Qu'il en déplaise a au peuple français ou non , il n'y a pas l'ombre d'un doute que sans le soutien des pays occidentaux dont les Etats-Unis, le régime des Al-e-Khalifa, une famille en minorité à Bahreïn, n'aurait jamais pu réprimer la révolution.
Nombreux sont les rapports et les analyses sur les aides politiques et diplomatiques aussi bien que ceux militaires et en armement des pays occidentaux tels que la Grande-Bretagne au gouvernement bahreïni. Ce qui n'a pas été toutefois traité, jusqu'à présent, c'est le rôle de la France dans l'affaire bahreïnie.
Le site d'information Al-Taqrir s'attarde par ces lignes sur ce sujet: "Les rues de Manama, la capitale de Bahreïn, sont couvertes des gaz lacrymogènes. Les policiers tirent sur les manifestants, depuis les voitures ou les lieux où ils se sont positionnés." Ces images et vidéos ont été à maintes reprises diffusés sur les réseaux sociaux dont Youtube de même que les rapports des ONG se sont occupés de l'usage excessif de ces gaz à Bahreïn, ce qui a causé de grandes inquiétudes. Où se trouvent, alors, les traces de la France à Bahreïn? Dès le début de la révolution de Bahreïn et la répression sauvage des manifestants par le régime, le ministère français de la Défense, a annoncé, le 17 février 2011, dans un communiqué, qu'il a interdit l'exportation à Bahreïn, des équipements militaires qui pourrait être utilisés par le gouvernement bahreïni contre les manifestants.
Or, la France est l'un des plus importants pays producteurs des équipements de répression populaire dont les gaz lacrymogènes et la société Altexe du groupe Lacroix en dit le premier mot en France. Rares sont, pourtant, des informations et documents sur cette société et les autres liées à Lacroix. Les anciens catalogues publiés par la société montrent pourtant que des bombes contenant du gaz lacrymogène GM2 avaient été officiellement, vendus à Bahreïn avant février 2011. Cette vente non seulement n'a pas été interrompue mais aussi augmenté, entre 2011-2013, très considérablement.
Les vidéos diffusés sur Youtube montrent que les forces militaires et sécuritaires utilisent de ces mêmes bombes, ce qui signifie la poursuite de la livraison de ces armes au régime bahreïni malgré toutes les allégations de Paris. Pas de place pour démentir, d'ailleurs car le chiffre 12, gravé sur les cartouches montre l'année de leur production, soit après la soi-distante interdiction, par le ministère de la Défense, de ces armes. Informé de cette nouvelle, l'Observatoire des droits de l'Homme de Bahreïn a demandé l'ouverture de vastes enquêtes sur cette affaire, exigeant de Paris d'empêcher la livraison de ces armes au régime bahreïni.
Entre temps, un rapport a été remis au Parlement français dont une partie s'occupe de l'exportation en 2012 à Bahreïn des armes qui se rangent parmi les armes ML7. Le rapport précise que les balles à gaz lacrymogène se constatent sur la liste de ces armes et équipements militaires. Le ministère français de la France n'a pas tardé de répondre en prétendant que les équipements de répression et de dispersion des manifestants ne font pas partie des équipements militaires et que le gouvernement ne voit donc aucune raison pour contrôler la vente de ces armes d'autant plus que les compagnies productrices de ces balles ne suivent pas les règles courant. Une justification de pure absurdité car les pays membres de l'UE ont préparé une liste des armes et équipements interdits à exporter à Bahreïn parmi lesquels les balles au gaz lacrymogène ainsi que les armes du groupe ML7.
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