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9 juin 2013

Grèce : le taux de chômage frôle les 27 %

Le taux de chômage s'est aggravé, mais à un rythme ralenti en mars en Grèce, affectant 26,8 % de la population active, contre 26,7 % en février (taux révisé) et 22,2 % un an auparavant, a annoncé jeudi 6 juin l'autorité des statistiques grecques (Elstat).

Plus de la moitié des jeunes de 15-24 ans non scolarisés sont à la recherche d'unemploi (58,4 %), tout comme plus du tiers des 25-34 ans, contre des taux respectifs de 53,1 % et 30,3 % en mars 2012. Le nombre de chômeurs a crû de 19,7 % sur un an, et de 0,4 % sur un mois, à 1,3 million tandis que la population non active se chiffrait à 3,3 millions.

Dans un pays qui traverse sa sixième année de récession en raison de son surendettement et de la rigoureuse cure d'austérité imposée par l'Union européenne et le Fonds monétaire international, les personnes disposant d'un emploi étaient minoritaires, à 3,5 millions, en baisse de 6,4 % sur un an et de 0,2 % par rapport à février. Elstat avait annoncé en janvier et février des taux de 27,2 % puis de 27 %, mais les a révisés à la baisse en mars en application des règles statistiques.

"ÉCHEC NOTABLE" DU PREMIER PLAN DE SOUTIEN

Cela ne préjuge en rien d'une inversion de tendance, alors que la Grèce entame sa saison touristique estivale, a-t-on relevé à Elstat. Principale victime du chômage de masse en Europe, la Grèce vient d'adresser une lettre à la Commission européenne demandant d'utiliser des fonds des programmes européens pour réduire cette casse sociale.

Dans un rapport rendu public mercredi, le FMI a par ailleurs reconnu que le premier plan de soutien UE-FMI au pays s'était soldé par des "échecs notables", engluant notamment le pays dans une récession dont l'ampleur avait été sous-estimée. "Pour notre part nous avions tout à fait prévu la catastrophe à venir en matière d'emploi, et si l'actuelle politique ne change pas, les choses vont encoreempirer avec un taux de chômage à 29-30 % pour 2013", a commenté Savvas Robolis, qui dirige l'Institut du travail de la confédération syndicale grecque GSEE.

La Commission européenne s'est dite jeudi en "désaccord fondamental" avec le FMI sur plusieurs aspects de son rapport évaluant les résultats du premier plan d'aide à la Grèce en 2010. Le FMI estime notamment que la restructuration de la dette grecque, menée au printemps 2012, aurait dû l'être dès 2010, mais "nous sommes en désaccord fondamental" avec cette position, a déclaré Simon O'Connor, un porte-parole de la Commission, soulignant que cela aurait risqué de déstabiliser l'ensemble de la zone euro.



source : lemonde.fr

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