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| EDF a finalisé l'accord de principe qu'il avait conclu fin décembre avec ses partenaires italiens en vue de prendre le contrôle du groupe d'énergie Edison, a annoncé jeudi le PDG de l'électricien français Henri Proglio. | Eric Piermont |
EDF a finalisé l'accord de principe qu'il avait conclu fin décembre avec ses partenaires italiens en vue de prendre le contrôle du groupe d'énergie Edison, a annoncé jeudi le PDG de l'électricien français Henri Proglio.
"Nous venons de finaliser l'accord avec nos partenaires italiens il y a seulement quelques heures", a déclaré M. Proglio lors de la présentation des résultats annuels du groupe.
Désormais, le bouclage de l'opération n'est plus suspendu qu'aux feux verts des autorités de la concurrence italienne et européenne, ainsi que de la Consob, le gendarme boursier italien, qui doit encore valider le prix proposé par EDF pour l'offre d'achat obligatoire qu'il devra lancer sur le capital résiduel d'Edison.
A2A, principal coactionnaire d'Edison, a confirmé cette annonce dans un communiqué, précisant que l'accord final avait été signé mercredi soir, et que la transaction devrait être bouclée au plus tard le 30 juin, sous réserve de l'obtention de ces différentes autorisations.
L'accord final entre EDF et ses partenaires est conforme à leur compromis préliminaire qui avait été dévoilé le 27 décembre.
Il prévoit qu'EDF, qui détient déjà autour de la moitié d'Edison directement et indirectement, grimpe à 80,7% du groupe italien moyennant 700 millions d'euros avant de lancer une OPA sur le reste du capital.
En échange de leur part d'Edison, les actionnaires italiens (regroupés au sein de la holding Delmi) vont récupérer la totalité du producteur d'électricité Edipower, contrôlé par Edison. Ils débourseront 800 millions d'euros pour acquérir les 50% d'Edipower actuellement détenus par Edison et les 20% appartenant à la société suisse Alpiq.
La transaction s'accompagnera par ailleurs d'un contrat d'approvisionnement en gaz naturel d'Edipower par son ex-maison mère Edison. Il couvrira la moitié des besoins d'Edipower pendant six ans aux conditions de marché, précise le communiqué d'A2A.
Cette opération doit permettre à EDF de concrétiser ses ambitions de faire d'Edison une plateforme pour se développer sur un marché du gaz très dynamique, a rappelé M. Proglio.
"L'Italie est le point de convergence de nombreuses infrastructures gazières, dont South Stream", gazoduc dans lequel EDF a acquis l'an dernier une part de 15%, et "de nombreux projets témoignent de son importance géostratégique", a-t-il mis en avant.
Cette prise de contrôle va permettre au groupe de mettre fin à un long bras de fer pour s'emparer du groupe italien, après l'échec l'an dernier de plusieurs tentatives de compromis avec ses partenaires.
Le gouvernement italien, alors dirigé par Silvio Berlusconi, avait fait capoter au printemps 2011 un projet de transaction, puis un schéma de partage des actifs d'Edison avait été conclu durant l'automne, puis volé en éclats en raison d'une volte-face des coactionnaires italiens.
Le Parisien
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