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7 juin 2013

Un projet de place Yasser Arafat fait polémique à Belfort

Si la question d’associer, à Belfort, le nom de Yasser Arafat à celui d’Yitzhak Rabin sur la place du même nom est débattue à l’automne au conseil municipal, aucun doute que le dossier ne sera pas loin de tourner au pugilat.

L’histoire, dévoilée la semaine dernière, n’est pas nouvelle : l’idée, explique-t-on à la mairie, avait été caressée par le maire il y a au moins deux ans, si ce n’est avant, puisqu’il s’agissait, sur la place dite « Rabin », de donner le nom des trois Nobel de la Paix qui avaient négocié les accords d’Oslo en 1993 : le premier ministre israélien assassiné en 1995, Yasser Arafat, décédé en 2004, et Shimon Peres, aujourd’hui président de l’État d’Israël, encore en vie. Or, il est d’usage de ne donner le nom d’une voie publique qu’à des personnalités disparues. Cette « place des Nobel » à laquelle pensait le maire Étienne Butzbach, dont l’idée est revenue sur le tapis la semaine dernière, a été d’emblée combattue par la communauté juive de Belfort, qui voit en Yasser Arafat « le symbole d’un assassin, alors que pour le maire, c’est le symbole des accords d’Oslo » , explique Laurent Hofnung, président de la communauté israélite.

En toile de fond, les deux parties sont en désaccord sur la coopération de Belfort avec Hébron, en Cisjordanie. La communauté juive a, de son côté, établi en décembre dernier un jumelage avec une ville israélienne, Afula, qu’elle aurait également souhaité voir officialiser par la mairie de Belfort. Étienne Butzbach avoue vouloir « attendre la paix » pour accompagner un équilibre des relations. Une histoire qui va faire campagne

Jeudi, Christophe Grudler, conseiller Modem, s’est emparé du sujet, estimant qu’Étienne Butzbach « cherchait une polémique inutile ». De son côté, Damien Meslot (UMP), hier, en a rajouté une couche, indiquant qu’il n’était « pas favorable à ce qu’une partie de l’ancienne esplanade des fêtes prenne le nom d’Arafat » , tout en laissant « à la prochaine municipalité le soin de choisir le nom des places et rues de Belfort ».

Le projet avait également été soulevé par l’association locale France Palestine Solidarité. Le maire qui s’est déjà entretenu, il y a quelques jours, avec Laurent Hofnung et son épouse, présidente de Judaïques Cultures, déclare : « Je suis préoccupé que tout un chacun comprenne le sens de ce geste, mais d’un autre côté, la mairie ne peut être l’expression d’une communauté ou d’une autre, nous n’avons pas à choisir entre les communautés, nous devons représenter l’intérêt général. »


Source : lepays.fr

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