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31 janv. 2012

Nucléaire : la Cour des comptes pointe des incertitudes

Un rapport commandé par la Cour des comptes a étudié l'ensemble des coûts
 liés à la production d'électricité nucléaire en France, y compris les frais de
démantèlement et de gestion des déchets radioactifs à long terme.
© Bertrand Bechard / Maxppp
Un rapport souligne de multiples inconnues liées au démantèlement des installations nucléaires et à la gestion à long terme des déchets radioactifs.

La Cour des comptes a chiffré mardi à 228 milliards d'euros les investissements dans l'électricité nucléaire en France tout en évoquant des incertitudes importantes quant aux coûts futurs de la filière, mais qui n'agiront qu'à la marge sur une addition appelée à grimper. D'après ce rapport de près de 400 pages, qui avait été commandé l'an dernier par le gouvernement après la catastrophe de Fukushima, les investissements publics et privés réalisés depuis le début dans la filière française d'électricité nucléaire, d'un montant colossal, sont néanmoins bien "identifiés", avec une addition "toutes dépenses confondues" évaluée à 228 milliards.


Le montant total de la construction des installations nécessaires à la production d'électricité nucléaire est chiffré à 121 milliards d'euros (hors coût de Superphénix), et le parc actuel, composé de 58 réacteurs dont les plus anciens (Fessenheim 1 et 2) sont entrés en service en 1978, a coûté, à lui seul, 96 milliards. Les dépenses de recherche publiques et privées depuis les années 1950 sont de leur côté évaluées à 55 milliards, soit environ un milliard par an.
Charges futures incertaines


La Cour prévient par ailleurs que les charges futures assumées par les opérateurs sont très incertaines "par nature", du fait de multiples inconnues liées au démantèlement des installations nucléaires et à la gestion à long terme des déchets radioactifs, par manque d'expérience et parce que certains choix ne sont pas encore arrêtés. D'où des risques d'augmentation "probables". Cependant, elle souligne que l'éventuelle augmentation de ces charges aura un impact bien moindre sur le coût global de la production d'électricité nucléaire que l'évolution des dépenses de maintenance des installations, dont le montant annuel moyen va au minimum doubler sur la période 2011-2025 par rapport à 2010.


Enfin, sans vouloir entrer dans le débat autour de la part du nucléaire dans la palette énergétique nationale, la Cour a prévenu que le non-prolongement des réacteurs d'EDF au-delà de 40 ans nécessiterait "un effort très considérable d'investissement équivalant à la construction de 11 EPR d'ici 2022", ce qui lui paraît "très peu probable, voire impossible".

lepoint.fr

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