur "Poutine, Poutine".


Sa désignation comme candidat à la présidence russe vient entériner l'annonce faite fin septembre par M. Medvedev, qu'il allait quitté la présidence en 2012 pour laisser le Kremlin à son prédécesseur et mentor.
Ayant effectué deux mandats présidentiels consécutifs (2000-2008), Vladimir Poutine ne pouvait légalement se représenter en 2008 et avait désigné M. Medvedev pour lui succéder.
Mais en tant que chef du gouvernement, M. Poutine est resté la figure centrale du régime et l'homme fort du pays.


L'actuel chef de l'Etat est pour sa part appelé à devenir Premier ministre une fois qu'il aura rendu les clés du Kremlin à son mentor. Son élection en mars ne fait presque aucun doute, et il pourrait théoriquement rester chef de l'Etat jusqu'en 2024.
Aucun autre parti politique n'a pour le moment désigné de candidat, mais les observateurs s'attendent à ce que le communiste Guénnadi Ziouganov et l'ultra-nationaliste Vladimir Jiriniovski, vétérans des scrutins présidentiels depuis les années 1990, y participent.


Nommé Premier ministre en août 1999, M. Poutine, un ancien agent du KGB de 59 ans, dirige de facto la Russie depuis 2000 et la démission du premier président russe, Boris Eltsine, miné par la maladie et l'alcool.
Homme à poigne, il est accusé par ses détracteurs d'avoir mis en place un système politique sur-mesure, s'attaquant à la liberté de la presse et réduisant à un rôle insignifiant l'opposition. Il est aussi très critiqué en raison de la sanglante seconde guerre de Tchétchénie.

Leparisien.fr                                                                                                                                                                    Publié le 27.11.2011, 11h25

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