L'agression saoudienne contre le Yémen n'a atteint aucun de ses buts annoncés. Mais l'agression renferme aussi vise des buts non-annoncés.
Certains d'entre eux font l'objet d'ambitions saoudiennes. Certains d'autres font partie de projets que les Occidentaux et les Israéliens cherchent à atteindre en manipulant la famille saoudienne et ses alliés dans ce qu'on appelle l'«Alliance arabe».
La panique saoudienne
En ce qui concerne les ambitions de la famille saoudienne, le quotidien britannique «The Independant» a écrit récemment que le roi Salman et son fils, le prince Muhammad, voient dans leur guerre contre le Yémen «un moyen de consolider leur pouvoir et de se débarrasser des leurs adversaires à l'intérieur de la famille royale». Ce qui veut dire que le conflit de pouvoir est l'expression d'une crise qui suscite une angoisse tellement profonde qu'elle pousse les antagonistes à s'engager dans une aventure dont les répercussions commencent à se révéler plus dangereuses pour la totalité du régime saoudien.
Dans un contexte différent, et après les déclarations du président Obama au sujet du danger qui menace le royaume saoudien de l'intérieur, Hillary Mann Leverett, l'ex-responsable des affaires de l'Iran, de l'Afghanistan et du Golfe dans le Conseil de sécurité américain, cherchent à empêcher le Yémen de prendre son indépendance en matière de politique étrangère dans les conditions de leur désorientation et de leur terreur face aux évolutions en cours dans la région.
Des profits financiers astronomiques
Indépendamment des objectifs fixés dans les centres de la décision à Washington, «Tel-Aviv» et certaines capitales occidentales et qui sont en liaison avec la volonté d'imposer l'hégémonie sur la région, il est certain qu'il est opportun pour les industries militaires aux Etats-Unis et en Europe de voir les richissimes pays du Golfe s'engager dans des guerres qui les obligeraient à acheter des armes et, en conséquence, à renflouer les caisses de ces industries.
En effet, la somme d'un milliard de dollars que le royaume saoudite paye quotidiennement pour couvrir les frais de sa guerre contre le Yémen, ainsi que les autres sommes payées par les autres pays de l'alliance et celles que tous les alliés arabes versent aux groupes terroristes et takfiri, trouvent leur chemin vers les caisses de ces industries qui jouissent d'assez d'influence pour provoquer des guerres, comme la guerre contre le Yémen ou n'importe quel autre pays rien que pour vendre des armes.
C'est dans ce même contexte que s'inscrivent les Rafales vendus récemment par la France au Qatar pour la somme d'environ 9 milliards de dollars ainsi que les négociations en cours entre les deux pays pour la réalisation de projets dont le coût s'élève à 13 milliards de dollars. A cela s'ajoute une somme de la même taille encaissée par la France en échange de promesses d'intervention militaire au Yémen. Il va sans dire que toutes ces sommes font partie des buts non-annoncés atteints par la France grâce à la guerre contre le Yémen.
L'investissement financier par l'Occident dans la guerre du Yémen ne se réduit pas aux faits mentionnés. Il parait qu'après les milliers de tonnes d'explosifs largués sur le peuple yéménite, les stocks du royaume saoudite et de ses alliés en matière de bombes s'est épuisé et que la poursuite ou même l'arrêt de l'agression exigent le renouvèlement de ces stocks et le versement de milliards supplémentaires aux marchands d'armes. Et en plus des affirmations pour lesquelles l'entité sioniste participe à l'agression et expérimente de nouvelles munitions, des avions saoudiens atterrissent fréquemment dans les aéroports israéliens, sous le prétexte de l'entretien, décollent ensuite après embarquer les armes nécessaires pour la poursuite de l'agression.
Le Yémen et le projet sioniste
Cette «coopération» israélo-saoudienne sert certainement d'autres buts ayant trait aux projets d'expansion israéliens visant justement le Yémen. Des torrents de «théories» fabriquées par des auteurs y compris arabes qu'on prétend être des «historiens» regorgent de mensonges pour lesquels le Hedjaz et le Yémen seraient le berceau de l'existence et de la religion juives. Du coup, le Yémen et la totalité de la péninsule arabique deviennent une autre «Terre promise» sur laquelle les Juifs auraient des droits historiques.
Depuis le début de la guerre contre le Yémen, certains mass médias ont justement énervé cette question: En se penchant sur ce qui est considéré par les Saoudiens et leurs alliés comme une «agression yéménite brutale contre Najran», il n'ont trouvé de quoi présenter cette ville yéménite contrôlée par les Saoudiens depuis des décennies que des allégations sur le fait qu'elle fut la capitale de Dhu Nuwâs le himyarite qui aurait fondé, avant l'avènement de l'Islam, un prétendu royaume juif au Yémen.
La politique de la «terre brulée» appliquée au Yémen à travers les destructions et les exterminations massives par ce qu'on appelle «Alliance arabe» vise sans aucun doute à transformer ce pays en une «terre sans peuple» que les Saoudiens pourraient offrir aux Juifs comme l'a fait le fondateur du royaume Abdelaziz lorsqu'il a offert la Palestine à ceux qu'il appelait les «pauvres juifs» qu'on considérait comme un «peuple sans terre».
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