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9 juin 2013

Etats-Unis: les créations d'emplois augmentent mais le chômage aussi

L'économie américaine a continué à créer des emplois en mai, à un rythme modeste mais plus soutenu qu'attendu, tandis que le taux de chômage officiel a légèrement augmenté, affecté par les coupes budgétaires pesant sur l'emploi dans le secteur public.
L'économie américaine a continué à créer des emplois en mai,
à un rythme modeste mais plus soutenu qu'attendu, tandis que le taux de
 chômage officiel a légèrement augmenté, affecté par les coupes budgétaires
 pesant sur l'emploi dans le secteur public. | Alex Wong

Le pays a créé 175.000 emplois de plus qu'il n'en a détruit en mai, selon les chiffres du ministère du Travail publiés vendredi, alors que les analystes attendaient 159. 
000 embauches nettes.
Malgré cette résistance des créations d'emplois portée par le secteur des services, de l'alimentation et de la distribution, le taux de chômage a augmenté de 0,1 point à 7,6%.
Les analystes tablaient sur un taux de chômage inchangé de 7,5%.


Les pertes d'emplois sont intervenues dans l'administration, où les coupes budgétaires ont eu un impact (-14.000 postes) ainsi que dans les hôpitaux et l'éducation.
"Au cours des trois derniers mois, l'emploi dans l'administration a diminué de 45.000 postes", soulignait Erica Groshen commissaire au Bureau des statistiques du travail dans un communiqué.
Ces chiffres contrastés ne vont guère clarifier les intentions de la Réserve fédérale pour sa prochaine réunion du Comité de politique monétaire (FOMC) les 18 et 19 juin. La Fed a indiqué qu'elle maintiendrait son taux directeur dans une fourchette de 0 à 0,25% tant que le chômage ne sera pas descendu à 6,5%.
Mais elle songe dans le même temps à ralentir ses injections de liquidités, autre outil qu'elle utilise depuis le début de l'année pour soutenir l'économie. Fin mai, le président de la banque centrale, Ben Bernanke, a indiqué qu'une telle manoeuvre pourrait intervenir "au cours des prochaines réunions", selon l'évolution du marché de l'emploi et de l'inflation.


"Le rapport sur l'emploi de mai contient à la fois des choses positives et des choses négatives et les membres de la Fed peuvent le regarder de différentes façons", a estimé Michael Gapen, économiste chez Barclays Research.

Loin des 200.000 nouveaux emplois

Ces chiffres "ne donnent pas d'indication sur l'amélioration du marché de l'emploi ni sur le potentiel pour une réduction des achats d'actifs", ajoute-t-il, évoquant les 85 milliards de dollars que la Fed injecte chaque mois dans le circuit financier. Certaines voix au sein de la Réserve fédérale ont plaidé pour un ralentissement de ce soutien monétaire dès juin ou en septembre.
Mais l'économie est encore loin du critère des 200.000 nouveaux emplois par mois pendant six mois, avancé par des membres du Comité monétaire de la Fed pour justifier une diminution des injections de liquidités, soulignent d'autres analystes. Sur les douze derniers mois, 172.000 emplois ont été crée par mois en moyenne.
"Rien de nouveau avec ce rapport", assure l'économiste indépendant Joel Naroff. "On sait qu'il y a une croissance de l'économie mais qu'elle n'est pas assez solide pour pousser les entreprises à embaucher de façon dynamique".

Pour la Maison Blanche, ces chiffres confirment que "la reprise prend de la vigueur". "Ce n'est pas le moment pour Washington d'infliger des coups à sa propre économie", a noté Alan Krueger, conseiller économique du président Barack Obama.
Les coupes budgétaires automatiques voulues par le Congrès dans son bras de fer avec l'administration sur la réduction des déficits et les augmentations d'impôts décidées par M. Obama pourraient coûter 1,5 point de croissance au total en 2013, a récemment averti M. Bernanke.
Pour le président de la Chambre des représentants, le républicain John Boehner, "la modeste croissance des emplois est un signe positif mais (...) le taux de chômage est encore bien plus haut que ce qu'a promis l'administration Obama".
Le nombre de chômeurs s'établit pour mai à 11,8 millions et la population active est restée stable à 63,4%, son plus bas niveau depuis 1979.


source : leparisien.fr

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