Ivre et excédé par les quolibets des enfants, le chauffeur de bus s’en était pris sexuellement à une fillette de 7 ans dans les toilettes du stade de Bart. La cour d’assises du Doubs l’a condamné à deux ans de prison ferme.
La sanction peut sembler clémente au regard de l’agression subie par cette petite fille de 7 ans. Régulièrement moqué par les enfants du secteur pour son obésité qui le faisait appeler « Obélix », le quadragénaire était resté jusque-là plutôt accommodant.
Mais cet après-midi du 25 septembre 2011, il entraînait une jeune victime insouciante dans les toilettes du stade de Bart, où se déroulait un match de football. L’agneau, en apparence, se muait en loup. Après avoir en vain tenté d’obtenir un baiser de la fillette, il lui infligeait une pénétration digitale. Un acte pédophile manifeste, même si son auteur n’est pas qualifié de « pédophile » par les experts qui l’ont examiné. Pendant deux jours (notre édition d’hier) la cour d’assises du Doubs s’est penchée sur le geste, mais aussi sur la personnalité de ce chauffeur de bus inconnu de la justice jusque-là, et sans histoires. Un célibataire à la vie affective et sexuelle inexistante en dehors de la consultation de sites pornographiques sur Internet, certains mettant en scène des enfants.
Une dérive inquiétante et un passage à l’acte qui l’est d’autant plus. C’est la conviction de l’avocat général, M. Pascal, qui a requis mardi devant les assises du Doubs une peine de 8 à 10 ans de prison et un suivi sociojudiciaire, au terme d’un procès à huis clos à la demande de la famille de sa victime.
Une sanction qualifiée « d’excessive » par Me Schwerdorffer au regard de la personnalité de son client, qui a déjà purgé 14 mois de détention après avoir tout avoué, et qui a clairement regretté son comportement lors de l’audience.
L’avocat s’est largement appuyé sur les conclusions des experts qui excluent toute perversité chez cet homme. Il a évoqué l’état de confusion dans lequel il se trouvait alors après avoir abusé de l’alcool ce jour-là.
Depuis dix ans, le quadragénaire vivait une totale abstinence hors sa « sexualité palliative » trouvée dans la consultation des sites pornographiques.
Quant au visionnage d’image pédopornographiques également reprochée à l’accusé, son avocat fait valoir qu’elle n’est en rien « habituelle » mais seulement « occasionnelle ». L’expert informatique n’a relevé que quatre incursions de ce genre parmi des milliers d’autres « légales ». Il a également souligné que la sanction requise était en général infligée pour des actes beaucoup plus graves.
Au terme de leur délibéré les jurés l’ont condamné à quatre ans de prison, dont deux ans avec sursis obligation de soins et d’indemniser sa victime. La cour a également ordonné son inscription au fichier automatisé des auteurs d’infractions sexuelles.
1 commentaire:
les pédophiles isolés se dont choper...mais pas le vrai réseau maçonnique !
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