Les derniers développements sur les champs de bataille dévoilent un nouvel aspect des politiques des pays hostiles : démembrer l’Irak et la Syrie et créer une crise d’usure pour leur système politique.
Il est vrai que les événements en Irak et en Syrie sont liés les uns aux autres. Daech utilise ces deux territoires en tant que champ d'attaques et d'activités terroristes. C’était après l’échec du Front al-Nosra au Qalamoun en Syrie, que ce groupe s’est attelé à élargir sa zone d'influence d’où l’expédition depuis la Turquie de 12.000 nouveaux effectifs vers ces régions dans le but de renforcer sa présence physique en Irak et en Syrie. Investissant Al-Anbar et Ramadi, les daechistes se sont ensuite tournés vers la Syrie où ils ont occupé Palmyre. L’occupation de ces deux zones importantes est jugée comme un prélude au démembrement simultané, de l’Irak et de la Syrie. N’oublions pas que plus de 95.000 km², soit la moitié du territoire syrien est occupée par Daech tandis que la plus grande et plus importante province de l’Irak est entre les mains de ce groupe terroriste. Le foyer des activités militaires de Daech est la Turquie qui a joué le plus grand rôle dans l’entraînement et l’équipement militaire de ce groupe. C’est justement la Turquie, qui sur ordre de l’Otan et de Washington, et aidée par les officiers du Mossad et de la CIA, procède depuis longtemps à former les daechistes et qui a fourni des équipements militaires à ces terroristes, c’est encore elle qui a, récemment, expédié 12.000 de renfort en Syrie. En effet, depuis sa formation, Daech reçoit des armes et équipements militaires de la Turquie, en tant que membre de l’Otan.
N’oublions pas en passant l’autre facteur important qui a aidé à l’extension du champ d’influence de Daech : l’agression saoudienne contre le Yémen. L’intervention militaire de l’Arabie au Yémen a eu lieu au moment où les terroristes de Daech se préparer à pénétrer la Syrie via les frontières turques. Or, les bombardements répétitifs de l’Arabie contre le peuple yéménite ont fait détourner l’attention de l’opinion publique mondiale de ce qui se passait en Irak et en Syrie vers le Yémen. N’oublions pas en passant toutes les aides financières colossales (estimées à 36 milliards de dollars) qu’ont apporté l’Arabie et le Qatar à Daech, au Front al-Nosra et à l’Armée syrienne libre (ASL). A cela s’ajoute le rôle considérable qu’ont joué les acteurs régionaux tels que le régime sioniste, la Jordanie, la Turquie, et l’Arabie et le Qatar, sans aucun doute, en fournissant des renseignements militaires au Front al-Nosra. Il est vrai que le plan du démembrement du Moyen-Orient et de l'Afrique du Nord est le projet des Etats-Unis et de quelques pays européens dont la France et la Grande-Bretagne. Selon le plan américain, connu au sein du Congrès comme le « plan de Bernard Lewis », l’Irak et la Syrie doivent être divisés en de petits pays. Or, Daech, selon la boussole politique américaine, a étendu son champ d’influence depuis le nord de la Syrie jusqu’à l’ouest de l’Irak, cherchant, à l’heure actuelle, à se rapprocher de Bagdad et de Karbala en Irak et de Damas et sa banlieue en Syrie.
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