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27 sept. 2011

Chômages et réformes "électoralistes"


Face à la forte hausse du chômage, soit 0,7 % en juin 2011 et 1,6 % en un mois pour les personnes de plus de cinquante ans, le président Nicolas Sarkozy axe sa rentrée politique sur le C.S.P. dont il part faire la promotion dans les Vosges. Mais quelle est donc cette nouvelle recette miracle arborée par le petit agitateur de l'Elysée ?

Le gouvernement a testé son nouveau produit dans quarante bassins d'emploi où quelques chanceux ont pu bénéficier du contrat de transition professionnelle (C.T.P.) qui assure au chômeur la quasi-totalité de son salaire, lui offrant parallèlement une « aide renforcée » dans sa recherche d'emploi sur une période d'un an.
Ce C.T.P. a rapidement cédé la place, sous l'action des partenaires sociaux, au fameux contrat de sécurisation professionnelle (C.S.P.) qui, malgré une forme renouvelée, n'offre qu'un fond légèrement modifié.

La mesure gouvernementale dont chacun pressent l'inefficacité future, cache tant bien que mal sa réelle fonction de publicité présidentielle. En effet, comment peut-on imaginer baisser le taux de chômage en améliorant le confort du chômeur ? Grâce à l'aide renforcée dans la recherche d'emploi, alors qu'il serait bien plus utile d 'améliorer la médiocre qualité des aides préexistantes ? Pourquoi faire simple quand on peut faire compliqué, telle est la devise de l'U.M.P. ! Le fait est que cette mesure n'aurait pas à être grandement modifiée si l'on voulait l'employer pour inciter les citoyens à l'oisiveté, de par ses avantages pour le chômeur supérieurs à ceux du salarié actif. Et qu'en est-il de l'arme démagogique incroyable servie sur un plateau d'argent à l'extrême droite capitaliste par rapport à l'immigration?! Ainsi donc, il suffit de gratter la maigre couche de vernis propagandiste pour mettre en lumière le lobby électoral alléchant que représente cette augmentation du taux de chômeurs. Quoi de plus charmeur qu'une promesse de vie encore plus douillette qu'elle ne l'est déjà ? Le calcul est vite compris quand en cette période de déception à l'égard de chaque branche politique, le choix par dépit est celui qui offrira la victoire.

Mais revenons sur la hausse du chômage pour tenter d'en déceler les causes. Si l'on se penche du côté de l'U.M.P, que voit-on ? L'entourage de Nicolas Sarkozy se déchargeant de ses responsabilités, sous prétexte que « cette remontée du chômage est en partie due au dynamisme de la population active française, ce qui est en soi une bonne nouvelle. » La défense par le « travailler plus pour gagner plus » recouvre néanmoins une incohérence : si c'est l'augmentation des heures de travail hebdomadaire qui est responsable de la hausse du taux de chômage, comment se fait-il que ce taux est plus faible chez nos voisins allemands ? Un autre argument que l'on peut entendre est que la hausse serait due à la faiblesse de la croissance. Alors là, quiconque voudrait comprendre la situation ne peut qu'être perdu devant ce serpent qui se mort la queue ! Car il faudrait comprendre par là une augmentation du chômage irrémédiable du fait que la-dite faible croissance ne peut être relancée dans une situation de hausse du taux de chômage ! De plus, on ne peut sérieusement espérer une grande hausse de la croissance dans un pays développé comme le notre, du moins pas dans la société de consommation du système capitaliste. La droite capitaliste tenterait-elle donc insidieusement de faire comprendre aux français que le problème réside dans le système capitaliste ?

Heureusement, le P.S. est là pour pointer du doigt toutes les erreurs de son adversaire au pouvoir en affichant sur son site : « Absence de véritable plan de relance, suppression de 100.000 postes de fonctionnaires, multiplication des heures supplémentaires qui ont agi comme une machine infernale à détruire de l’emploi sur fonds public ou encore austérité salariale : l’emploi n’a jamais été une priorité pour ce gouvernement. Tout juste élu, sa priorité aura été de mettre en place le paquet fiscal, multipliant de coûteux cadeaux aux plus riches, au lieu de mettre en place un véritable paquet pour l’emploi, en améliorant les salaires, la consommation et le soutien aux PME » Voilà qui éclaire enfin nos lumière, le P.S. étant très doué pour analyser les brindilles nichées dans l'oeil de son voisin. Malgré tout, cette superbe faculté s'est développée au détriment d'une autre tout aussi importante : celle de trouver des remèdes efficaces. Comment ne pas rire jaune lorsqu'on lit que leur politique économique se veut axée sur « l'investissement et la consommation » ? Faible croissance nous revoilà ! Oh crise, comme tu es bien à l'abri dans le petit nid du consumérisme capitaliste de droite comme de gauche !

Bien sûr, notre petite investigation ne serait pas complète sans un tour chez les communistes. Comme à son habitude, le P.C.F. ne pense qu'à accuser les patrons, les patrons, toujours les patrons. Bien que cet aspect ne soit pas négligeable, il ne semble pas avoir compris qu'il s'agit là d'une vision très restreinte du problème. Aussi ne s'étonne t-on pas de voir pour solutions :
- Interdiction de tous les licenciements.
- Retraite à 60 ans pour tous, à taux plein.
- Augmentations générales des salaires, pensions et prestations sociales.
- Construction d’un million de logements sociaux, sans surloyer.
- Nationalisation / socialisation des banques et de grandes entreprises stratégiques.
- Sortie de l’Union Européenne et de suite, nouvelles relations internationales.
- Assemblée constituante pour la première République sociale de France.
- Annulation de l’ensemble de la dette publique.
Après un rapide coup d'oeil à ces visées sociales utopistes, on remarque des visées économiques ci dessus, que si elles sont réalisables, elles ne le peuvent que dans un contexte de protectionnisme économique, sujet cher au communiste. Quelle démagogie pour un parti défendant une idéologie qui prétend rejeter la nation sous prétexte qu'elle serait une propriété bourgeoise !

Enfin, pour ce qui est de l'extrême droite, le F.N. agite encore et toujours le fanion de l'alerte à l'immigration, ce qui en soit est louable, bien que les changements de position de Marine le Pen vis à vis du conflit israelo-palestinien laissent à penser que le nouveau Front National chasse plus à droite que jamais! Nous sommes très loin de Jean-Marie le Pen invité au Centre Zahara en l'honneur de l'anniversaire de la révolution Islamique d'Iran.

La Rédaction

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