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8 nov. 2013

Tentative de déstabilisation du nouveaux pouvoir, par la calomnie et le doute... made in US

Titre original : 
Les origines colombiennes du président vénézuelien, Nicolas Maduro

Le président vénézuelien, Nicolas Maduro, a-t-il une double nationalité?
L'affaire agite le pays depuis des mois, au cours desquels les nombreux rebondissements n'ont cessé d'alimenter la rumeur. En jeu : la validité de son élection.

Le président vénézuelien, Nicolas Maduro, est-il (aussi) colombien? C’est la folle rumeur qui agite depuis quelques mois le Vénézuela, notamment depuis qu’un ancien ambassadeur panaméen auprès de l’organisation des Etats américains, (OEA), Guillermo Cochez, a rendu public un certificat de naissance selon lequel l’ancien dauphin de Hugo Chavez serait originaire de Cúcuta, ville colombienne frontalière. 

Le détail a son importance, car si l’information se révèle exacte, l’élection de Nicolas Maduro serait automatiquement invalidée. La constitution de 1999, votée par Hugo Chavez, impose en effet, à tout candidat à la présidence, d’êtreuniquement de nationalité vénézuelienne. 

Né, d’après les sources officielles, à Caracas, Maduro a évoqué, dès cet été, les « inventions démentes » de l’opposition visant à le déstabiliser. C'est que l’enjeu est considérable pour les opposants au gouvernement, tant les résultats de l’élection présidentielle d’avril dernier furent serrés: 50,75% pour Maduro contre 48,97% pour Henrique Capriles, son concurrent. 

De quoi aiguiser, après une décennie de chavisme, les appétits pour la course au pouvoir. Ainsi tous les coups sont-ils permis. Toutes les interrogations aussi. Quel intérêt avait Guillermo Cochez, ancien maire de la capitale du Panama, avocat et professeur de droit, à diffuser pareil document ? Y a-t-il un lien avec son éviction, en janvier dernier, de l’organisation des Etats américains pour avoir évoqué une situation anti-démocratique au Vénézuela ? 

Depuis lors, l'intéressé distille ses révélations. Il n’en est pas à son coup d’essai, puisqu’il avait déjà été à l’origine des informations déclarant l’ancien président Chavez en mort cérébrale, quelques jours seulement avant l'annonce officielle de son décès, le 5 mars 2013. 

Cette fois, Cochez a mobilisé une partie de l’opposition qui s’est empressée d’enquêter sur la filiation colombienne du nouveau président. Des zones d'ombres demeurent bien que l’acte de naissance ait été considéré comme un « faux » après vérification des journalistes Casto Ocando y Gerardo Reyes du groupe Univision. 

Tout d’abord en raison de la nature des liens qui unit Univision Communications, réseau multi-médias américain hispanophone, à Venevision, une de ses maisons mères, chaîne tutélaire vénézuelienne et organe soupçonné d'être proche du pouvoir. Sur le fond, les journalistes ont relevé plusieurs anomalies, notamment le fait que l’acte de naissance ne possède pas de numéro de série, « essentiel » pour prouver sa « validité ». 


Capture d'écran CNE (Conseil national électoral)

Une information cependant n’a pas été démentie : Teresa Maduro, la mère du président, est colombienne de naissance, née en 1929 à Cúcuta. Aucune trace de naturalisation n’a été retrouvée malgré sa pièce d’identité vénézuelienne –V- 5138332. Elle aurait donné naissance à son fils à la Policlínica de Caracas, près de la Parroquia San Agustín, aujourd’hui démolie, sans pour autant avoir fourni les documents le justifiant aux autorités du registre civil selon le site d’information lapatilla. Après quoi la jeune mère serait retournée en Colombie où Nicolas Maduro aurait fréquenté l'école primaire comme le confirment certains témoins. 

« Mon but est de prouver que Nicolas Maduro possède des papiers d’identité colombiens, parce qu’il est né en Colombie et qu’il est arrivé enfant au Vénézuela » rétorque Walter Márquez, député de l’opposition; l'un des principaux instigateurs des recherches. Raison pour laquelle il s’est rendu, avec une poignée de parlementaires, il y a quelques jours à Cúcuta, devant la maison où le président aurait été élevé « une partie de sa vie » avec sa tante, doña Emma Moros Acevedo. 

Le député de l'état de Tachira, Abelardo Día, n'en démord pas lui non plus. Il constate, après être parvenu à obtenir une copie de l'acte de naissance de Nicolas Maduro présenté aux médias le 10 octobre dernier par Tibisay Lucena, présidente du Conseil national électoral, (CNE) que le président a été déclaré aux autorités à l'âge de deux ans, soit bien après les 20 jours de délais obligatoires. Ainsi la rumeur se nourrit-elle de ces nombreux rebondissements. 

Maduro pourra toujours se consoler avec un compagnon d'infortune inattendu. Il est une autre contrée où la nationalité du président est curieusement remise en cause. Non loin, chez les « gringos », le birther's movement ne cesse, en effet, d'attaquer le président Obama, soupçonné dans un premier temps d'être né au Kenya et non à Hawaï, puis d'avoir fourni, lui aussi, un faux certificat de naissance.



source : Marianne.net

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