Arielle Dombasle accusée de profaner l'église du Val-de-Grâce

Longue robe, voile blanc et envolées lyriques. La chanteuse Arielle Dombasle a choisi de revisiter l'Ave Maria et tourne actuellement son clip dans l'église parisienne du Val-de-Grâce. Ce qui déplait profondément à l'aumônier de cet hôpital militaire qui estime que l'artiste a «profané» ce lieu de culte. Le père Emmanuel Dollé avait fait savoir à la direction de l'école militaire qui gère l'église son désaccord sur ce projet. 

Mais son opposition est restée, semble-t-il, lettre morte. De quoi l'amener à s'interroger sur sa fonction. Il menace de partir.

« Ici, ce n'est pas le Crazy Horse »

Selon le prêtre, l'équipe de tournage utilise le lieu comme un décor lambda. «Dans l'église on a installé un buffet comme pour une partie de campagne, il y a des chaises n'importe où, bref c'est la foire !» a regretté l'aumônier auprès de France info. Autre raison de sa colère : l'image d'Arielle Dombasle n'est selon lui pas vraiment en adéquation avec le l'endroit. «Elle tourne souvent au Crazy Horse. Or le Val-de-Grâce, ce n'est pas le Crazy Horse !» peste-t-il.

«Je déplore les conditions de ce tournage et je ferai tout pour que la clarté soit faite autour des autorisations données et, en particulier, de la tenue à l’écart des responsables religieux», a confirmé l'évêque aux armées, Luc Ravel, dans un communiqué. «Beaucoup de personnes nous ont fait part de leur émotion et de leur blessure: je les partage totalement», poursuit-il.

En revanche, Luc Ravel précise: «Ces éléments [du clip, anges et faux prêtres, ndlr.] ne montrent à notre connaissance aucun élément directement attentatoire à notre foi, à nos signes et rites sacrés. En tant qu’évêque, seul habilité par le droit à trancher sur ces faits, je n’y vois donc pas une profanation ou un blasphème. Tout prise de parole pour dénoncer les faits doivent, d’une part, éviter les procès d’intention et, d’autre part, renoncer aux caricatures en cernant au plus près les faits», tranche-t-il. Faut-il y voir un tacle au père Dollé, premier à prendre la parole sur le sujet ?

«Cette affaire est prise très au sérieux par tous», assure Luc Revel. Les plus hautes autorités militaires et civiles du ministère de la Défense ont été prévenues et une enquête de commandement a été diligentée mardi soir.

Source : Le Parisien.