Un ancien responsable d’Etat américain et expert des questions irakiennes et du Kurdistan a souligné que des phrases telles « les Kurdes ne disposent pas d’armes suffisantes », « Bagdad ne fournit pas d’armes aux Kurdes » ou bien « le Kurdistan irakien est une région démocratique », ne sont pas vraies et ce sont les hauts responsables du Kurdistan irakien qui s’en servent pour convaincre le Congrès américain et créer un lobby aux Etats-Unis.
Selon « Kurde Press », Michael Robin, un expert de l’"American Enterprise Institute" qui publie des articles critiques au sujet de la situation au Kurdistan irakien, a écrit dans sa dernière chronique parue sur le site web de l’American Enterprise, que le Kurdistan irakien a recruté quatre sociétés juridiques aux Etats-Unis, en vue de faire du lobbying avec le Congrès américain et d’avoir un accès direct aux armes. Selon ce dernier, les Kurdes tentent de créer un lobby aux Etats-Unis pour convaincre le Congrès que les questions suivantes :
1-Les Kurdes ne disposent pas d’armes nécessaires pour lutter contre Daech. Cet expert américain est d’avis que le problème du Kurdistan ne découlait pas du manque d’armes mais de la rivalité politique qui empêche l’acheminement des armes vers des endroits dont on en a besoin. A en croire Michael Robin, Kirkuk fait partie des endroits dont il est urgent d’avoir des armes suffisantes pour la guerre contre Daech, mais en raison des rivalités politiques, l’actuel pouvoir du Kurdistan irakien entrave l’arrivée d’armes au Front de Kirkuk.
2- Bagdad ne fournit pas d’armes aux Kurdes. Selon cet expert américain cela n’est que de pure mensonge, par contre le gouvernement de Bagdad partage avec les Kurdes tout ce qu’il possède. Vient à l’appui de cette réalité, cette phrase des responsables du département d’Etat américain selon laquelle, ils ont promis au Premier ministre irakien d’envoyer aux forces de sécurité irakiennes, les 1000 armes anti-char AT4 utilisés déjà par les Peshmergas.
3- Les Kurdes sont partisans des Etats-Unis. Michael Robin, expert de l’American Enterprise Institute estime que les Kurdes aiment les Américains, mais que le gouvernement du Kurdistan irakien est opportuniste et qu’il n’a pas d’affinités idéologique et culturelle avec les Etats-Unis. A son avis, les relations entre l’Iran et le Kurdistan irakien et ses leaders sont au beau fixe. L’Iran et le Kurdistan irakien entretiennent de bonnes relations ; à titre d’exemple, les leaders kurdes d’Irak ont passé leur exil en Iran.
4-Le Kurdistan irakien est une région démocratique. D’après Michael Robin, les Kurdes irakiens sont pro-démocratie mais pas leurs leaders. Car selon lui, le chef du Kurdistan irakien Massoud Barzani, tout comme le leader de l’Afrique du Sud Nelson Mandela ne s’est pas retiré de la gouvernance de son territoire et il s’attache à la prolongation de son mandat. Au Kurdistan, il n’y a pas de liberté de presse et on ne respecte pas la loi. A la fin de son article, cet expert politique a écrit que le Congrès des Etats-Unis, devraient, sans se faire influencer par les lobbyistes, effectuer un dialogue réaliste en vue d’entreprendre une stratégie efficace en Irak et définir les modalités d’aider les Kurdes et de vaincre Daech.
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