Des homosexuels religieux de l’organisation israélienne LGBT « Havrouta » demandent aujourd’hui à leurs membres de s’inscrire comme membres du parti religieux sioniste Habayit Hayehoudi avec pour but d’établir une « cellule gay » dans ses rangs et ainsi d’influencer la position des membres de la communauté gay et lesbienne dans le public religieux.
Le parti est actuellement à la recherche de nouveaux membres avant ses primaires et jusqu’à présent, plusieurs membres de Havrouta auraient sauté le pas.
L’homme derrière cette initiative est Daniel Jonas. Ce soir, il envisage même d’envoyer une lettre sur la question à tous les membres de Havrouta.
Dans une interview avec le Yediot Aharonot, Jonas a souligné qu’il n’avait pas pour but d’inciter les membres de son organisation à rejoindre le parti en question s’ils pensent ne pas voter pour eux… « Je me suis pas encore inscrit puisque mes opinions politiques sont différentes », admet-il. « Mais c’est la preuve que ce n’est pas juste un truc ou une provocation, c’est un mouvement réel. »
Il est difficile de savoir si Habayit Hayehoudi est heureux de ses nouveaux membres mais il apparaît que le créateur de cette initiative serait un député religieux… d’un parti politique concurrent ! Uri Daniel, du parti Union nationale, serait le grand « coupable » de cette affaire ; lui-même affirmait récemment qu’il « n’y a pas de place pour les gays dans l’armée ou le service public. »
Selon Jonas, les nouveaux membres du parti sont des parents religieux de gays et lesbiennes. « Ils peuvent être en mesure de nous souffler des revendications et même de les mettre dans le statut du parti. »
Tzvika Kenrik, dont le fils est gay, a déclaré au magazine Makor Rishon que « s’il y a un candidat qui met l’accent sur les droits de la communauté LGBT, je m’assurerai de le soutenir et ferai en sorte que mes amis aussi. »
Tehorit Shorek, une lesbienne religieuse, a également rejoint le parti. « Pendant des années, j’ai voté Mafdal (Habayit Hayehoudi) et pour moi, c’était la chose la plus naturelle du monde… maintenant je suis heureuse de pouvoir lier mes identités religieuse, politique et sexuelle.
Elle ne dit pas avoir d’attentes élevées d’un changement concret mais elle croit que ce sera l’occasion de lutter contre les préjugés et d’éduquer contre l’ignorance sur la question.
Le président du parti, lui-même ministre des Sciences et de la Technologie, affirme ne pas avoir vu « d’inscription d’un groupe particulier. Celui qui s’identifie aux valeurs du sionisme religieux remplit de toute façon les critères fixés par notre charte d’inscription. Si c’est votre cas, bienvenue ! Mais je soupçonne qu’il s’agisse d’une opération médiatique et rien d’autre. »
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