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12 nov. 2012

La Syrie "paiera le prix" des obus tirés sur le plateau du Golan

Pour la première fois depuis 1973, l'Etat hébreu a procédé à des "tirs de sommation" contre la Syrie. La radio publique israélienne a précisé que les soldats avaient tiré vers un secteur proche d'une position de l'armée syrienne.

En cause, un obus qui s'est écrasé sur le plateau du Golan, occupé par Israël depuis la guerre des Six-Jours en 1967. Cet obus aurait été lancé lors d'affrontements entre forces gouvernementales syriennes fidèles à Bachar Al-Assad et rebelles.


"RÉACTION PLUS DURE"

Depuis plusieurs jours, ces affontements ont conduit à plusieurs tirs accidentels d'obus de mortier sur le territoire occupé par Israël. Un obus a touché une colonie de l'Etat hébreu, sans exploser. Le ministre israélien de la défense, Ehoud Barak, avait affirmé qu'Israël répliquerait en cas de nouveau tir. Des avertissements répétés dimanche soir : "Un autre tir vers le territoire israélien entraînera une réaction plus dure, dont la Syrie paiera le prix", a-t-il prévenu.

Officiellement, la Syrie reste en guerre contre Israël depuis la guerre des Six-jours de 1967, qui avait conduit l'Etat hébreu à occuper une partie du plateau du Golan. Depuis cette époque, une force d'observation non armée de l'ONU veille le long d'une zone de séparation de 3 à 6 km entre les deux pays.

"PREMIER TIR DEPUIS 1974"

L'armée israélienne a pour sa part précisé qu'un "obus de mortier a touché un poste de l'armée israélienne sur le plateau du Golan près de la frontière israélo-syrienne, dans le cadre du conflit interne en Syrie. En réponse, les soldats israéliens ont tiré des coups de semonce en direction des zones syriennes".

Selon des sources militaires israéliennes, les artilleurs israéliens ont délibérément manqué la position syrienne. Le porte-parole en chef de l'armée, Yoav Mordechaï, a noté sur sa page Facebook que ce "tir de sommation" était le premier tir israélien contre la Syrie depuis la fin en 1974 des affrontements ayant suivi la guerre israélo-arabe du Kippour en octobre 1973.

En septembre 2007, un raid aérien israélien, reconnu ensuite implicitement mais jamais officiellement revendiqué par Israël, avait cependant visé un objectif en Syrie, "un bâtiment militaire non utilisé" d'après Damas, un réacteur nucléaireselon les Etats-Unis.

L'ONU APPELLE À LA PLUS GRANDE RETENUE

Outre les tirs de semonce, Israël a déposé une plainte auprès des forces de l'ONU stationnées sur le Golan, accompagnée d'un avertissement: "Les tirs émanant de Syrie vers Israël ne seront pas tolérés et notre réponse sera sévère".


"Nous suivons de près ce qui se passe à notre frontière avec la Syrie, et là-bas aussi nous sommes prêts à tout développement", avait auparavant affirmé le premier ministre israélien, Benjamin Netanyahou, en Conseil des ministres.

Le secrétaire général des Nations Unies Ban Ki-moon a immédiatement appelé Israël et la Syrie à "la plus grande retenue". "Le secrétaire général est profondément inquiet d'une possible escalade" du conflit, a déclaré le porte-parole de l'ONU Martin Nesirky.

Israël a récemment demandé au Conseil de sécurité de l'ONU d'agir après l'entrée, selon lui, de troupes syriennes dans la zone tampon sur le Golan, dénonçant "une dangereuse escalade qui pourrait avoir des implications importantes pour la sécurité et la stabilité de la région".

Trois obus de mortier venus de Syrie - apparemment "tirés par erreur lors de combats entre les différentes forces en présence en Syrie", selon l'armée - étaient déjà tombés jeudi sur le Golan sans faire ni victime ni dégâts. Et lundi, un véhicule militaire israélien avait été endommagé par des balles perdues tirées depuis le secteur du plateau contrôlé par la Syrie.

DEUX PAYS OFFICIELLEMENT EN GUERRE

Israël est officiellement en état de guerre avec la Syrie. Malgré l'occupation et l'annexion par Israël d'une partie du Golan syrien, que la communauté internationale n'a pas reconnue, les deux pays n'y ont pas connu d'affrontement notable depuis près de 40 ans.

A la suite d'un accord conclu entre les deux pays en 1974, quelque 1.200 membres non armés de la Force des Nations unies chargée d'observer le dégagement (FNUOD) patrouillent dans la zone de séparation, d'une largeur de 3 à 6 km.Gaza : Ehoud Barak menace le Hamas

Le mouvement palestinien Hamas, au pouvoir à Gaza, va payer "le prix fort, un prix douloureux" à la suite de la nouvelle flambée de violences le long de la frontière entre Israël et la bande de Gaza, a averti dimanche le ministre israélien de la Défense Ehud Barak.

"Le Hamas est responsable des tirs de roquettes et de toutes les autres tentatives à partir de Gaza visant à blesser nos soldats et nos civils, même si d'autres groupes y participent. Et c'est le Hamas qui va payer le prix fort, un prix qui sera douloureux", a prévenu M. Barak dans un communiqué.

Source : Le Monde. 

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