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12 nov. 2012

Le maire EELV de Sevran entame une grève de la faim devant l'Assemblée

Stéphane Gatignon, le maire écologiste de Sevran, a installé une tente devant le Palais bourbon.
Les réactions politiques se succèdent face à la décision désespérée de Stéphane Gatignon, maire EELV de Sevran (Seine-Saint-Denis), de se mettre en grève de la faim pour alerter sur son manque de moyens. Dernier en date à s'exprimer sur le sujet, le ministre délégué à la Ville François Lamy a assuré à l'AFP que a ville de Sevran réussira à boucler son budget.


"Je me suis engagé à ce que Sevran touche d'ici la fin de l'année 4,7 millions d'euros de l'Agence nationale de rénovation urbaine (Anru) qui ont été retardés parce que les dossiers étaient mal bouclés", a-t-il précisé. "Au final, ça devrait lui suffire pour boucler son budget", a assuré le ministre, agacé par la démarche du maire : "Il n'a pas demandé à me rencontrer, ce serait raisonnable de se mettre autour d'une table pour discuter."

UNE DSU "HISTORIQUE"


"Il y a effectivement un problème sur les communes pauvres, mais le gouvernement a pris en compte cette situation", a poursuivi M. Lamy, en soulignant que la dotation de solidarité urbaine (DSU) - censée aplanir les différences de revenus entre communes - était à "un niveau historique". En conséquence, "Sevran va toucher plus de deux millions d'euros entre la dotation de solidarité urbaine (DOS) et le fonds de solidarité régional" en 2013, a précisé M. Lamy. "Au ministère de la Ville, on est très soucieux d'aider les communes, mais nous sommes attentifs à leur gestion", a-t-il ajouté.
De son côté, la ministre de la réforme de l'Etat, Marylise Lebranchu, a souligné plus tôt dans un communiqué qu'en 2012, la DSU, qui doit pallier les difficultés financières des communes les plus exangues, a atteint 8,2 millions d'euros pour Sevran. "Rapporté à sa population, ce montant place la ville de Sevran au 3ème rang des communes de plus de 50 000 habitants bénéficiaires de cette redistribution". "Par ailleurs, cette commune percevra, en 2013, 4,9 millions d'euros au titre du Fonds de solidarité des communes de la région Ile-de-France, soit une progression de plus de 12 % par rapport à 2012. Au total, la ville de Sevran bénéficiera, en 2013, de plus de 14 millions de dotations de péréquation", écrit-elle.

UNE VISITE DE SOLIDARITÉ

Plus tôt dans la journée, le ministre de l'intérieur, Manuel Valls, s'est de son côté rendu samedi devant l'Assemblée nationale, pour une visite de "solidarité" au maire écologiste. qui s'est installé dans une tente et demande une revalorisation des dotations financières pour sa commune.

"Je suis venu ce matin pour lui apporter un message de solidarité et d'amitié car il mène un combat courageux", a déclaré Manuel Valls à son arrivée. "Je le connais depuis très longtemps. Il est devenu maire de Sevran à peu près en même temps que moi à Evry. On a souvent eu l'occasion de parler des difficultés financières des villes de banlieue". 

Jean-Marie Le Guen, député socialiste, a pour sa part reproché à la mairie deParis, à laquelle il appartient, de manquer de solidarité envers les villes les plus pauvres d'Ile-de-France.

"J'ai à ce sujet regretté que la Ville de Paris incite les parlementaires parisiens àlimiter l'ampleur des fonds de péréquations lors de la discussion budgétaire à l'Assemblée nationale", ajoute l'adjoint au maire de Paris chargé de la Santé. "J'ai d'ailleurs refusé de m'associer à ces amendements et appelle l'Etat, la région et les départements à tout mettre en oeuvre pour renforcer la solidarité financière au sein du Grand Paris", poursuit M. Le Guen, qui brigue, au sein du PS, la mairie, en concurrence avec la première adjointe, Anne Hidalgo, soutenue par M. Delanoë.

TRÈS PEU DE RENTRÉES FISCALES

"Les pétitions et les discours, ça ne suffit pas", a déclaré Stéphane Gatignon devant le palais Bourbon, où une centaine de personnes, des élus et des habitants de Sevran, s'étaient déplacées."Je reste là jusqu'à mardi et plus s'il le faut", a-t-il ajouté.

"Si nous n'avons pas 5 millions d'euros, nous ne pourrons pas avoir des emprunts de la Caisse des dépôts et nous ne pourrons pas payer les entreprises qui travaillent actuellement pour nous", a-t-il dit, assis dans une tente déployée par ses partisans devant l'Assemblée nationale.

Source : Le Monde. 

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