Le Conseil de sécurité de l'ONU a soutenu mardi l'appel du secrétaire général Ban Ki-moon pour une pause humanitaire au Yémen.
Les 15 membres du Conseil ont aussi demandé à ce que des pourparlers de paix se tiennent le plus rapidement possible et se sont dits, dans une déclaration commune, profondément déçus que les discussions prévues à Genève la semaine dernière aient été reportées.
Les membres du Conseil ont "appuyé l'appel du secrétaire général de l'ONU pour le prolongement d'une pause humanitaire afin de permettre d'atteindre le peuple yéménite de manière urgente", selon un communiqué.
Rappelons que le cessez-le feu de 5 jours au mois dernier a permis à l'ONU d'acheminer des aides à la population. Ban Ki-moon a tenté de renouveler le cessez-le feu mais ses efforts ont échoué et les avions de la coalition dirigée par l'Arabie saoudite ont repris les bombardements. En intensifiant les attaques aériennes, Riyad fait non seulement obstacle à un armistice, mais en plus de par une politique divisionniste, il empêche le déroulement des négociations entre les parties yéménites. Un membre du groupe Ansarallah a déclaré à ce propos que l'Arabie saoudite étant consciente de son échec, empêchait toutes sortes de pourparlers interyéménites.
Nasredine Amer membre du bureau d'information de ce mouvement a ajouté que Ismaïl, Ould Cheikh Ahmad, émissaire de l'ONU pour le Yémen aurait une mission compliquée car Riyad était totalement contre les pourparlers au Yémen, faisant obstruction à ceux qui se déroulaient déjà à Sanaa. D'après lui, Riyad ne parviendra pas à isoler Ansarallah, tout comme il n'a pas réussi à atteindre ses objectifs dans son offensive contre le Yémen.
La conférence de paix de Genève qui devrait se tenir jeudi dernier a été reportée et ce dans la conjoncture où Stéphane Dujjaric, porte-parole de l'ONU avait déclaré que cette conférence devait avoir lieu sans aucune condition.
Les pourparlers proposés ont échoué lorsque Abd Rabbo Mansour Hadi, président démissionnaire en posant des préalables avait demandé aux Houthies de quitter les zones sous leur contrôle. Réagissant à cette demande, le groupe Ansarallah a annoncé que ce genre de préalable n'avait pour objectif que de faire durer l'agression saoudienne et dresser des obstacles aux négociations de paix.
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