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26 sept. 2012

ONU. Ce qu'il faut retenir de l'allocution de Hollande

De New York,
"Agir, agir toujours".

Pour sa première intervention à la tribune des Nations Unies, François Hollande vient de prononcer un discours heureusement plus lyrique et plus combattif que celui écrit par ses conseillers.


Avec ses propres mots et de manière plutôt enlevée, le nouveau président a présenté au monde les grandes orientations de sa politique étrangère, celles là même qu'il avait annoncées lors de la Conférence des Ambassadeurs fin août.

Cette allocution comporte quatre nouveautés : 

- La principale concerne la Syrie, première "urgence" internationale, selon François Hollande. Le président, qui se redit prêt à "reconnaître un gouvernement provisoire représentatif lorsqu'il sera formé", "demande que les Nations Unies accordent dès maintenant au peuple syrien tout le soutien qu'il nous demande et protègent les zones libérées, et assurent une aide humanitaire pour les réfugiés". La diplomatie française peine toutefois à défini les contours juridiques et politiques précis de ces "zones libérées".

- Sur le dossier israélo-palestinien, François Hollande semble avoir tenu compte des critiques suscitées par son discours du mois d'août, dans lequel il évoquait le droit du peuple palestinien à l'"autodétermination" sans mentionner explicitement le terme d'Etat. Cette fois, il retrouve le langage traditionnel de la diplomatie française et invite les parties à une "négociation confiante débouchant sur la coexistence de deux États". On est loin cependant de ses déclarations de campagne lorsqu'il promettait de soutenir "la reconnaissance internationale de l'Etat palestinien".

- Après l'avoir dit à la conférence environnementale le 14 septembre, François Hollande annonce au monde que la France est prête à accueillir en 2015 la conférence de l'ONU sur le changement climatique.

- Enfin, il annonce aussi, à la surprise générale, une campagne de la France pour la dépénalisation universelle de l'homosexualité.

Aucune annonce supplémentaire, en revanche, sur la crise malienne, autre"urgence". Laurent Fabius avait tout dit la veille. François Hollande se contente de rappeler que " la France soutiendra les initiatives que prendront les Africains, à partir de la légalité internationale que leur confèrera une résolution du Conseil de Sécurité." Il en dira peut-être plus ce mercredi à l'issue de la réunion consacrée au Sahel, autour de Ban Ki-moon.

Sur les autres dossiers, le président réaffirme la continuité de la diplomatie française :

- le soutien à l'élargissement du Conseil de Sécurité à l'Allemagne, le Japon, l'Inde et le Brésil. Comme ses prédécesseurs, il se dit favorable à une présence de l'Afrique au sein de ce conseil.

- le soutien à de nouvelles sanctions contre l'Iran. Sur la crise du nucléaire, qui"menace la paix dans le monde", il n'a pas adopté les accents martiaux de son prédécesseur. Au cours de la conférence de presse qui a suivi, il a, toutefois, évoqué un"risque de guerre" si l'Iran poursuivait son programme atomique.

- un plaidoyer pour une taxe sur les transactions financières.


- un appel à la mise en place d'une stratégie globale de lutte contre le trafic de drogue.

Au delà de cette liste fournie et bienvenue, on aurait aimé que le nouveau chef de l'Etat , qui s'est plutôt bien sorti de cet exercice convenu, présente sa vision du monde et des relations internationales en ces temps de crises et de révolutions. 

Source : Le Nouvel Observateur. 


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