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23 nov. 2012

Les opposants à Notre-Dame-des-Landes évacués

Plus de 500 gendarmes ont commencé tôt vendredi matin à évacuer trois sites de la zone d'implantation du futur aéroport, occupé en force depuis la grande manifestation du 17 novembre.

Après une semaine d'occupation, les irréductibles opposés au futur aéroport de Notre-Dame-des-Landes ont été délogés, vendredi. À l'aube, 500 gendarmes ont encerclé 500 militants encore présents sur l'ouest de la zone d'aménagement différé (ZAD), réoccupée lors de la manifestation monstre de samedi qui a réuni entre 13.000 et 40.000 personnes. Cette opération concerne trois sites: Le Rosier, La Lande de Rohanne et La Châtaigneraie. D'après le ministère de l'Intérieur, l'opération n'avait à 8h30 rencontré aucun heurt mais la place Beauvau reste prudente. «Les opposants les plus radicaux sont résolus à mener une véritable guérilla pour freiner le chantier de l'aéroport». Les forces de l'ordre doivent notamment franchir des tranchées, des barricades de plus de 2,5 mètres de haut, dont certaines peut-être piégées d'engins artisanaux.

La Rosier est une ferme occupée depuis 2005, son accès est entouré de tracteurs, elle va être vidée de ses occupants et démolie. À l'occasion du rassemblement du 17 novembre, d'autres militants avaient réinvesti les bois de Rohanne alentours où ils vivaient dans des cabanes perchées sur les arbres. Ils en avaient déjà été expulsés il y a 15 jours.«Cette opération consiste à empêcher la reconstitution d'un camp retranché et sa fortification», a résumé le préfet, afin de permettre à Aéroport du Grand-Ouest d'engager immédiatement des travaux de ‘déconstruction', partout où cela est légalement possible. «Il sera également procédé à la saisie et à l'évacuation des matériaux, outils et matériels de chantier», a prévenu la préfecture. Les premiers défrichements doivent débuter en janvier 2013 et l'aéroport remplacera celui de Nantes en 2017.

«Détermination du ministère de l'Intérieur»

Les autorités ont adressé une mise en garde aux militants opposés au projet. «Le déploiement conséquent de forces de l'ordre montre la détermination du ministère de l'Intérieur de faire respecter la loi et les décisions de justice, de prévenir les troubles à l'ordre public, et d'empêcher l'installation d'un camp pouvant servir de base de soutien aux opposants les plus radicaux, pour mener des actes de sabotage et des actions violentes sur le chantier de l'aéroport». Invité sur LCI, le ministre du Travail, Michel Sapin, a appuyé cette stratégie «normale» de maintien de l'ordre. «Toutes les lois doivent être appliquées notamment celles qui permettent d'avoir des recours juridiques, d'utiliser absolument tous les droits d'un citoyen à défendre sa pensée et sa propriété, puis une fois que tous ces recours sont terminés, la loi doit être respectée», a-t-il insisté.

Chez les écologistes, pour qui ce projet du premier ministre Jean-Marc Ayrault, ancien maire de Nantes, est une source de tension récurrente avec le Parti socialiste, l'indignation est vive. José Bové a souligné «la légitimité de ceux qui disent qu'il faut défendre le bocage, il faut défendre les paysans, il faut un autre projet de développement». Le porte-parole national d'Europe Ecologie-Les Verts, Jean-Philippe Magnen, a lui jugé «désolant» ce recours aux forces de l'ordre et a redit son regret que l'Etat n'ait jamais répondu à la proposition d'EELV de nommer un médiateur.

source : lefigaro.fr

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