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5 juil. 2012

Pendant que le public faiblit, le privé se renforce...

Titre original : 
L'enseignement privé annonce la création de 70 postes dès la rentrée

L'enseignement privé vient de faire mouche. A quelques heures du lancement de la concertation sur la refondation de l'école, qui doit débuter à la Sorbonne (Paris-5e), ce jeudi 5 juillet après-midi, et à quelques pas de là – puisque le Secrétariat général de l'enseignement catholique (SGEC) siège dans ce même cinquième arrondissement parisien –, Eric de Labarre, son secrétaire général, a pris un peu d'avance sur la Rue de Grenelle. Et pris de court, par la même occasion, la petite vingtaine de journalistes présents.
Après avoir, durant près d'une heure, expliqué point par point "les voies nouvelles de la contribution de l'enseignement catholique à l'œuvre d'intérêt général que constituent la formation et l'éducation des enfants" – et il y avait fort à dire, M. de Labarre ne s'étant plus exprimé depuis près d'un mois et demi –, il en est venu à la question des moyens.

LA RÉPARTITION ACADÉMIQUE DES 70 POSTES DIVULGUÉE

Et révélé ce que – presque – plus personne n'escomptait : les écoles primaires privées bénéficieront elles aussi, dès septembre, de postes créés en urgence. 70 postes exactement – quand 1 000 postes sont d'ores et déjà attribués aux écoles primaires publiques pour remédier aux difficultés les plus criantes de septembre, 5 700 coupes étant inscrites au budget dans le premier degré.

La décision est récente – "elle remonte à lundi", lâche-t-on dans l'entourage de M. de Labarre, "et d'ultimes ajustements ont encore été réalisés cette nuit". Ses différentes rencontres avec Vincent Peillon ("quatre", a précisé M. De Labarre, "et encore une est programmée avant la fin du mois"), lui ont permis d'étudier avec le ministère l'affectation des 70 nouveaux emplois, dont la répartition académique a été divulguée.

Dix postes sont attribués à Rennes ; 7,75 pour Lille ; 5,25 à Bordeaux ; 5 pourNantes, Poitiers et Aix-Marseille ; 4 pour Nancy-Metz ; 3,5 à Versailles et Grenoble ; 2,75 pour Amiens ; 2,5 pour Toulouse ; 2 à Orléans-Tours, la Réunion et la Guyane ; 1,5 pour Nice ; 1 poste pour Besançon, Caen, Clermont-Ferrand, Lyon, Montpellier, Reims et Strasbourg ; 0,75 poste pour Dijon, et, enfin, 0,5 poste pour Limoges. Le compte est rond.

"FAIRE PREUVE DE RÉALISME ET D'HUMILITÉ"

Interrogé, le ministère de l'éducation nationale confirme l'information, "dans un souci d'équilibre et de justice, notamment au niveau territorial dans les académies où le privé est fort et où il y a croissance démographique ", explique-t-on dans l'entourage de Vincent Peillon. "Une partie, les deux tiers environ des 70 postes, sont créés sur la loi de finance rectificative, le tiers restant relevant de la loi de finance déjà votée ", précise Pierre Marsollier, délégué général de l'enseignement catholique en charge des relations politiques.

Sans nier les tensions qu'il y a pu y avoir entre enseignement public et privé, Eric de Labarre a signifié, à plusieurs reprises, que "le chemin des bonnes habitudes"semblait avoir été trouvé. Dans l'entretien publié le 24 mai par nos confrères de La Croix, Eric de Labarre avait rappelé ses exigences : la création dans les cinq ans à venir de 5 100 postes dans l'enseignement catholique – qui représente 95 % de l'enseignement privé –, sur les 60 000 promis par François Hollande. Soit une proportion de 10 %, équivalente, selon le SGEC, à celle des suppressions de postes essuyées dans le privé sous le précédent quinquennat – 6 700 sur 80 000 au total.

Le SGEC sera présent à la Sorbonne pour la "grande concertation", même si, a-t-il rappelé ce matin, "il faut faire preuve de réalisme et d'humilité". "Nous ne croyons pas au grand soir de l'école. C'est au fur et à mesure, avec le temps, que les choses peuvent évoluer." Sa préférence : un "discours de la méthode" plutôt qu'un"discours de la réforme".

Mattea Battaglia
source : Lemonde.fr

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