Le secrétaire d'Etat américain John Kerry a affirmé jeudi que Washington pourrait lever des sanctions contre l'Iran dans les prochains mois si Téhéran acceptait de prendre rapidement des mesures pour autoriser le contrôle international de son programme nucléaire.
Le chef de la diplomatie américaine a proposé, dans un entretien diffusé jeudi par la chaîne américaine CBS, que l'Iran ouvre sa centrale nucléaire de Fordo aux inspecteurs internationaux, afin qu'ils puissent y vérifier le degré d'enrichissiment de l'uranium.
"Les Etats-Unis ne vont pas lever les sanctions tant qu'il n'existe pas un processus transparent et vérifiable par lequel nous saurons exactement ce que l'Iran compte faire de ce programme", a-t-il affirmé pendant l'émission 60 minutes.
Interrogé sur le fait de savoir si le président iranien Hassan Rohani avait raison d'évoquer un accord d'ici trois à six mois, John Kerry a répondu : "Bien sûr, c'est possible". "Il est possible d'avoir un accord plus tôt, cela dépend de la franchise et de la transparence dont l'Iran voudra bien faire preuve", a ajouté le ministre américain.
Les déclarations de John Kerry interviennent après sa rencontre historique, en tête à tête, avec son homologue iranien Mohammad Javad Zarif. Cette rencontre a eu lieu en marge de la réunion sans précédent jeudi à New York des grandes puissances et de M. Zarif, qui ont fixé une nouvelle réunion de négociation les 15 et 16 octobre prochain à Genève.
Le ministre des Affaires étrangères iranien et le président Hassan Rohani sont à New York pour l'assemblée général des Nations unies, où ils n'ont eu de cesse de répéter que l'Iran n'avait pas l'intention de se doter de l'arme nucléaire. Depuis plusieurs années, les Etats-Unis et la communauté internationale imposent un arsenal de sanctions notamment économiques à l'Iran, accusé de tenter de se doter de l'arme atomique sous couvert d'un programme civil d'énergie nucléaire, ce dont se défend Téhéran.
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