La place des Martyrs, appelée également Place al-Bourj et dans le passé Place des Canons fait partie des endroits clés de Beyrouth sans lesquels la capitale ne serait pas la même.
Le monument des Martyrs, symbole de lutte, de liberté et d'indépendance, fait partie de ce patrimoine historique et culturel auxquels beaucoup de Libanais, épris de liberté, s'identifient.
Conçu par le sculpteur italien Marino Mazzacurati en 1957, le monument a été érigé, à la place des Martyrs en 1960, sous le mandat du président Fouad Chehab. Après la guerre civile libanaise, le monument historique largement endommagé a été restauré par le peintre et sculpteur libanais Issam Khairallah pour retrouver en 2004 sa place au cœur du centre-ville de Beyrouth.
Les quatre individus de la statue de bronze représentent une femme et trois hommes. La femme symbolisant la liberté montre le chemin à un homme debout, alors que deux autres éléments sont étendus par terre à leurs pieds, souffrant de blessures.
Ces quatre éléments représentent les 47 martyrs qui ont été exécutés par pendaison entre 1915 et 1916 sous l'Empire ottoman. Il s'agissait d'intellectuels, de religieux et des journalistes.
Le 6 mai 1916, simultanément à Beyrouth et à Damas, plusieurs de ces hommes ont été exécutés.
Parmi les martyrs les plus connus : Abdel karim Khalil, les frères Mohammad et Mahmoud Mahmassani, les frères Philippe et Farid el-Khazen, les frères Antoine et Toufik Zreik, Abdel kader Kharsa, Noureddine Qadi, Salim Abdelhadi, Mahmoud Ajam, cheikh Mohammad Moussallam Abdine, Nayef Tello, Saleh Haydar, Ali Armanazi, Chafik Moukayad Adem, Abdehamid Zahraoui, l'émir Omar al-Jazairi, Choukri Assali, Abdelwahab al-Inglizi, Rafic Salloum, Rouchdi Chamaa, Petro Paoli, Gergi Haddad, Saïd Fadel Akl, Omar Hamad, Abdelghani Aryssi, Ahmad Tabbara, l'émir Omar el-Chehabi, Mohammad el-Chanti, Toufic Bsat, Seifeddine Khatib, Ali Nachachibi, Mahmoud Boukhari, Salim Hijazi, Amine el-Hafez, le prêtre Youssef Hayek, Nakhlé Moutran, Abdallah Daher, Youssef Hani, Mohammad Melhem, Fajr Mahmoud, Chaher ben Rahil el-Ali, cheikh Ahmad Aref et Youssef Beidoun.
La statue des Martyrs qui a bravé les guerres est toujours là, imbattable, veillant sur Beyrouth à travers les générations. On se demande si ce monument réussit à transmettre à ces générations son esprit de lutte, de liberté et d'indépendance.
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