LENS (PAS-DE-CALAIS), 3 JANVIER 2012. La mère de l'adolescente qui s'est suicidée lundi estime que sa fille était «harcelée» par des élèves du collège Jean-Jaurès de Lens | AFP/ DENIS CHARLET |
Lundi soir, une adolescente 12 ans s'était donné la mort avec un fusil de chasse de son père à Eleu-dit-Leauwette près de Liévin (Pas-de-Calais). Pour la mère de la jeune fille, celle-ci s'est suicidée parce qu'elle était «harcelée» par d'autres élèves du collège Jean-Jaurès de Lens.
Brigitte Lamy, procureur de la République à Béthune, a précisé que la mère de famille, entendue mercredi par les enquêteurs de la brigade des mineurs, avait fait part de son désir de porter plainte.
Selon France Info, cette plainte a été déposée et vise le proviseur pour «non assistance à personne à danger» et «diffamation». Ce dernier avait affirmé dans les médias ne pas avoir connaissance des problèmes rencontrés par la jeune fille.
«Il y a des gamins qui l'ont traînée par terre, ils lui ont craché au visage, ils la bousculaient dans les escaliers, lui tiraient sa chaise à la cantine. Il y a eu énormément de choses», affirme la mère de la collégienne, jointe au téléphone par l'AFP. Elle indique avoir produit un certificat médical daté du 8 novembre mettant en évidence des traces dans le dos. Elle souhaite «qu'on reconnaisse que c'est à cause de ça que ma fille s'est donné la mort et que ça ne se reproduise plus. Qu'une gamine soit tellement harcelée, tellement mise à bout qu'elle en vienne à mettre fin à ses jours.»
D'autres parents se plaignent du collège
La mère a affirmé que l'encadrement du collège avait été alerté à «cinq ou six» reprises par la famille. Les responsables de l'établissement n'ont pas souhaité s'exprimer mercredi. Le principal Pascal Decaix avait affirmé mardi que la jeune fille ne s'était jamais plainte de faits de cette nature auprès des adultes de l'établissement. La mère affirme encore que, lors de sa deuxième visite au collège, en novembre, l'encadrement lui aurait déclaré qu'un «briefing» avait eu lieu dans la classe et «que les enfants avaient dit qu'ils allaient arrêter de l'agresser».
Selon le rectorat, qui souligne «l'excellent travail de prévention» effectué par le chef d'établissement, le principal avait informé la famille le 1er décembre que l'adolescente présentait un risque suicidaire.
Cependant, une autre maman s'est plainte de l'établissement, rapporte «la Voix du Nord». «J'ai dû enlever ma fille du collège Jean-Jaurès car elle était victime d'agressions par des élèves de sa classe, à l'intérieur et à l'extérieur du collège, et elle a fait une petite dépression», a expliqué cettee habitante de la commune d'Avion. D'autres parents se sont manifestés pour témoigner, selon le quotidien.
LeParisien.fr
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