Chaque semaine, Bruno Derrien évoque les faits d’arbitrage marquants de la journée écoulée. L’ancien arbitre international revient aujourd’hui sur les rencontres qui ont opposé Saint-Etienne à Nantes et le PSG à Lille lors de la 19e levée. Au cours de ces deux oppositions, des décisions autour de mains en pleine surface de réparation ont suscité le débat.
"Le thème du penalty revient encore sur le devant de la scène, et j’ai noté cette semaine deux mains qui ont visiblement prêté à débat. Nous avons d’un côté Lionel Jaffredo sur Saint-Etienne-Nantes, et de l’autre Fredy Fautrel, qui a officié lors dePSG-Lille.
A Geoffroy-Guichard, Chaker Alhadur est pris par un ballon dans son dos, il se détend et touche d’abord le ballon du pied. Dans la foulée, la contre-attaque est amorcée et l’arbitre principal revient quelques secondes plus tard sur cette action à l’appel de son assistant. Il y a bien main, mais à mon sens elle n’est pas sanctionnable… Pour commencer, les images prouvent que le ballon roule sur le torse et sous le bras du défenseur nantais, mais surtout il n’y a aucune intention de faire main…
Fredy Fautrel était très bien placé
Je suis obligé de revenir sur la loi 12 que j’ai déjà citée la semaine passée dans cette chronique… Pour accorder un penalty, il faut être certain de l’intentionnalité du geste, qui reste encore une fois subjective à détecter. Mais sur cette action à l’occasion de Saint-Etienne-Nantes, à mon sens, il n’y a pas de débat.
Concernant le fait de jeu qui a retenu mon attention dimanche soir, sur PSG-Lille, c’est un peu différent. A l’heure de jeu, Blaise Matuidi réclame un penalty pour une faute de main de son adversaire direct, mais Fredy Fautrel a eu entièrement raison de ne pas intervenir. Il a pris la bonne décision, d’autant qu’il était très bien placé sur cette action…
Le Lillois se protège, avec les deux bras certes, mais il se protège. Il ne voit pas le ballon partir, il ne le regarde même pas, donc on ne peut pas considérer l’intentionnalité. Blaise Matuidi a tort de réclamer un penalty, et sa réaction est même surprenante par la force de sa virulence.
Tant que les lois du jeu laisseront à l’arbitre le soin de juger de l’intentionnalité, les débats seront incontournables et interminables."
source : sport.fr
Le National Emancipé 2013
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