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17 juil. 2012

Que se passe-t-il à Damas ?

La bataille de Damas a-t-elle commencé ? C’est ce qu’affirment les ténors de l’insurrection en Syrie en grandes pompes, annonçant le lancement de l’opération « Volcan de Damas ».

Depuis dimanche, plusieurs quartiers de la banlieue sud damascène étaient le théâtre d’affrontements.
Enquête Al-Akhbar

Selon le journal libanais Al-Akhbar, tout a commencé au cours des obsèques dans les camps des réfugiés palestiniens. Des accrochages ont eu lieu entre des hommes armés et des éléments des forces de l’ordre. Par la suite, ils se sont étendus vers le quartier avoisinant Tadamon, puis vers les régions de Kafar Sousseh et Maydane.

Le journal libanais a scruté l’opinion des habitants de ces quartiers. Ils semblent partagés sur la portée des derniers évènements. 
Pour Ali, qui habite à Tadamone et la quitté malgré lui, il prend à la lettre la version présentée par les insurgées. Selon lui l’heure zéro ne va pas tarder. « Un certain nombre d’activistes ont informé les habitants sur la nécessité de quitter le quartier car une rude bataille est en train de se préparer par le régime contre les dissidents et les miliciens de l’Armée syrienne libre », a-t-il signalé. Certaines familles on quitté les lieux vers le camp Yarmouk pour les réfugiés palestiniens.

Un autre habitant du quartier, un homme d’une trentaine d’années qui a gardé l’anonymat n’est pas du tout d’accord avec Ali. Il a exclu l’histoire du massacre contre les habitants estimant qu’il ne s’agit là que « d’une bulle médiatique ».

Alors que pour Mohammad qui habite le quartier de Maydane, c’est la première fois qu’il est le théâtre de batailles de cette ampleur, compte tenu de sa nature architecturale compliquée. « Des batailles violentes et des frappes bilatérales ont eu lieu entre les forces de l’ordre et les miliciens de l’ASL qui ont fait leur apparition pour la première fois, alors que des dizaines de snipers se sont installés sur les toits des maisons pour préparer des batailles féroces ; les habitants sont restés dans leurs maisons et les magasins ont tous fermé », indique-t-il. Et d’ajouter que les habitants des quartiers proches de l’artère reliant la capitale à Deraa ont vu des chars et des véhicules blindés arriver à Damas s’attendant à une escalade avec l’avènement du mois de Ramadan.
Mohammad rapporte qu’il est également question de tentatives des miliciens de couper l’accès à cette artère pour entraver l’arrivée des renforts militaires.

Quant à Omar, qui réside dans un camp de réfugiés palestiniens, il a écarté l’idée d’une attaque imminente, la qualifiant de guerre psychologique qui ne sert qu’à semer la terreur. « Les affrontements sont sans planification militaire et sans étude préalable du terrain de la bataille, en échange d’un enthousiasme frénétique qui n’est pas apte à renverser une armée cohérente capable d’utiliser des armements lourds face à des hommes armés qui n’ont que des fusils et des mitrailleuses », explique Omar lequel appréhende toutefois un scenario similaire à celui de Baba Amro à Homs.

La réalité sur le terrain

Pour ce mardi, des sites syriens ont fait état de quelques évènements dans la province de Damas : Syrian Documents a indiqué que 23 miliciens ont été tués lorsqu’ils ont pris d’assaut un siège des forces de l’ordre sur l’autoroute de Harasta ; il y est également question d’une attaque perpétrée contre la centrale électrique du quartier Kaboune, d’une tentative des miliciens de fermer la route conduisant à l’hôpital Tichrine par les pierres et les pneus de voitures, tentative avortée par les forces de l’ordre à Bazzé, d’une explosion qui a eu lieu dans le quartier Maydane, et d’une autre qui a été entendue dans celui de Tadamone.

Le site signale que le lundi 16 juillet, un groupe qui s'est baptisé "les petits-fils du prohète" ont attaqué deux commissariat de police de Sabineh et Dayabineh, kidnappant 8 policiers. De plus des affrontements ont eu lieu dans le quartier Nahr Aïché (voir photo à gauche) entre des unités des forces de l’ordre et des miliciens qui avaient fui le quartier Tadamone. Il évoque aussi des affrontements dans le quartier Mayadine et un pilonnage, à la foi des sources des insurgés. Selon le site Taht-l-Mijhar, le commandant Dimanche, des accrochages ont éclaté dans ces deux quartiers au cours desquels un véhicule gouvernemental a été détruit et des victimes sont tombées de part et d’autre.

Les fabrications d’Al-Arabiyya

Le site a démenti les informations véhiculées par certains medias arabes, en l’occurrence la télévision saoudienne Al-Arabiyya, selon laquelle l’autoroute menant à l’aéroport internationale de Damas a été bloquée. 
Mardi, et pour la deuxième fois en moins de 24 heures, cette chaine de télévision a été démentie par la source supposée l’avoir alimenté en deux informations qui se sont avérées fausses. Les Comités de coordination de la révolution syrienne (CCRS) ont nié avoir annoncé qu’un massacre a été perpétré dans le camp palestinien de Yarmouk , ni que des accrochages ont eu lieu sur la place Marjeh, comme l’a déclaré une édition télévisée de cette chaine farouchement opposée au président syrien Bachar Al-Assad . 
Pour sa part, le site Syria Truth a fait part du déploiement de quelques centaines de miliciens de la brigade Fourkane à partir de samedi dernier dans les ruelles du quartier Tadamone et alentours, précisant qu’ils ont détruit le commissariat de police du quartier et enlevé son chef. Citant des témoins oculaires, le site signale que les miliciens brandissaient les bannières d’Al-Qaida, des étendards noirs et les drapeaux du parti islamiste Tahrir. 
Sa conclusion que les miliciens contrôlent désormais les quartiers sud de Damas a été contredite par le site Arabs-Press qui affirme quant à lui que les forces gouvernementales sont en train de traquer les miliciens des quartiers de Tadamone, de Nahr Aïché et dans les vergers de Maydane , leur infligeant des pertes importantes. Le site assure que les forces de l’ordre ont aussi abattu des miliciens snipers qui s’étaient installés sur les minarets des mosquées du quartier Tadamone et que certains miliciens se sont rendus à l’armée.

200 miliciens tués dans la province d'Alep

Dans la province d’Alep, le site Taht-l-Mijhar a révélé que les troupes gouvernementales ont tendu « plusieurs embuscades contre des groupes terroristes armés qui tentaient de s’attaquer aux points de contrôle de l’armée » précisant que quelques 200 miliciens ont été tués, et 200 autres ont été blessés, alors que 30 véhicules équipés de mitrailleuses ont été détruits. Le site signale aussi que des affrontements violents a proximité de la localité d’Aazaz, au cours desquels plusieurs miliciens ont été tués (les noms de 7 d’entre eux ont été publiés) , ainsi que 5 éléments des forces de l’ordre.

Ailleurs en Syrie, il est question de la mort de deux miliciens dans des accrochages violents à Talibisseh et Rasten, dans la province de Homs, et d’un élément de la brigade de l’ASL « Ansra-Haq » abattu dans une banlieue de la ville d’Alep.

Syrian Documents évoque des confrontations armées à Rasten (Homs) au cours desquelles plusieurs miliciens ont été tués.

La télévision Dunia signale qu’une milice armée a attaqué à l’aide d’un obus RPG un réservoir de carburant sur une route menant à Homs : plusieurs véhicules ont été brûlés. La télévision syrienne assure que les troupes gouvernementales continuent à traquer les groupes armées dans les régions de ce gouvernorat.

Même scène à Deir Ezzor où les forces gouvernementales ont détruit un pick-up équipé d’une mitrailleuse avec à bord plusieurs miliciens. Cinq miliciens ont aussi été tués et les noms de trois autres appartenant à la milice baptisée « les lions de l’unification » ont été publiés.

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