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11 déc. 2013

Les combattants saoudiens en Syrie… Des premières cellules à la mobilisation quasi générale

Des saoudiens arrivent chaque jour en Syrie pour rejoindre les rangs des organisations extrémistes et combattre sous leur égide.

En dépit du grand nombre de nationalités des combattants au sein de ces organisations, les Saoudiens sont la source des commandants «jihadistes» et des kamikazes, ce qui les caractérise des autres.

On pourrait savoir que le dernier saoudien arrivé en Syrie, est le jeune Moaz Moattak, âgé de 17 ans. Mais nous ne pourrons jamais savoir le premier saoudien venu en Syrie dans le but de combattre, ni la date de son arrivée dans ce pays.

Selon les données, Abdel Aziz el-Othman est le plus ancien «jihadiste» saoudien en Syrie, où il est arrivé en début de 2012. Cet homme était un leader du front Al-Nosra. Des informations ont même affirmé qu'il a été tué à Hassaka à bord d'une voiture, où il était en compagnie du chef du front Al-Nosra, Abou Mohammad Joulani et du responsable religieux, Abou Maria Kahtani. Ce fait suppose qu'il était proche du commandement de ce front.

Pourtant, ces données ne signifient pas que les Saoudiens n'étaient pas présents en Syrie avant cette date. On affirme même que l'afflux de ces «jihadistes» a coïncidé avec le début de la crise.
Cependant, ce n'était pas une mobilisation générale parmi ces hommes, mais plutôt des initiatives personnelles prises par certains leaders d'Al-Qaïda, notamment parmi les Afghans Arabes. Ils venaient en Syrie pour examiner les meilleurs moyens d'y mettre en place des cellules qui seraient la pierre de base des organisations «islamistes».

D'après des informations fournies par le mouvement des «Libres du Levant», une personnalité non connue par les médias, aurait joué un rôle essentiel dans la mise en place des premières brigades armées à orientation «islamiste». Cette même personnalité aurait réactivé la communication entre les grands symboles d'Al-Qaïda afin de se concerter et de coopérer autour des meilleurs moyens pour lancer le travail «jihadiste» en Syrie. Cette personne serait «Abou Khaled le Syrien». Un homme de poids dans l'histoire d'Al-Qaïda. Abou Mosaab le Syrien avait dédié son ouvrage «Invitation au jihad mondial», à cet homme et au Libyen, «Atiatollah». Ce fait souligne l'importance d'Abou Khaled et son rôle central dans l'organisation.

Cette importance a été confirmée dernièrement, lorsqu'Ayman Zawahiri a choisi Abou Khaled le Syrien comme arbitre dans le différend entre «Joulani» et le leader de l'État islamique de l'Irak et du Levant, Abou Bakr Baghdadi. 

Selon cette même source, un grande nombre de «mouhajirine», y compris des Saoudiens, étaientprésents sur le territoire syrien dans le moment de la fondation du mouvement des «Libres du Levant», dont le fondateur était Abou Khaled le Syrien, et ce depuis mai 2011. La majorité des «jihadistes» étrangers adhéraient alors à ce mouvement comme étant soutenu par les leaders d'Al-Qaïda.

Puis la majorité de ces derniers a rejoint les rangs du front Al-Nosra. Alors que Abou Khaled le Syrien est resté aux côtés des «Libres du Levant», dans une mesure visant à y renforcer le courant d'Al-Qaïda afin d'en profiter au moment propice.
Le passage sans entraves des symboles d'Al-Qaïda et d'hommes de la première génération des Afghans arabes de l'Arabie en Syrie, a suscité plusieurs interrogations sur le rôle des services de sécurité saoudiens. Ces derniers avaient-ils détourné les regards ou étaient complices?

Les données affirment que cheikh «Abdul Wahed», surnommé «Sakr du Jihad» (Faucon du Jihad), serait le premier leader de la première génération des Afghans arabes à arriver en Syrie, plusieurs mois au début de la crise. Ce cheikh s'est installé dans les montagnes de Latakieh et œuvré pour mettre en place la brigade des «Soukour el-Ezz», qui a regroupé plus tard de grands symboles du «jihad» en Afghanistan, dont, Abdul Malek Ihsaii (Abou Lyne), Zeid el-Bawardi (Abou Ammar Makki), et Abou Mohammad Halabi. Ces hommes ont tous combattu tout au long de 25 ans en Afghanistan, Bosnie, Tchétchénie et puis en Irak. Ils ont été tous tués en Syrie.
La brigade «Soukour el-Ezz» a joué un rôle essentiel dans la crise syrienne. Elle était chargée de recevoir les «jihadistes» aux frontières syro-turques et de les héberger en attendant leur distribution dans les régions syriennes.

Plus tard, plusieurs hommes non moins importants ont rejoint cheikh Abdul Wahed, tel Najmeddine Azad, (Adel Outeibi) et Khattab, qui avaient combattu aux côtés du leader d'Al-Qaïda Oussama Ben Laden, en Afghanistan.

Outaibi a quitté l'Arabie Saoudite pour la Syrie, en dépit de son handicap. Tout comme Fayez Motaab, considéré comme l'ami proche de Ben Laden. Ces hommes et autres, sont censés être classés parmi les terroristes sur le plan international, et recherchés par la justice, ou au moins, surveillés.

Ce fait suscite des interrogations sur la liberté avec laquelle ils se sont déplacés de l'Arabie en Syrie, sans aucune entrave ou surveillance.

Est-il possible que ces déplacements aient eu lieu à l'insu des renseignements saoudiens? Et si on suppose que les premiers «jihadistes» étaient parvenus à fuir la surveillance des autorités saoudiennes, comment l'afflux de leurs homologues se poursuit- il en Syrie et pourquoi les renseignements saoudiens n'ont-ils pas pris des mesures pour interdire leur passage en Syrie?
En effet, l'afflux des Saoudiens en Syrie s'est intensifié suite à l'annonce de la mise en place du front Al-Nosra et du début de ses opérations suicides. Les groupes des «jihadistes» affluaient d'une manière systématique via la frontière turque, arrivant au siège de la brigade «Soukour el-Ezz» dans les montagnes de Latakieh et puis ils rejoignaient les rangs du front Al-Nosra, adoubé par les leaders d'Al-Qaïda, en ce moment.

Abdul Hakim Mouahhed, nommé «Abdel Aziz Sbeihi» a rejoint les rangs du front Al-Nosra. Mais il ne fut pas un élément ordinaire. Il était interdit de voyager par une décision saoudienne pour avoir incité au sit-in de «Tarfia», dans la ville saoudienne de Brida, réclamant la libération des détenus dans les prisons de ce pays. Dès son arrivée en Syrie, il s'est transformé en coordonnateur de l'entrée des Saoudiens pour mener le «jihad» en Syrie et éviter les embuscades tendues par les services syriens.

Mais l'étrange est que Sbeihi n'est pas le seul ressortissant saoudien interdit de voyager qui parvient à arriver en Syrie. On n'exagère pas en affirmant que selon les données confirmées, un grande nombre des «jihadistes» saoudiens en Syrie sont interdits de voyager selon une décision officielle émise par les autorités saoudiennes. On cite dans ce contexte Abdallah Ben Kaed Oteibi, Badreddine Ben Ijab Makati, Abdallah Sdeiri, Mamdouh Marzouki et des dizaines d'autres.

À noter que ces derniers ont quitté l'Arabie via l'aéroport de Riyad, comme ils affirment sur leurs comptes Twitter.

Sbeihi a été tué depuis deux mois et demi à Jobar à Damas. Son frère Sleiman s'est rendu en Syrie, sans aucune entrave, sachant que Abdel Aziz avait utilisé le passeport de son frère Sleiman! De ce fait, ce dernier aurait obtenu un nouveau passeport pour voyager en dépit des registres qui affirment qu'il avait quitté l'Arabie sans y retourner...

Ce qui suscite les interrogations, est la répétition du cas de Sbeihi avec les activistes dans les sit-in et les manifestations organisés contre le gouvernement saoudien. Ces activistes et opposants se sont transformés en «moudjahidines». Ils ont déserté les rues et cessé leur lutte contre le régime de leur pays et décidé de mener la lutte contre le régime syrien.

Le plus surprenant est que ce changement survient toujours suite à l'arrestation de ces militants pour une période de deux ou de trois semaines. Ceux-là sortent de prison, prônant le «Jihad» en Syrie. D'ailleurs les détenus suite au sit-in de Tarfia, sont un exemple flagrant sur ce phénomène. La majorité des détenus par les autorités saoudiennes ont décidé de se diriger vers la Syrie, en dépit de leur manque d'expertises en matière de combat. Sur ce, plusieurs de ces hommes ont été tués plusieurs jours à leur arrivée sur le territoire syrien. Le plus connu parmi ceux-là est Mohammad Moutlak, un des détenus suite au sit-in de Tarfia, tué après cinq jours de son entrée en Syrie.

Tous ces faits peuvent-ils avoir lieu à l'insu des autorités saoudiennes?

Les grands leaders d'Al-Qaïda, suivis d'un groupe d'hommes interdits de voyager et puis d'un certain nombre d'activistes et de militants, quittent l'Arabie via l'aéroport de Riyad, alors que les autorités saoudiennes ignorent ce qui se déroule sur son territoire?

En principe, nul ne peut demander aux autorités saoudiennes d'interdire la sortie de ses ressortissants ou de bloquer les aéroports du royaume, uniquement à cause de la crise qui attire les symboles du jihad mondial dans ce pays!

Mais, on pourrait au moins s'interroger sur les personnes interdites de voyager. Comment un grand nombre de ces derniers ont-ils réussi à voyager en Turquie et puis en Syrie dans des périodes déterminées? En plus, certains de ceux-là rentrent en Arabie pour des vacances et puis repartent en Syrie, au su et au vu des autorités saoudiennes qui ne prennent aucune mesure à leur encontre.

Au contraire, le rythme du voyage des Saoudiens en Syrie augmente du jour au lendemain, même parmi les milieux de la classe moyenne, non seulement parmi les milieux populaires.
Plusieurs prédicateurs islamistes ont de même débarqué en Syrie, dont notamment cheikh Abdullah Muheissné, ainsi que des professeurs universitaires, tel Cheikh Othman al-Nazeh et des medecins, des notaires, le directeur d'une société d'électricité, des officiers de l'armée ou des proches d'officiers. Il y a quelques jours, Adel Nayef el-Chamri, officier des gardes des frontières, a été tué à Deir Atyeh. On dit qu'il avait fait défection pour rejoindre les rangs des groupes «jihadistes» en Syrie, mais aucune donnée ne confirme sa défection avant de se rendre dans ce pays.

Moutalek el-Moutlak, fils du général Abdallah Moutlak Sdeiri, directeur du centre des officiers, fut tué à Alep. Assafir a su que le tué soutenait publiquement les rebelles en Syrie et organisait des campagnes de collecte de dons en leur faveur. À sa mort, les autorités saoudiennes ont distribué des informations selon lesquelles cet homme était recherché par la justice et qu'il s'était rendu en Syrie par crainte d'être arrêté. Mais l'oncle de Moutlak el-Moutlak, frère du général, se trouve aussi en Syrie dans les rangs des organisations extrémistes. Est-ce par pure coïncidence que la famille du général décide d'aller en Syrie pour combattre aux côtés des groupes fondamentalistes...

Article paru le 3 décembre 2013 dans le quotidien libanais As Safir, traduit par french.alahednews.com

Le National Emancipé 2013

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